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13. MY BLACK KITTEN [BAR / WYATT]

UNHOLMERE
UNHOLMERE
Messages : 175
Lieux de vie : Sous la ville, sous ton lit, dans les mers et entre les incendies, dans ta colère profonde, juste assez pour te rendre fou et après... dans ton âme, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus.
Job/Fonction : destructeurs, Appelés du chaos que tu es. Samael, Lobster, Bathory, Ah Puch, Eve, and so one. Les rejetons déglingués de cette bonne vieille source.
Faceclaim : bloop inni
Dim 14 Mai - 17:29
MY BLACK KITTEN

*      *      *      *      *

Tu te tords un peu sur le coté pour essayer de comprendre ce qui déconne dans ton flanc parce que d’ici, ton odorat sent moins ton propre corps que la clope de Bar qui s’approche, les mains dans les poches et te propose banalement une douche et du sel de table. Tu le regardes. Du sel de table?
- On peut obtenir du sel avec une table?
Pour toi , du sel , c’est du sel, alors si on peut produire du sel avec les meubles terriens, c’est une bonne nouvelle, tu pourras en trouver partout. La question qui vient , c’est comme l’extraire? Il faut les réduire en poussière et trier les morceaux? Ou bien si on les lèche, ils ont le goût? C’est un peu chelou avec tous les gens qui foutent leurs doigts crado dessus, tu n’es pas spécialement chaud pour le sel de table mais si ça marche bon. Tu feras une exception pour cette fois, parce que tu aimerais franchement récupérer ta crédibilité, pas te balader avec le saumon à l’air. Bao se frotte l’arcade , désespéré.
- Le sel de table, c’est celui qu’on utilise pour bouffer. C’est un surnom quoi. J’te vois venir, tu traines pas le bureau de Tuay dans la douche.

Tu fais une tête de : ah mais non, j’allais pas faire ça! Quoi que peut être , t’y avais juste pas pensé jusque là, mais si Bao n’avait pas précisé, possible que tu aurais proposé à Bar. Tes yeux se tournent ensuite sur Tuay qui émet l’hypothèse que Bar ne rentre pas. Ah? Il doit aller …où? OH. Ton cerveau s’allume d’un coup quand il parle de casser les douches. Tes yeux vont sur Bar de haut en bas, puis sur Tuay, tu avales ta salive et regardes ta plaie de nouveau.

Oui , on ne pense pas à ça, tu ne vas rien faire, pas vrai . Oui. Non? Oui. Tuay vous pousse dehors. Qu’est-ce qui presse? Mon cul qu’il va s’évanouir! Il veut se faire sauter oui! Il t’a pris pour un débile? T’as envie de charier Bao, mais ta blessure comme à entamer ton humeur, la douleur, tu n’arrives plus trop à la nier. Chaque pas tire sur tes abdos, et sur les muscles de ton dos. La main pleine de mucus plaquée contre, tu finis dans le couloir sans savoir où aller. Après tout , c’est ton premier soir ici, et tu ne connais que peu celui qui a proposé de t’aider. Tu sais juste qu’il ne s’est pas défilé devant Bar, alors qu’il a eu la trouille intérieurement, et ça t’intrigue. Bon c’est le mec du doggo, mais bon, le doggo n’a pas l’air de se gêner pour faire double jeu. D’ailleurs tu vas le garder à l’oeil, lui, parce que s’il casse le petit hamster, ça ne va pas te plaire. Tu t’es pas cassé le cul à le surveiller sous son pont depuis votre sortie, pour qu’il te foute en vrac juste pour satisfaire sa libido. Tu respectes leur choix et Jian est assez grand, mais te fais un peu flippé pour lui. Tout ce qu’il a vécu , y compris le petage de plomb de Lobster, t’aurais pu l’éviter et t’as rien fait parce que c’était pas tes affaires à l’époque. Il a fallu que ça finisse très mal pour que tu comprennes que sur Terre, le bien et le mal existe et qu’il faut choisir un camp. Alors tu t’es promis à toi-même de te racheter. Pour l’heure, tu suis Bar, tu suis son odeur, qui te dit un truc mais quoi. Tu l’as déjà croisé. Tu fixes sa nuque, intrigué, jusqu’à arriver dans une petite pièce peu éclairée, à petite fenêtre et néon faible. C’est ici? L’odeur de l’eau te taquine doucement les narines et l’humidité dans l’air te fait du bien.
Tu poses ton dos au mur, l’observant. Ses mains, son visage.
- est-ce que ça va mieux?


--


Est-ce que Wyatt vient vraiment d’avoir un intense moment de réflexion sur le terme sel de table ? Bar jette un coup d'œil à Tuay qui semble réellement s’en foutre du niveau intellectuel de son nouveau vigile. Le patron ne réagit que lorsque son bureau est une nouvelle fois cité.
-Bon, heu… Vous allez arrêter avec mon pauvre bureau ? Il vous a fait quoi ?
Bar hausse les épaules. Même si les goûts de Tuay étaient très peu discutables, à cause de son sens innée de l’esthétisme, il était toujours assez amusant de le voir tenter de défendre ses affaires avec autant de dévouement. Seulement, là, même si son bureau était toujours debout d’une manière qui lui échappait, il n’était clairement plus en état d’être utilisé comme tel. Alors le reconvertir en sel n’était qu’une option parmi tant d’autres.
Dans le couloir, Bar garde les mains dans les poches descendant les escaliers avec tout le monde. Alors que Bao s’écarte pour aller chercher son véhicule et que Wyatt part la découverte du club, Bar sent sa manche de se faire retenir. Tuay le retient, l’observant avec attention.
-Après ça, tu rentres dormir, pas vrai ? Tu as dormi combien de temps en deux jours ?
Bar l’observe en retour, pas vraiment surpris de la question. Tuay avait toujours fait attention, même s’il n’en donnait pas l’air.
-Douze heures en rentrant hier. Délicatement, Bar lui touche la main, ses doigts chauds sur les phalanges froides de Tuay. Tu t’es reposé, toi ?
-Bien sûr. sourit l’autre jeune homme.

Tous les deux mentent à leur manière. Car Bar a certes dormi mais il n’est pas reposé et Tuay est loin d’avoir eu un moment de répit. Ils se regardent, s’entendent sur le fait de ne rien dire qui se rapproche de la réalité et se séparent, partant chacun quand leur direction. Bar passe l’arrière des cuisines pour récupérer un sac de sel assez grand pour que Wyatt puisse se noyer dedans - l’image est un peu trop exagérée, mais le sac est lourd - avant de le rejoindre. Les coulisses sont en bordel, mais c’est habituel. Il y a des vêtements qui traînent, des affaires de make-up, et même un téléphone oublié qui retrouvera son ou sa propriétaire demain. En rentrant dans les douches, il constate qu’elles sont toujours aussi propres. Au moins quelque chose que ses danseurs et danseuses comprennent : maintenir les espaces en bon état. Bar pose le sac de sel du l’un des lavabos et tente de l’ouvrir avec la griffe de son index. Sauf que la question le surprend. Sa queue se tend légèrement et ses oreilles se redressent, avant qu’il ne relève les yeux vers Wyatt.

-Quoi ? demanda-t-il en retour. Oui, enfin… Je vais mieux que toi j’imagine.
Il baisse les yeux sur sa blessure, constatant les dégâts.
-Tu veux que je nettoie ça ?
Il avait dû faire d’autres choses similaires. Même si l’image était peu ragoûtante, elle ne le dérangeait pas plus qu’une autre.

--

Tu lui as demandé si ça allait. Est-ce mal? Pourquoi ce "quoi" soudain comme s'il était choqué que quelqu'un lui demande. Personne ne s'occupe de lui ici, ou bien? Son caractère? Même si Phil semblait s'être préoccupé de lui mais en l'occurence, vu ce que Banshee venait de dire à Bar en descendant, comme quoi Jian avait embarqué Phil pour prendre l'air et à quel point Phil avait été sur la défensive quand Jian avait été agressé par son "petit ami", verbalement parlant, tu n'étais plus très sûr qu'ils soient très proches pour tout. Tu ne les connaissais pas , c'était ton premier soir, mais tu avais de l'instinct et une acuité particulière pour cerner les choses essentielles, parce qu'en prison, ou sous l'eau c'était même topo. Quand un danger se pointe, il ne prévient pas et arrive très vite et il faut savoir analyser le bon du mauvais. Il n'y avait pas de mauvais dans l'histoire, juste des momes perdus, qui faisaient ce qu'ils pouvaient avec ce qu'ils avaient et seuls toi et Bao avaient la maturité nécessité pour voir la largeur de la situation. Mais ... Bao avait un soucis, donc cela faisait de toi, la seule personne un temps soit peu sensé dans ce groupe, bien que tu n'aies pas les clés de la vie sur terre totalement en main. ça n'entachait pas pour autant la qualité de ton analyse d'autrui et encore moins ton empathie aux autres.

Toujours la main sur ton flan, tu te décolles du mur, pour t'avancer vers lui. Il est plus petit, et mignon, avec ses oreilles et sa queue duveteuse qui bouge. Tu souris avec un petit rire soufflé, regardé ta blessure.
- Elle est gênante ouais, mais j'ai déjà eu pire. J'ai déjà perdu des nageoires, ou été éventré par une hélice de paquebot. Je repousse bien en général, et mon système nerveux a l'air moins capricieux que les mammifères de ce que je vois depuis que je suis sur terre...
Tu poses la main propre sur le lavabo, jetant un oeil à ce sac plein de poudre blanche. L'odeur est distinct. Du sel. Il a braqué une quantité pareille où? Tu détournes les yeux sur lui, enlevant ta main gluante de ta plaie béante. Tu lui dirais bien qu'il suffirait d'un seau d'eau salé dessus, mais t'as envie de voir ce qu'il compte faire pour te soigner. C'est rare qu'on s'occupe de toi. Pour ainsi dire, à partir Jian en cellule, qui te râlait dessus parce que tu n'écoutes pas trop quand tu es énervé et le personnel soigné très succinct, personne n'a jamais eu de contact avec toi. Sans compter les accouplements bien sûr mais ça. Passons. Tu veux voir sa réaction aussi s'il arrive à purifier les tissus et que ta plaie se referme devant lui à vitesse grand V. Est-ce qu'il va posé des questions sur ta nature, sur ce que tu veux en venant chez eux, est-ce que tu comptes causer des problèmes ou ce genre de choses? Parce que tu as bien noté qu'il est à cheval sur la prise de risques, sur les règles, avec un refus drastique d'entrée aux imprévus. Tes autres plaies sont déjà en partie toutes refermées, ne laissant que de brèves marques rouges et bleues qui disparaitront d'ici demain.
- Tu veux faire comment?
Tu jettes un œil au sac, puis aux douches, intrigué par sa méthode à venir.
- Et ma question ... n'était pas physique... , que tu reprends en l'observant dans sa gestuelle.

- Je sais que je viens d'arriver, mais ... je sais aussi ce que j'ai senti. Ton aptitude à tenir tête à un danger sur pattes, alors que ton corps te dit de fuir, est... surprenante.


--


A son énumération de blessures, Bar ouvre des yeux ronds. Des nageoires de perdues ? Éventré ? Mais comment pouvait-il encore être en vie ? Ses yeux le parcourent, à la recherche de traces éventuelles. Mais surtout, il peut voir la blessure qui prédomine, qui suinte toujours et qui doit rapidement être prise en charge. Wyatt a beau faire le bel homme, il souffre, ça se voit. Il est proche de lui, une main sur le lavabo, assez proche pour que Bar puisse le regarder sans avoir à beaucoup bouger. Il pourrait le toucher en levant la main.

-Toutes les créatures de la surface ne sont pas des mammifères, tu sais… Il se lave les mains méthodiquement, ne voulant pas attirer de nouveaux problèmes sur Wyatt. Je n’ai jamais traité de cas comme le tien, mais j’imagine que je peux dégager le mucus en surplus avec le sel et laver avec de l’eau. Ses yeux firent un aller-retour entre la blessure et le regard de Wyatt avant de revenir sur ses mains. Si tu as d’autres indications à me donner, je prend. Il vaut mieux apprendre à bien faire avant que ce soit dramatique.

Il ne s’était pas du tout attendu à la suite des questions. Pas sur le physique. Donc dans sa tête. Bar avait tenu tête à Bao, avait accepté ses excuses et pris sur lui par rapport à Jian et Phil. Il avait fait le tour de toutes ses situations, avait tenté d’agir en étant le plus adulte possible. Mais il se sentait démuni ; une sensation qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps et qu’il avait dû mal à supporter. Il prit du sel dans sa main, le frottant sur ses doigts à l’aide de son pouce, l’étalant lentement.

-Tu n’es pas le premier à me le dire. Apparemment je suis trop téméraire ou une connerie dans le genre.
En vérité, il est terrifié. Mais il ne pouvait pas le montrer sans être exposé. Bao lui avait fait peur. Et sans mentir, même s’il savait que Tuay ne l’aurait pas laissé faire, il avait songé à partir. Mais les abandonner, tous, dans cette situation, ce n’était pas possible. Il avait déjà dû abandonné une famille.
-Je peux ? demanda-t-il en montrant la blessure.

UNHOLMERE
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Dim 14 Mai - 17:34
Quand tu lui parles de tes blessures, comme une normalité, tu te rends compte qu’apparemment pour lui, ça n’en sont pas. Oh. Il te dévisage surpris et cherche quelque chose sur toi. Un sourire amusé s’étire sur ta gueule, l’observant faire. Quoi il s’attendait à voir des cicatrices de guerre? La seule que tu as est dans ton dos (voir l'image dans les photos de wyatt), et si tu l’as c’est qu’elle t’a été faite avec de l’huile de vidange bouillante en taule, et que c’est Jian qui t’a trouvé inconscient par terre alors que l’huile avait déjà fait de lourdes dégâts. Lobster qui n’avait pas aimé le parfum de ta reconversion auprès de Bao et Jian et qui t’avait pris en traître, te déglinguant le crâne sans parcimonie avec bonus de l’huile. Puis l’horloge avait sonné les obligeant à regagner la zone collective pour les éloigner de tout soupçon. Sauf Jian bien sûr. Il avait souvent été en isolement d’un ou deux jours pour non-respect des horaires et des lieux. Le hamster volatile. Cette attaque avait endommagé ton corps humain suffisamment longtemps pour que ton métabolisme marin ne puisse le guérir totalement. Lobster est devenu le seul terrien à avoir réussi à marquer ton corps.

Tu le laisses observer ta blessure, puis se laver les mains.
- Je sais , mais … toi tu l’es… et … sauf erreur de ma part … vous avez le système nerveux le plus complexe du règne animal et donc ceux à la perception de la douleur la plus optimisée. Le mien est similaire à un amphibien… je perçois la douleur, je la comprends, j’ai du mal aussi parfois, mais elle est plus brouillonne que la vôtre. Toi quand t’as mal au pied, tu sais où t’as mal… moi ce sera sectorisé. Ce sera à moi ensuite de trouver la source et la gravité. Y’a pas d’échelle.

Son analyse te fait sourire. Il est malin. Mais la question , c’est est-ce qu’il va savoir le faire aussi efficacement qu’il ne parle.

Tu l’écoutes et lui laisses libre champ à son investigation, une main sur le lavabo, l'autre dans le vide. En effet, c’est une des solutions, mais… ça implique que la moitié de son paquet y passe.

- Sans eau, le sel va brûler la plaie…

Oui tu lui lances un défi, curieux, tu le fixes, détendu, alors que le mucus goutte lentement par terre. Est-ce que tu lui dis ou pas, le risque qu’il prend s’il te mouille à eau abondante, genre plongé dans une baignoire, avec ton métabolisme, ou est-ce que tu le laisses découvrir? T’es con et joueur, bien sûr que tu vas garder cette info pour toi. Tu as plusieurs stades, donc ta triple queue devrait lui être épargnée pour ce soir, mais tu veux voir ce qu’il cache le chaton.

Téméraire. Le terme est intéressant. Tu fais un signe "oui" du menton, attentif à ses mains plus fines que les tiennes, à son visage, intrigué.

- Je ne suis pas sûr que tu le sois. Jian l'est. Toi tu es trop pragmatique. Je dirais… curieux des limites… protecteur et borné… et ta fierté t'a empêché de plier…tu crois que je l'ai pas vu et senti? Je peux sentir quelques gouttes de peur et de sang à des kilomètres sous l'eau… alors à l'air libre… tu me la feras pas….

Tu fermes un œil au toucher d'une zone sensible, mais ne dis rien. Tes muscles eux , ne se sont pas gênés pour se contracter en réflexe et du coup le mucus a refait son retour sur ses mains.

- Tu veux que je t'apprenne à soigner un léviathan ? que tu lui demandes en retenant du mucus pour le virer dans le lavabo, un sourire en coin.

Ta voix est toujours aussi tranquille et positive. Tu as besoin de lui de toute façon, ta plaie continue dans une partie du flanc de ton dos…


--


Des amphibiens, Bar en avait traité. Ils étaient souvent les plus calmes, n’ayant pas peur d’avoir mal. Maintenant, il savait pourquoi ils ne bougeaient pas, grâce à l’explication de Wyatt. Peu de livres prenaient le temps de décrire les raisons, seulement les observations. Eux ont mal, donc sédatif, eux moins, donc on diminue les doses. Il connaissait encore ses manuels, mais bien loin de les utiliser tous les jours, il devait perdre la main sur certains spécimens. Comme le fait que le sel pouvait brûler sa plaie. Au moins, elle sera désinfectée, s’il n’y a plus de peau pour maintenir le problème. Bar eut un demi-sourire à cette pensée, relevant les yeux vers l’autre homme.

-Alors, un mélange salé, pour nettoyer et évacuer l’infection et les dommages ? demanda-t-il, réellement curieux de savoir comment faire.
Bar retrouve ce côté de ses anciennes études qu’il aimait : apprendre. Savoir comment porter assistance à l’autre. Aider son prochain. L’idée d’avoir une contrepartie lui était vaine ; il savait que cela n’était plus possible. Il voulait, réellement, soigner les autres. Rêve qu’on lui avait arraché pour une broutille.

Wyatt parlait ainsi, de lui, avec une intensité surprenante. Bar le regarda dans les yeux. Pragmatique, curieux, protecteur, borné. Dans sa bouche, cela ne sonnait pas comme des insultes, mais pas non plus comme des compliments. De simples observations. Posant les mains sur le lavabo, Bar se pencha dans sa direction, le corps tourné vers le sien.

-Tu considères que même si on a peur, on ne peut pas être téméraire ? L’imprudence et la hardiesse ne sont pas uniquement fondées sur la confiance. sourit-il. C’est vrai, j’étais terrifié. Surtout parce que je ne peux pas rivaliser avec ce qui nous attend. Tu trouves que j’ai de la fierté ? Demande à ton jumeaux maléfique, je suis sûr qu’il en a une meilleure définition.
Bar le voit se contracter, du mucus dégoulinant de sa plaie. Aussitôt, il perd ses airs, hochant la tête à sa demande. Wyatt continue d’agir comme si cela ne l’effectait pas tant que ça. Apprend-moi, je veux t’aider.

--

Il comprend vite. Tu aimes bien, ça change de la plupart des terriens qui se targuent d’intelligence et qui mettent trente ans à comprendre un truc , par flemme ou désintérêt , ou gênes défectueux. Tu as toujours eu la compulsion d’apprendre plus. Alors oui, tu ignorais bien des choses , mais au fond, tu n’étais sorti que depuis un mois tout au plus, moins… tu ne sais plus et tu t’en fous, et avant la prison, tu n’avais eu que peu de temps vraiment sur terre. La prison n’étant clairement pas le bon endroit pour tout apprendre sur la vie terrestre, puisqu’on n’y retrouve pas vraiment le panel habituel de gens lambda mais plus un mix entre une guérilla de gros boulets brutaux, et la déchetterie génétique du coin. Quand au mode de vie, personne ne vit comme ça sauf eux, donc tu avais le droit au bénéfice du doute. Tu avais juste eu des livres protocolaires ou des romans historiques, quelques magazines et la télévision dans la salle commune, pas de quoi te faire décrocher des diplomes.

Tu le laisses te toucher, son contact est assez doux pour quelqu’un qui a voulu se fight avec un démon. Il te donne alors sa définition de la témérité et tu la trouves light, ou alors est-ce la définition des “guerriers” de ce monde? Tu penches la tête, tenant son regard plein d’assurance et de connaissances, et ça te tire un petit sourire en coin. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne manque pas d’assurance. C’est à rajouter dans sa liste le concernant.

- La témérité implique qu’on soit prêt à mourir… et tu ne l’es pas… , dit le plus normalement du monde en observant ce qu’il fait. *C’est pas une critique.. Je préfère préciser… J’sais pas comment t’as atterri dans c’monde, mais ça doit être dur pour toi… tu es différent de nous. C’est pour ça que je te demande si ça va…
*


Tu tends le bras pour attraper le paquet de sel, tu le poses à coté du lavabo.

- Bao est un démon… ce n’est pas une question de fierté. Parfois on n’peut simplement pas aller contre sa nature. Il s’inflige de ne pas prendre son médoc de contrôle parce que si Lobster débarque, il est le seul à pouvoir supporter ses pouvoirs au corps à corps... il a dérapé… mais d’ordinaire, il est bien plus calme. Tu es le premier après Jian, à qui il a fait des excuses. C’est pas négligeable.

Tu ouvres le robinet qu’il vient d’utiliser et passe ta main dessous. La transformation est immédiate, de quoi lui mettre la puce à l’oreille s’il est attentif. Ta main double de taille, s’allongeant et de longues griffes sombres se dessinent alors que ta peau est avalée sous des écailles lisses , couleur émeraude noircie et rutilantes. Il vient d’accepter d’apprendre à te soigner mais tu veux d’abord voir s’il accepte d’être en face d’un autre hybride dangereux avant de continuer , parce qu’il a peut-être eu sa dose avec Banshee. Ta griffe perfore le coin du sac, puis tu poses la main dessus ne quittant pas son visage des yeux. Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais sans ça, possible que tu ne comprennes pas tout ce qu’il dit. Tu t’habitues lentement aux vibrations de sa voix, assez douce à ton sonar.

- Faut qu’on aille sous la douche pour ça… et j’dois virer mon jean.. il n’est pas élastique… t’es ok avec ça? Et après j’te montrerai comment faire…

UNHOLMERE
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Dim 14 Mai - 17:38
-Alors témérité rime avec idiotie préméditée. conclut-il.
Bar décide volontairement de ne pas relever le fait que Wyatt est soulevé son décalage avec “leur” monde. Il le savait, pas besoin de le rajouter. Il ne le savait que trop bien. Car lorsque tout le monde s’amusait à voir son petit-ami complètement dérapé - comprenez une bonne partie du staff du club et certains clients - lui avait dû mal avec l’envers du décors. Il avait vu Phil sous son pire jour et personne ne semblait y prêter réellement attention. Il avait lui-même perdu, petit à petit, l’importance des choses. Alors il s’énervait, disait les mauvaises choses, se foirait et surtout, était terrifié. Plus il avançait, plus il se rendait compte qu’aucun d’entre eux n’avaient peur de mourir. Ils étaient prêts à cette éventualité, comme on prend un parapluie en période de pluie.

En l’écoutant, Bar découvre que Bao prend des médicaments. Donc, il doit être canalisé et sa colère sur lui était la version de Bao qui commence à se déchaîner. La panthère ne l’appréciait pas, portant des sentiments mitigés envers l’homme de main de Tuay. Sans raison, apparemment, juste, ils n’arrivaient pas à s’entendre et ça, à peu prêt depuis le premier jour. Même si Bao lui avait assez fait confiance pour ramener Jian et s’occuper de lui. Même s’il s’était excusé devant lui, alors qu’il ne le faisait qu’à un groupe extrêmement réduit apparemment. Devait-il lui lancer des fleurs pour ça ? C’était peut-être ça qui l’éloignait toujours plus… Tout le monde l’appréciait et lui, non.

Le cours de ses pensées prend fin lorsqu’il aperçoit Wyatt mettre sa main sous l’eau. Ah… C’est donc cela le problème. L’eau le transforme. Bar plisse des yeux, ayant l’impression d’avoir déjà vu une main similaire quelque part. Les souvenirs sont un peu éparpillés… En l’entendant, néanmoins, il se détache de cette vision, le regardant dans les yeux en retour. Bar avait bien compris qu’il fallait le regarder pour qu’il comprenne, il avait eu, comme tout le monde, l’explication. Bar appréciait regarder les autres, alors ce n’était pas réellement un problème. Pour une fois qu’il ne mettait pas quelqu’un mal à l’aise avec ça.
-Mmm mmm, bien sûr. Fait ce que tu dois faire.
Il se détache de son regard, s’éloignant pour ouvrir une porte de douche, sac de sel à la main, lui présentant la voie.


--


Il avait du répondant le chaton. Le rictus que tu avais en coin s’élargit quand il compare la témérité à une idiotie préméditée. Tu ris un peu.
- Ok, donc je suis un idiot prémédité. ça me va.
Tu fais une tête genre : pas mal. Fier de ta connerie. Rien ne t'arrête, hein. Est-ce que si tu étais à l’article de la mort tu continuerais de dire des conneries? Possible oui , sauf si c’est l’hélice d’un paquebot. Ah … oui. C’est vraiment ton problème. Tout comme l’échelle de Richter pour les séismes, toi ton échelle de danger c’était l’échelle de l’hélice du paquebot. Plus ça tourne vite et plus c’est gros, plus ça pue pour toi. Mais vu que Bar n’est pas dans ces critères, tu te dis qu’il ne doit pas être bien dangereux donc tu te permets de jouer au con. Et puis il en a besoin non? De sourire un peu.

Par contre, il y a vraiment quelque chose qui te perturbe, c’est sa manière de te fixer comme ça. Est-ce qu’il fixe tout le monde de cette manière, ou est-ce qu’il prend au pied de la lettre que tu dois voir son visage pour le comprendre? Un jeu dangereux parce que tu vas y voir autre chose que simplement décrypter sa voix. Tu t’y perds un court instant avant qu’il ne fixe ta main et ça … semble l’absorber. One more point pour lui. Curiosité infâme, elle te tuera. Il a décidément un truc qui te plait. Ses yeux de chat, ses mimiques, son habilité, tu ne sais pas ce que c’est, tu n’arrives pas à mettre le doigt dessus mais ça viendra. Il n’est pas le seul à avoir cette obsession pour la compréhension des choses. Et cette odeur qu’il balade avec lui, ça t’intrigue encore plus. Tu le sais, tu la connais. Et tu ne confonds jamais les odeurs parce que dans ton monde, les odeurs sont comme une pièce d’identité. Dans les abysses, si tu te plantes d’odeur, tu t’accouples avec n’importe qui, tu te bats avec le mauvais adversaire, tu bouffes la mauvaise proie. Aucune erreur n’est permise et ça t’a suivi sur terre.

Tu ne peux t'empêcher d’observer les détails de sa silhouette quand il s’éloigne, vers la douche. Joli petit cul. Ta blessure te rappelle à l’ordre. Mais avant d’y aller, tu fais demi tour vers la porte d’entrée et la verrouille. Tu ne veux pas qu’on te crame. Même si d’un coté, tu te fous que Bar te voit, lui vouant une confiance étrangement immédiate, il n’en est pas de même pour les autres.

Tu sais que son profil génétique est rare, et tu n’es pas très enclin à le montrer aux curieux, même si cet endroit grouille d’hybrides.

Tu reviens vers Bar, t’appuyant sur l’armature des douches pour ôter ton jean, et le jeter sur les lavabo pour éviter qu’il soit mouillé davantage. Puis tu t’approches, en boxer, après tout c’est comme un short, tu ne vois pas la différence, mais tu as découvert la notion de timidité chez d’autres individus et tu respectes. Sait-on jamais. De toute façon, si tu mutes, c'est élastique. Bien pratique ces petites matières synthétiques.

Même nu, votre différence de carrure détonne et tu fais bien dix centimètres de plus que lui. Tu finis devant lui, regarde dans la douche, évaluant à quel point vous allez être serré, même si elle fait quand même un mètre sur un mètre.

- Tu devrais ôter des vêtements aussi… tu vas être trempé…

Tu es réaliste, ça va vraiment arrivé, et… tu n'as pas envie de le voir de mauvais poil parce que tu ne l'as pas prévenu. Tu entres dans l'endroit restreint. La notion d'eau chaude et d'eau froide, tu ne connais pas trop, même si tu avoues que l'eau chaude est assez spéciale à tes yeux pour d'autres raisons, mais ce sera pour une autre histoire. Mais tu sais que la plupart des terriens n'aiment pas l'eau froide. Tu touches alors le pommeau. Froid. Bon.

Tu attends bar, adossé au mur froid, ouvrant juste un peu l'eau pour qu'elle se réchauffe, mais restant hors du filet d'eau. Seuls tes pieds y trempent un peu et changent de couleur pour s'accorder à ta main qui s'est un peu calmée.


--
Se déshabiller ? Ah… Bar regarde ses vêtements, grimaçant intérieurement à l’idée d’être nu devant lui. En réalité, la nudité de Wyatt ne lui importe que peu. Quoi ? C’est un gars un peu plus grand que la moyenne, y a pas à en faire toute une histoire. Bar n’était pas émoustillé par le physique des autres, non. Pourtant, il obtempère, déjà malheureux à l’idée d’être mouillé tout court. Pourquoi il ne pouvait pas s’occuper d'hybride ayant des besoins qui ne nécessitent pas un jet d’eau, hmm ? A quand le retour des plantes qu’on frotte ? Bar retira sa veste et son t-shirt, restant en débardeur large. Puis il défit ses chaussures et retira ses chaussettes, mettant le tout en hauteur pour éviter l’inondation à venir. Et pour finir, il fit un grand ourlet à son pantalon, le remontant jusqu’à ses genoux. Quoi ? C’est assez déshabillé pour lui. Pas besoin d'être à poils pour soigner un gars qui se la joue poisson préhistorique des grands fonds au sourire ravageur.

Il s’introduit dans la cabine ainsi, ignorant tout commentaire qui pouvait lui demander de faire un petit effort ou alors qu’il allait le regretter. Et bien qu’il le regrette ! A la place, il regarde Wyatt, le sac dans les mains, attendant d’apprendre et surtout voulant voir ce que cet individu pouvait devenir si son corps était totalement immergé. Parce que si cette main lui disait quelque chose, peut-être que toute sa transformation lui donnera la réponse qu’il cherche.

--


Tu le vois revenir, alors tu as rééteint l’eau qui s’est réchauffée. Un coup d’oeil sur lui, tu hausses un sourcil, peu convaincu de sa notion de se déshabiller. Il est donc pudique notre chaton. Soit. Mais tu doutes que son choix soit le bon, il va le regretter, mais tu ne peux te résoudre à lui dire, amusé à l’idée de ce qui va se passer quand il va se retrouver trempé d’un coup, parce que tu sais d’avance que tes excroissances cartilagineuses, et ta transformation partielle, vont faire gicler l’eau partout.

Toujours dos au mur, tu écartes les pieds pour caler ton équilibre, de nouveau sérieux.

- Ok… c’est parti. Approches-toi un peu plus...

Tu descends un peu le côté de l'élastique du boxer, trop proche de la plaie. La régénération accélérée est douloureuse, tu le sais. Mais hors de question que tu te coltines ça pendant deux jours. Tu places tes mains sous la plaie, formant un genre de bénitier de tes doigts, pour recevoir le sel en masse.

- Tu vas mettre le sel dans mes mains jusqu’au bord. Tu ne t’arrêtes pas même si je douille, ok. Tu vas allumer l’eau, en plein sur moi. Pas directement sur le sel , sinon il va se diluer trop vite et se barrer entre mes doigts. L’eau va couler sur ma peau et arrive en doses réduites dans le sel. Il va falloir que tu frottes dans la plaie au fur et à mesure que le sel va se liquéfier. Normalement je suis allongé quand on me fait ça. C'est ma première fois debout, ça risque d’être … tumultueux…

Après l’avoir observé, et estimé que tout est bon, il est prêt, du moins t’espères, tu le laisses décider de quand il veut y aller. Faites qu’il ait les tripes pour le faire jusqu’au bout parce que tu n’as pas trois mains.

Le regard fixé sur la porte de la douche derrière vous, tu commences à sentir le sel entrer dans ta chair. D’abord, c’est un soulagement, puis la brûlure arrive, et tu fermes les yeux pour te contenir et ne rien montrer. Tes mains remplies de sel, tu ne les bouges plus , jusqu’à ce que l’eau s’allume et là, la donne change. Lentement, chaque muscle touché par l’eau roule et se colore tantôt émeraude foncé, tantôt cobalt noirci, tantôt ébène, les écailles apparaissent ça et là et plus l’eau s’imbibe à ta peau sur ton ventre, plus lui aussi change. Tes jambes sont assez épargnées pour le moment, ne changeant que moins de couleurs, plus lentement du moins. Tes épaules voient des rainures blanches apparaître, alors que tu sens la plaie subir, mais seul un grognement t’échappe, passant ta tête sous l’eau par réflexe pour soulager la douleur. Tu prends des centimètres et t’élargir, tes mains s’assombrissant toutes deux, griffes croisées entre elles, retenant toujours le sel non consumé. Son souffle se fait grave. Tu apposes la tête en arrière au mur, laissant l’eau soulagé le reste de ton corps qui a aussi subi en moins grave. Tes joues se parents d’écailles grises claires, à blanches, à l’inverse de la zone de ton nez et de tes yeux qui se noircies , entraînent une chimie de logique, tes orbites devenant pétroliens. L’eau continue de couler et tu en chies.

Sous les mains du chat… les chairs bougent, certaines commencent à se recoller. Tes épaules continuent de s’étoffer, et une légère fourrure étanche y pousse, en rainures denses et blanches, comme des épaulières. Ta mâchoire elle aussi prend le pli de la mutation et trois longs filaments organiques épais, avec en leur bout des loupiottes phosphorescentes font bientôt leur apparition, alors toucher les avant de bras de Bar comme flottant. Tes avant bras se parent d’excroissance coupantes, elles aussi lumineuses…

Tu ne percutes pas de tout ça, tu es habitué, ce n’est pas douloureux, et puis tu es surtout concentré à gérer la douleur, la suite, on verra plus tard. Ta respiration a commencé à s'accélérer parce que la plaie se fait plus active. Tu sers les crocs, qui à présent sont visibles. Ton crâne a commencé à changer de couleur en son ventre, la blancheur d’une autre fourrure naissante et le début d’excroissance en triple ligne en courbe vers l’arrière de la tête, ayant commencé leur croissante lente sous l’eau.

Sentant une de tes mains sans sel, tu te retiens de justesse à la paroi de la douche d’une main brute, ton pied glissant sur le carrelage. Tu n’as jamais aimé ces textures. Pour tes pieds palmés c’est la merde. Manquerait plus que tu te casses la gueule dans la douche tiens.

UNHOLMERE
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Lieux de vie : Sous la ville, sous ton lit, dans les mers et entre les incendies, dans ta colère profonde, juste assez pour te rendre fou et après... dans ton âme, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus.
Job/Fonction : destructeurs, Appelés du chaos que tu es. Samael, Lobster, Bathory, Ah Puch, Eve, and so one. Les rejetons déglingués de cette bonne vieille source.
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Dim 14 Mai - 17:43
Et là, ça part n’importe comment. Bar a bien écouter, bien sûr. Il a bien compris ce qu’il doit faire et il le fait, parce que hé… c’est pour ça qu’il est là quand même. Mais, sûr qu’il n’avait réellement prévu que la transformation de Wyatt soit, de un, aussi impressionnante, de deux, qu’elle prenne autant de place et de trois, elle lui fasse soudainement regretter l’idée même de s’être réveiller aujourd’hui. Pourtant, malgré tout, il s’obstine à faire comme il lui a dit, tentant de ne pas remarquer l’eau qui le détrempe (même s’il a envie d’hurler) et le fait que ce corps, il le connaît (sans, pour le moment, arriver à mettre un réel souvenir là-dessus, surtout parce qu’il est occupé là). Il a envie d’un sèche-cheveux, de draps propres, d’une bonne couette, de juste dormir et voir si l’après-demain est plus conciliant avec sa personne. Bar a les mains pleines de sel, il est mouillé et une étrange odeur de poisson se répand autour de lui.

Mais s’il y a bien un aspect positif, c’est qu’il arrive à soigner Wyatt. La plaie se referme sous ses doigts, presque comme si c’était lui qui arrivait à le faire par un quelconque pouvoir de guérison. Et ça le fait sourire. Parce qu’il se sent utile, même si ce n’est que pour appliquer du sel et de l’eau sur un être n’ayant clairement pas besoin de lui pour autre chose. De l’autre côté, Wyatt souffre, mais c’est une étape par laquelle tout le monde doit passer pour guérir. Il vaut mieux souffrir maintenant, sur un court terme, plutôt qu’à long terme en portant la blessure avec soi.

Il suit la blessure, arrivant dans son dos, continuant les soins. Ce n’est pas simple, il aimerait bien ne pas être ainsi mouillé, surtout que l’eau est tiède, et ça le fait frissonner. Il a froid maintenant. Mais il y a aussi le spectacle de la transformation, le fait qu’il doit allait le plus vite possible et faire de son mieux pour éviter une trop longue douleur à Wyatt. Il fait de son mieux, serre aussi les dents. Ce n’est une partie de plaisir pour personne à l’heure actuelle.
-Ca va ? demanda-t-il tout de même, sentant sa frébrilité. Promis, j’ai bientôt fini…

--


Entre deux pics de douleur, après avoir glissé mais t'être rattrapé, évitant de parler parce que ta voix n'a rien à voir avec celle humain et tu ne veux pas le faire plus flipper que ça, tu risque un regard vers le chat. Sans comprendre, tes yeux ne se lâchent plus. Les couleurs sont différentes, percevant tout en variantes de bleu, vert et rose-violine, mais ça ne rend le tableau que plus intéressant. Ce sourire… cette investissement dans son aide, il veut vraiment faire bien, te soigner pour de vrai, pas juste parce que s'il ne le fait pas il passerait pour quoi. Non, il … prend le temps, est assidu et sincère et ça te perturbe. D'ordinaire, comme en prison, on te balançait dans une cuve de flotte salée et démerdes toi. Tu avais réussi à ne jamais y être entièrement… ou alors on te foutait dans les vappes et un pauvre stagiaire tenait une poche pleine d'eau salée à même ta peau pendant une heure. Inconscient, ton métabolisme est plus lent. Donc soit tu ne sentais rien mais ça prenait du temps, soit c'était rapide mais tu souffrais.

Tu l'observes et sans vraiment en prendre conscience, il détourne ton attention. Ses mimiques, ses mains sur toi, et le son qu'il met à faire bien alors que tu n'es qu'un étranger.. pourquoi… il ne semblait pas beaucoup t'aimer tout à l'heure… Est ce que tu te serais trompé? Tu ne l'avais pas mal pris… Son hybridation est-elle lunatique? De ce que tu sais des chats… ils sont .. aléatoires…c'est le terme le plus adéquat. Mais peut être ont ils leur raison surtout quand on voit qui ils ont pris comme maîtres.. les humains. Pires égoïstes, cupides et suffisants, tu meurs. Est ce qu'un hybride chat peut avoir un chat?

Tu t'en fous en fait… tu regardes juste son visage. Sa gorge.. son épaule…. Le trouvant pâle… est-ce que c'est normal? Est-ce que l'eau le rend malade? Tu soulèves le bras, pour le poser sur le rebord de la paroi et lui permettre un meilleur champ d'action, regardant à l'avant ce qu'il a déjà fait, et … il se débrouille bien ce chaton. La douleur a baissé en même temps que la plaie réduit, c'est devenu supportable. Du coup tu peux davantage te concentrer sur ta mutation et limiter tes jambes, que tu contrôles encore…

Est ce que tu lui dis que tu pouvais te soigner seul en te mettant dans la mer ou le canal? Que tu aurais tenu si on t'avait emmené en voiture? Mais au final, vous en auriez tiré quoi tous les deux? Toi une énième nuit tout seul sous l'eau et lui … a rentrer chez lui alors que son mec est parti avec Jian, et qu'il vient de passer une soirée de merde a entendre de la part des autres de s'excuser , et que s'il n'était pas avec eux, il pouvait partir… tu l'as trop souvent subi auprès de ton propre peuple… cette inutilité… cette douleur de n'appartenir à aucun monde. Personne n'allait l'accompagner puisque Bao et Tuay sont partis ensemble. Alors oui, tu t'es dit tant pis, je passe par la case "je vais douiller" par curiosité et aussi parce que ton instinct t'a dit de pas le laisser sur cette fin. Tu aurais pu te tromper, qu'il ne soit qu'un ingrat qui râle tout le temps mais … ce n'est pas ce que tu vois la… et encore moins quand il te demande si ça va…

Tu tournes les yeux de nouveau sur lui et même s'il ne dit rien, ton sixième sens comprend le langage de sa peau. Ces micro frissons qui forment des ondulations à peine perceptibles dans l'air. Combien tu as vu mourir dans l'eau et dont la peau lançait des appels plus terribles que ça… jusqu'à ne plus rien lancer du tout ? Trop. Alors qu'il continue, concentré, attendant probablement ta réponse, tu approches ta grand main effilée, doucement, même si ce n'est pas quelque chose que tu as l'habitude de faire sous cette forme chaotique. Le revers de tes doigts touche sa joue, l'effleurant, mais ça te suffit pour comprendre qu'il a froid. Il est gelé et c'est à toi qu'il demande si ça va? Ça tourne pas rond? Il est près à tomber malade pour te soigner? Tu beugues un instant après avoir décoller un peu ta main, cherchant à comprendre pourquoi il s'inflige ça…

Tu commences à te remettre de la douleur, alors… tu serres les dents, le laissant faire mais … tu changes la température de l'eau. Tu pensais ça chaud mais parce que tu es habitué au froid. Bar doit le sentir sur ses mains. D'un coup, tu pousses nonchalamment l'orientation de l'eau pour qu'elle coule davantage sur lui, et te retourne vers lui lentement, gardant sa main contre ta plaie. Une main se pose à la paroi contre son épaule encore froide. L'autre, de la longueur de tes griffes comment entre ses mèches de front pour les renvoyer en arrière, puis revient pour former un paravent, apposé à son front, protégeant son visage pâle de l'eau de douche. Toi en revanche tu n'es pas épargné et peu importe… l'eau glisse sur toi, tu es waterproof. Ta voix sort enfin de ta gorge. Grave… souple… étonnement apaisante pour le monstre que tu es.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit … que tu avais froid… et… que tu n'aimes pas l'eau? Tu soignes … un inconnu… et tu vas tomber malade à la place…

Et son odeur revient à ton nez…
- Même si… j'ai l'impression de te connaître… ton odeur… je m'en rappelle…


--


Bar est concentré, attendant tout de même une réponse qui ne viendra jamais. A la place, il sent l’eau se réchauffer, ce qui lui attire un frisson, alors qu’il a un léger mouvement de recul en la sentant un peu plus sur lui. Oh… Oh, c’est plus agréable comme ça. C’est mieux… Il n’a plus froid, même s’il ressent tout de même l’envie de ne plus rester très longtemps sous l’eau. En réalité, prendre des douches ou des bains ne le dérangeaient pas. Si cela ne durait pas longtemps. Il était propre d’une manière assez général, en tant que félin, mais son corps restait en partie humain, alors il se devait une hygiène aussi impeccable que son hybridation. Seulement, il n’était pas fou, comme Phil qui pouvait se jeter dans n’importe quelle réceptacle d’eau sans peur et avec un immense sourire aux lèvres. Mais ce qui l’arrête réellement dans ses soins sont ses griffes qui touchent son front lentement, doucement, relevant ses cheveux en arrière. Aussitôt, ses pupilles se dilatent alors que ses oreilles se mettent en arrière, un signe clair de surprise et d’incompréhension. Lorsqu’il ne sent plus l’eau sur son visage, il le redresse vers Wyatt.

Sa voix est… agréable. Bar l’apprécie étrangement. Elle vibre dans l’air, comme si elle n’était pas réellement faite pour cet environnement, mais en même temps, elle prenait la place qu’elle voulait. Les oreilles du félin furent attirées par le son, se redressant donc en l’écoutant.
-Heu je… Tu n’avais pas besoin de le savoir….bredouille-t-il, confus. Un soignant doit soigner, même quand la situation est… inconfortable.


On lui avait appris à toujours s’occuper des autres, pendnat ses années d’études, à ne jamais faiblir quand il s’agissait de sauver quelqu’un. Chaque seconde compte et le compte à rebours est parfois trop rapide pour eux. Il est infirmier. Et les infirmiers font leur travail, quoi qu’il en coûte. Leur santé, leur humeur, leur physique. Ils ont fait ce choix, et même si Bar n’a pas encore juré au nom du père des médecins, c’est presque tout comme pour lui.
A l’entente de sa deuxième phrase, Bar est un peu plus perdu. Parce que cette image qu’il a devant les yeux, il l’a déjà vécu. Mais ce n’était pas exactement cela non plus. Quelque chose qu’il connait. Pourtant ils viennent de se rencontrer. Devait-il lui dire également ? Etre honnête. Pourvait-il savoir s’il mentait ? Enfin, après tout ce qu’il découvre à la minute avec cette équipe de bras-cassés, il ne serait pas surpris d’apprendre cela en plus.
-... Moi aussi… Mais c’est idiot, on vient de se rencontrer. conclut-il.

Puis il baisse la tête, continuant sa tâche, même si… il ne lui reste plus grand chose à faire en réalité. Tout se referme, tout semble être bien nettoyer, pour ne plus laisser de merde dans le système de Wyatt. Bar retire ses mains, inspectant tout de même de ses yeux.


--


Tu ne t'attendais pas à voir ses pupilles réagir comme ça et ses oreilles bouger. Tu as peu fréquenté de félins durant toute ta vie, encore moins qui ont des oreilles et une queue si présentes. Elles sont aussi trempées que ses cheveux que tu as repoussés en arrière, avant de lui protéger le visage de ta large main aux doigts palmés et aux griffes longues. Tu as peur de le blesser donc tu fais attention à sa position. Si tu continues à te transformer , beaucoup de choses vont apparaître sur toi comme des armes… votre espèce et ses cartilages coupants… tout un rituel de séduction et de défense , mais sur terre, beaucoup d'êtres vivants sont fragiles à côté de toi. Tu peux blesser sans le vouloir… et la séduction tu n'as jamais vraiment compris ce concept… n'est ce pas une histoire d'hormones? Pour se reproduire? Bao et Jian ont déjà tenté de te faire comprendre mais sans expérience concrète, c'est abstrait pour toi. En dépit de ta puissance, tu n'as jamais eu envie de faire du mal aux gens lambda. Certes tu dois te nourrir mais Bao t'a appris à choisir. Si tu mords et que tu t'es trompé en lisant deux trois souvenirs alors tu arrêtes et tu changes… mais avec le temps, après aussi longtemps passé avec des sales carnes… tu sais les reconnaître dehors… tu ne te trompes plus et puis toi et Bao allez généralement chasser ensemble… Et quand tu es seul… c'est en mer que tu chasses…

Tu ne comprenais pas pourquoi ton espace a toujours interdit de s'approcher des côtes … mais… c'est en prison que tu as compris…. Certains de votre espèce atteignent le millénaire… peur être les profondeurs, le sel , la nourriture en plus du métabolisme… tu ne sais pas… mais tu as vieilli bien plus vite que terre…. Tu cicatrices un peu moins vite , même si ça reste rapide, et surtout tu mues beaucoup plus souvent, et ce n'est pas une partie de plaisir alors que sous l'eau, tes mues étaient longues mais sans douleur …est ce que ce jour il t'aidera aussi…? Ce mignon chaton…

Tu aimes ses oreilles et ce regard perdu qu'il t'envoie, et si tu avais pu sourire sous cette forme , tu l'aurais fait en voyant ses oreilles réagir à ta voix. Il a vraiment un truc qui ébranle ta curiosité.

- Je comprends … Dans mon peuple… j'étais… garde d'élite… protéger même quand la situation est inconfortable… mais le quoi qu'il en coûte devient… lourd à porter quand personne ne fait la même chose en retour… je préfère que tu me dises... Je ne veux pas profiter de toi.... et encore moins que tu sois malade...

Tu sens sa peau se réchauffer autant contre son épaule que ton poignet touche, que le côté de ta main sur son front. Mais il quitte bientôt ta main après une réponse qui te perturbe… lui aussi? Alors ce n'était pas une affabulation ? Tu restes là sans bouger, le laissant finir, protégeant de ta main sans le toucher, le peu que tu peux au-dessus de son visage pour qu'il ne soit pas trop mouillé, même si c'est un peu tard. Tes orbes sombres détaillent un peu plus son corps. Son débardeur trempé ne cache pas grand-chose des formes en dessous. Tu cherches encore et toujours.

- On s'est peut-être croisé avant…. Mais… c'est … lointain…. Je n'suis sorti que depuis… une demi lune… j'ai été renfermé 238 lunes… une vingtaine d'années pour vous… je ne comprends pas… mais tu étais petit non?

Tu cherches dans ta mémoire. A moins qu'il n'ait un métabolisme ralenti comme toi , dans quel cas tu aurais pu le croiser sur une plage ou un quai , adulte, il était tout petit. Ça voudrait dire que tu aurais croisé un petit chat noir avant d'être… tu te figes un instant alors que Bar semble avoir fini, ton regard noir aux reflets de mazout détaillant son bras qui a l'air si doux. Est ce que c'est possible? Est-ce que ça pourrait être ça? Tu n'as qu'un souvenir qui t'a marqué, parce qu'il est tombé pile après ton traumatisme de ton dernier bébé. Tu relèves les yeux sur son visage. Merde alors, il serait … devenu lui?
- Cette queue…. Et ces oreilles, tu les avais petit?

UNHOLMERE
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Dim 14 Mai - 17:56
Quelle est cette impression ? Bar ressent une sensation qu’il n’arrive pas à décrire, à comprendre. Alors que Wyatt lui parle de son ancien travail, de ce qu’il faisait chez son peuple, de sa position, quelque chose résonne, comme s’ils se comprenaient à un certain niveau. Tout faire pour les autres, dédier une vie à aider et protéger, à comprendre et soigner. En dépit de tout, même de soi. Bar sait qu’il n’a pas un caractère facile. Pourtant, il n’a jamais refusé d’aider, de prendre soin des autres, que ce soit les danseurs et danseuses du club, Jian, Tuay, Phil, Wyatt. Il aidait, sans jugement, sans a priori, comprenant seulement qu’il devait faire son travail. Ses yeux s’adoucirent soudainement, alors qu’il lui offre un léger sourire.
-Je ne vais pas tomber malade pour un peu d’eau froide… répondit-il, heureux tout de même, qu’il fasse attention à lui. Je ne m’attendais pas à devoir me mouiller autant aujourd’hui, c’est tout…
Il ne se dit que très rarement qu’il allait devoir se mettre sous une douche habillé pour soigner un poisson préhistorique, en réalité. Mais à quoi d’autre s’attendre, alors qu’il travaille sous les ordres d’une libellule plus jeune que lui ?
La discussion lui échappe soudainement. Il se redresse, l’écoutant avec attention. Une demi-lune, cela ne fait pas très long. Une vingtaine d'années en prison… Presque toute la vie de Bar en somme. Il l’aurait rencontré petit donc ? Mais quand Bar aurait-il pu connaître un être comme Wyatt, à un si petit âge, alors qu’il restait toujours collé à son frère et sa mère à l’époque. Impossible que le chaton qu’il fut ne s’éloigne trop longtemps de son jumeau, frère de portée. Mais il lui pose la question sur sa queue et ses oreilles. Dans un réflexe, il porte la main à ses dernières, les effleurant sur le côté. Elles sont trempées, mais lui l’est tout entier, mouillé.

-Je suis né avec… répondit-il, en le regardant de nouveau.
Alors que son regard se porte sur le sien, qui disparaît dans un étang sombre, Bar se retrouve au bord d’un canal, les mains en avant, basculant dans l’eau alors qu’il pensait pourquoi attraper l’un des poissons du bord. Il perçoit le cri de son frère, avant de percuter l’eau, son petit corps s’y enfonçant comme une pierre. Les yeux ouverts dans l’eau, il avait voulu hurler, mais l’eau était rentrée dans sa bouche à la place, le forçant au silence. C’est pour cette raison qu’il ne veut plus s’approcher des grands espaces marins, que l’eau lui fait peur et surtout la profondeur de cette dernière. Seulement… Seulement comment était-il remonté ? Il se souvient d’un bruit, qu’il avait perçu même sous l’eau, de doigts qui l’attrapent. Quelqu’un l’avait repêché ? Wyatt est un léviathan. Le seul moment où un individu de son espèce aurait pu le rencontrer, c’est à ce moment.
-Je suis tombé dans l’eau du canal quand j’étais petit… souffle-t-il, comprenant doucement. Quelqu’un m’a sortie de l’eau mais je n’ai jamais su… Personne ne m’a dit comment je suis remonté. Ses yeux firent un léger tour sur le torse de Wyatt avant de remonter. C’est toi, pas vrai ?


--


Tu ne le connais que depuis ce soir, et pourtant ce qu’il te montre, même s’il a indéniablement un fort caractère, n’a rien à voir avec ce qu’il a montré à la réunion. Et … de fil en aiguille, tes sens t’attirent vers lui, sans vraiment comprendre pourquoi. Tu l’as vu ce petit sourire… Tu vois tout , et tu essaies de comprendre chaque langage corporel que tu croises, parce que ton ouïe est différente… Tu observes ses doigts fins qui vont sur son oreille, puis de nouveau son visage quand il parle. Sa sonorité vibratoire t’est commune aussi, même si elle a vieilli et s’est aggravé. Les gens ne pensent pas qu’il produise des sons sous l’eau mais vous… vous les entendez… Et tu te souviens très bien de ce cri de peur que tu as entendu, si court, si proche, il y a longtemps. Tu te dis que la chance avait fait que tu te trouves là à ce moment à moins que face à ce que tu as perdu, le destin t’avait offert l’occasion de te racheter … en sauvant ce chaton tombé à l’eau?

Lui aussi a l’air perturbé. Ca aurait pu être une technique de drague pourrie si seulement tu avais su draguer. Mais ce n’est pas le cas.

Même si tu cherches une réponse, tu éteins l’eau chaude d’une main hasardeuse, vu que ta plaie ne laisse plus qu’une trace qui sera partie d’ici quelques minutes. L’eau glisse sur tes écailles , hermétiques, et rapidement, tu finis par ne plus être si mouillé que ça, ta transformation se résorbant très lentement, alors qu’il te demande si c’était toi. Cet aveu a fait l’effet d’une explosion d’émotions en toi, chose à laquelle tu n’es pas habitué. Tu mets un peu de temps à sortir de cette confusion, tes souvenirs te revenant en tête.

- A cette époque j’avais quitté mon peuple… je m’étais rapproché des côtes pour essayer de découvrir votre monde… J’avais fait … plusieurs sorties sur terre et des conneries, mais… je revenais toujours dans le canal pour dormir… faute d’avoir nulle part où aller et pour muer… et … un jour…

Ta fourrure commence à disparaitre de tes épaules, et ta tignasse se raccourcit, ton visage reprenant peu à peu forme humaine, la retranformation suivant l’eau qui s’écoule et la peau qui sèche , de haut en bas. Tu as ôté la main d’au dessus de son visage mais tu ne peux t’empêcher de repasser le coté de tes doigts sur tes mèches pour lui épargner la mode de l’algue sur la tête. Tu fais attention de ne pas toucher les oreilles avec tes griffes, puis pose la main sur la paroi de la douche.

- Un petit truc poilu est tombé dans l’eau sur l’une de mes queues… Je venais de perdre un bébé. Dans notre espèce… si le mâle n’est pas assez rapide après la mise bas… la femelle mange le nouveau-né. J’ai échoué deux fois… c’est pour ça que je les ai quittés. Quand cette petite chose est tombée à l’eau… elle a failli se couper sur ma queue…Je me cachais le jour sous une rive érodée… j’ai repensé à ma progéniture… ça a été plus fort que moi, j’ai réussi à l’attraper sans le blesser… et j’l’ai remonté à la surface sur le bord du quai. Je me souviens encore de cette petite queue noire, de ces oreilles et d’une peluche… puis je me suis caché pour observer… je n’avais pas le droit de voler le bébé de quelqu’un d’autre…

Tes yeux reprennent peu à peu leur nature humaine, puis tes joues, ton cou… tes épaules… ta voix. Tu avales ta salive, ça te fait quelque chose d’en parler. C’est vrai qu’à l’époque tu as envie de prendre ce bébé avec toi et de te barrer l’élever ailleurs, dans un endroit où quelqu'un ne le laissera pas tomber à l’eau comme ça… On a toujours ses jugements à soi. Des actes restent des actes, peu importe leurs raisons et leur nature, et parfois, avec un vécu, ça peut être difficile de les comprendre. Tu n’as jamais été très bon pour être objectif.

- C’est devenu mon secteur… je t’ai revu souvent , avec un autre petit et certains de ta famille, du moins je me suis dit que c’était ça… je me disais que si … le petit chat retomber à l’eau… cette fois-ci je l’emmenais…


--


C’était lui. C’est lui qui l’a sauvé, qui l’a sortie de l’eau, lui empêchant une noyade certaine, car personne ne se serait jeter à l’eau pour un bébé panthère un peu trop stupide pour savoir qu’il ne fallait pas se pencher. Sa mère l’aurait laissé, c’est certain et son frère aurait très bien pu sauter, mais lui aussi y serait resté. Plus il lui en parle, plus cela se concrétise dans son esprit. Les mains qui l’ont sauvé, ressemblent à celle qui lui remet les cheveux en place, faisant très attention à ne pas le blesser, comme si, soudainement, il était devenu aussi précieux qu’un bijou. Peut-être… Peut-être qu’il l’avait été, d’une certaine manière, dans les mains de Wyatt à l’époque. Un précieux enfant, un bébé, comme ceux qu’il avait malheureusement perdu. Bar ressent la tristesse émaner de l’autre homme, comme si sa transformation laissait s’échapper des brides d’émotions.
Quand il lui dit qu’il la revu, plusieurs fois, avec d’autres personnes, cela le fait réagir. Parce que lui n’a jamais eu le droit de se rapprocher de nouveau du bord, encore moins de se pencher.
-Mon frère m’a depuis interdit de me rapprocher du bord… confie-t-il, une nostalgie de quelque chose qui n’a jamais existé le saisissant. Je ne t’ai jamais revu…

S’il était tombé à l’eau, peut-être n’aurait-il pas compris que son père les avait abandonné à la bonne mode des panthères mâles, peut-être n’aurait-il pas vécu le réveil de son second genre comme une damnation terrible, alors que son frère avait les fleurs d’être un homme, un vrai, sous toutes les coutures. Peut-être n’aurait-il pas eu à subir et à voir sa propre famille se couper de lui pour quelque dont il n’était pas responsable. Certes, mais il… n’aurait pas rencontré Phil. Il n’aurait jamais été à la sortie de cet énième club à fumer, à découvrir qu’un loup-garou pouvait donner les câlins les plus chauds possibles, et réconforter aussi facilement. Il n’aurait jamais pu voir les étoiles dans ses yeux le jour où ils ont acheté leur voiture. Mais il aurait été avec Wyatt. Une histoire qui ne verra jamais le jour, un monde parallèle déformer.
-Enfin… Jusqu’à ce soir, j’imagine. ironise-t-il, laissant ses dents se découvrir dans un sourire sincère. Tu m’as sauvé… Merci.

Un instant, il hésite, parce que, hé bien… Lui est mouillé à cause de ses vêtements qui ont prit l’eau et Wyatt est à moitié nu - sinon presque totalement. Mais il est également quasi-détransformé. Alors, même avec un mouvement un peu gêné, un peu coincé, il lève les bras et Bar le se rapproche pour le prendre dans ses bras. Il le faisait pour le chaton qu’il fut, celui qui avait cru mourir et qui a été sauvé par une créature qui a trop perdu pour en laisser un autre succomber. C’est un peu gênant et ça ne dûre pas longtemps, mais il l’a quand même fait.

Tu l’écoutes, en reprenant ton aplomb sur des pieds plus humains bien qu’encore écailleux comme une partie de tes jambes. Ton attention lui est acquise, même si une part de toi lutte pour chasser ton aspect bestial tranquillement. Tu poses l’autre main à l’opposé de la première, Bar dans l’angle de la douche sous l’eau éteinte, toi le toisant calmement.

- Tu n’aurais pas pu… je suis désolé…Je ne savais même pas que tu avais des souvenirs…

Ton flan blessé se décolore laissant une longue trace rouge à la place , un peu enflée, mais tu ne la sens que peu.

- Merci à ton frère… si tu savais comme j’ai culpabilisé de pas pouvoir te veiller après qu’on m’ait incarcéré de force… pendant longtemps j’ai pensé… à l’hypothèse que tu puisses y retomber… et que … personne ne soit là pour … t’aider..

Plus tu le détailles et plus tu te souviens de ce chaton ébouriffé, avec sa peluche, et comme il n’arrivait pas à se débrouiller dans l’eau, te disant que cette espèce n’est pas faite pour l’eau ou que les parents sont d’indignes professeurs. Ah tu en aurais eu à leur grade à leur mettre dans le nez, mais tu t’abstiens parce qu’au moins eux ont su garder leurs enfants en vie. Enfin… on va dire ça. L’odeur te revient, le temps de ce jour, le vent, son regard perdu après être sorti de l’eau… Et maintenant il est adulte, avec un sacré caractère mais toi tu vois en dessous maintenant, du moins une part, tu as eu raison de mimer avoir besoin de lui par curiosité, parce que maintenant… tu vas avoir besoin de lui pour de vrai. Tu vas avoir du mal à le lacher maintenant que tu fais partie de cet endroit. Oui ce n’est que le premier soir, mais… il vient de sceller la suite. Tu feras ce qu’il faut pour rester ici, pour garder un oeil sur Bao, protéger Jian et … être avec lui. Même s’il ne veut pas de toi, tant pis, mais tu feras ce qu’il faut.

Tu avais vu jusque là juste un petit sourire, une timidité, mais un plus grand , plus émotif, le suit à présent. Est-ce qu’il est content de te retrouver? Était-ce si important pour lui? Après tout , tu n’as fait partie de sa vie que quelques minutes, même si pour toi, ça a eu un impact immense, puisque tu as pu te racheter une conscience, et un cœur grâce à ces petites oreilles devenues grandes. Tu souris un peu.

- Tu m’as sauvé aussi…

Mais la suite, ça , tu n’avais pas vraiment… prévu. De quoi s’agit-il? Ce sentiment. Penché vers lui, les mains toujours sur les parois en hauteur, tu vois ses bras s’approcher autour de toi. Interdit, ses mains te mettent des frissons dans le dos, encore parcouru d’écailles lisses. Tes yeux fixent le vide. Tes mains sur les parois ne savent pas comment réagir. Il … fait quoi? Tu baisses les yeux sur lui, tombant sur une petite oreille humaine et des mèches trempées. Et cette odeur de félin mouillé. Une main se décroche de la paroi, par réflexe, tu suis ton instinct, ton bras se refermant sur lui pour ne pas qu’il te quitte , juste quelques secondes de plus. Tu ne sais pas comme ils appellent cet échange, peut être que c’est dont Jian te parlait en prison, un câlin, mais pourquoi ferait-il ça? On est pas censé en faire un quand on aime bien quelqu’un? Tu colles ta joue, contre sa tempe, perdant quelques centimètres, même si tu restes plus grand d’une demi tête. T’inspires un grand coup.

- C’est comme ça qu’on échange dans ton espèce….? que tu demandes à mi voix, relâchant ta prise doucement sans vouloir abuser, comment lui ayant rendu ce qu’il t’a offert.
C’est une chose étrange, ça t’a réchauffé à l'intérieur. Et d’un coup , tu te réveilles, te redressant un peu et le regardant.

- Tu ...devrais te sécher non? Tu ne vas pas attraper froid là?
Après tout , l’eau s’est stoppé , rien n’est plus chaud ici. Du moins pas autant qu’il le faudrait.


--


En réalité, lui-même ignorait jusqu’à revivre la scène, qu’il avait des souvenirs de ce moment. Et même encore maintenant, il ignore une bonne partie de l’histoire. Mais il croit Wyatt, son histoire, le fait que ce soit lui le bébé qui lui est tombé dessus, l’enfant tombé par curiosité. L’expression prenait tout son sens d’un coup. “Curiosity kills the cat.” Cela aurait sûrement été le cas, si un homme-poisson qui parlait avec un vocabulaire déplacé par moment, ne l’avait pas secouru. Wyatt l’ignorait sans doute, mais avait bien failli retomber. Il ne savait plus pourquoi… Son frère avait dès lors instauré la règle de ne plus s’approcher du bord, “car l’eau est dangereuse et on ne sait pas nager”. Il l’avait écouté, parce que, hé bien, c’est son frère, et au moins, lui, il faisait attention. Assez pour lui dire cela en tout ça. Entendre que Wyatt s’était inquiété pour lui remue une étrange sensation dans son corps. Il y a quelqu’un, quelque part dans le monde, un homme dont il ignorait tout, qui avait pensé à lui, et avait espéré qu’il soit en vie, pour la simple raison de son existence. Comment aurait-il être plus touché par une information ?

Alors, c’est avec hésitation, une petite touche de gêne mais beaucoup de choses à transmettre que Bar fait un câlin à Wyatt. S’il l’a sauvé concrètement et que le chaton l’a sauvé spirituellement, alors cela valait le coup de tenter une approche, d’aller le prendre dans ses bras, de lui transmettre d’une manière ou d’une autre, qu’il lui portait son attention, ses émotions et ses remerciements. Bon… ça reste un peu gênant quand même, sans mentir. Wyatt est presque à poil, il y a encore la cicatrice qui apparaît et Bar est littéralement la définition d’une serpillère qu’il faudrait essorer. Mais il y reste un instant, qui s’éternise lorsqu’il ressent le bras de l’autre l’entourer à son tour après un petit temps. Il a l’air de ne pas savoir… Ce qui apparaît dans sa petite réflexion. Bar le regarde, ses pupilles intriguées par l’autre homme, l’écoutant toujours avec la même intensité.

-Les câlins sont relativement universels. avoue-t-il doucement. Les félins ont plus tendance à se frotter aux autres pour montrer leur affection ou leur reconnaissance. Mais on évite de le faire sur des non-félins. Il a un sourire qui veut tout dire. Ça pourrait mettre mal à l’aise...
Ses oreilles se redressent en même temps que le changement de sons de Wyatt. Il est inquiet maintenant ? Bar tire sur son débardeur, collé à sa peau, créant un appel d’air qui ne fait qu’accentuer l’encerclement de son torse. Mmm…

-Je vais aller emprunter des vêtements dans les loges. répondit-il simplement, comme une évidence. Puis il relève les yeux vers Wyatt. Je suis une panthère, pas un chat. Je ne suis pas si fragile.

Mais le léger miroitement dans ses yeux impliqua qu’il était tout de même content d’avoir ce genre d’attention, de remarque, de doux sentiment.
-Je peux ? demanda-t-il en montrant la sortie de la cabine, passant alors devant lui pour sortir.
Ses vêtements n’avaient pas bougé ; Bar les récupéra, précautionneux, essayant de les mouiller le moins possible, avec ses chaussures et son téléphone qui devait traîner. Il n’avait pas envie de le regarder, de voir où en était Phil.. Sûr qu’il se débrouillait très bien avec Jian, comme il avait pu l’apprendre.

--


Universels? Les câlins ? L'océan ne doit pas connaître l'universalité alors , ni ceux qui vont en prison, bon sauf les Jian mais apparemment, lui, c'est une erreur, donc il ne compte pas. La sensation était trop courte, elle l'a laissé sur sa faim, surtout après ce qu'explique le chat. Se frotter l'un à l'autre ? Ah c'est pour ça que quand tu frôles les gens qui te plaisent bien d'un peu trop près, ça finit en accouplement? Ça veut dire ça sur terre? C'est pour ça que Bao t'a toujours dit de ne pas le faire ? Ton cerveau va à mille à l'heure. D'ordinaire, tu t'en fous si ça t'échappe mais, … parce que c'est lui, tu veux comprendre. Puis tu fais le rapprochement. Est ce qu'il l'affectionne ou est ce que c'est juste de la reconnaissance? C'est quoi cette question que tu te poses et c'était quoi ce petit sourire ?! Est ce que le chaton a du grade sur le sujet des frottements? Hey ça te rend curieux tout ça, trop curieux! Pourquoi il te fait ça là ! Que des demi réponses! Tu mets tellement de temps à coller toutes les infos les unes aux autres avec tes connaissances prises au dépourvu, que tu n'as pas le temps de répondre, tes sens sont attardés par deux oreilles qui bougent, faisant goutter de l'eau, puis son débardeur qu'il décolle de sa peau pour le revoir du recoller. Ton focus est complet, trop d'infos pour toi, qu'est ce qui se passe dans ton crâne p'tain…. Tu sais très bien qu'il smashé ta conscience en moins de deux minutes, en stimulant tous tes sens en même temps. En temps normal, tu aurais compris le langage, sauf que… ce n'est pas juste un " quelqu'un " quelconque.

Pas un chat, une panthère. Une panthère ok. Une… panthère. Faudra que… tu checkes ça. Ça restait un chat non? Un genre… de …. Tu te décales à son " je peux ?"

- Oh .. euh.. pardon…
Tes yeux le suivent, ton bras en appui sur la paroi, et descendent sur lui , bien plus qu'avant. Ses épaules nues, le creux de ses omoplates, celui de ses reins… ses fesses…. Est ce qu'il a une petite idée du sex appeal qu'il dégage ? L'avoir eu si près de toi, avec cette face de lui que tu ne soupçonnais pas… ces faces…. Sachant à présent cette inattendue importance à tes yeux… obnubilé, tu t'adosses à la paroi.

- Ce dont tu parles entre félins, existe aussi dans mon peuple… On communique par ultrasons comme les baleines et par contact…. , Que tu expliques en frottant à tour de rôle, le bas de tes jambes pour accélérer la reprise de leur apparence humaine.

Tu sors de la douche alors qu'il prend ses affaires et sans aucune manière supplémentaire, tu enfiles ton jean , boxer mouillé ça tu t'en fous un peu à vrai dire, ou plutôt tu sautes dedans, la rougeur sur ton flan n'étant plus que le témoignage d'une épreuve de plus qui ne te fait presque plus mal. Tu as craint qu'il fasse une remarque à un moment ou à un autre sur la nature de ton dos, mais peut être n'a-t-il tout simplement pas vu. Tu n'es pas sûr de vouloir lui dire ce qu'il s'est passé. Toi qui jusque-là assumait ta vie parce que personne ne s'attardait sur toi… tu te mets à douter. Tu hésites , reprenant à ce qu'il a dit, à ces petits signes d'appréciations qu'il t'a montré, ouvre la bouche mais la referme, le voyant partir vers la porte. Tu ne veux pas qu'il attrape froid, il doit aller se changer, alors … tu le laisses sortir, enfilant tes gros godillots en cuir. Et quand tu te retrouves seul, tu finis accroupi, les mains dans le vide, accoudés à tes genoux, le front contre l'évier. Tu fermes les yeux, soufflant.


On garde ses envies tranquille. Chasse tes pensées.

- respire Wyatt…
Il est en vie. Putain. Un smile se dessine sur ta gueule, première fois depuis un bye que tu n'as pas été aussi heureux. Il est en vie .. et il est…
- Pourquoi tu souris comme un con au lavabo ? T'es défoncé? Demande une voix inconnue.
Parti? Tu l'as laissé partir? Ce soir Bao lui a dit que si ça ne lui plaisait pas il pouvait partir! Et même si ce grand con lui a fait ses excuses… qu'est ce qui te dit qu'il va rester. Et être séparé de nouveau? Tu redresses les yeux, puis regarde le type à moitié rhabillé, un artiste.
- C'est réservé au personnel ici.
- J'en suis, que tu réponds alors qu'il lève la tête , scotché.
Tu te relèves, direction la sortie.
- Ou sont les loges?
- Euh par la… ?
Tu lui frappes sur le torse en guise de remerciement , ça lui coupe le souffle et en même temps il te fait un "wouh" . Quoi wouh t'es un doggo toi aussi? Pas le temps, tu cours, tu cherches jusqu'à tomber sur Bar dans une zone à l'abri des regards. Tu échappes un :
- P'tain merci , t'es pas par…
Bien dénudé. Une seconde de beug, juste ce qu'il faut pour en voir trop et tu te retournes d'un coup, dans un mouvement théâtralisé.
- Ti. J'ai rien vu.
Bien sûr que si ! Et tu n'es pas près d'oublier.
- Euh .. est ce que tu vas continuer de bosser ici? Enfin… je veux dire… est ce que ..
Tu fixes une chemise noire qui traine et l'attrapes pour la regarder de plus près. C'est pas à Bao ça ? C'est ta taille. Tu l'enfiles par principe de pas rester à poils parmi les Terriens.
- Est ce que je vais te revoir ?



--


Bar lui jette un coup d'œil, par réellement sûr que ce soit “la même chose”. Parce que la manière dont les félins se frottent, c’est pour laisser leur odeur, marquer le territoire de leur présence, la personne de leur appartenance. Phil lui avait laissé le droit de le faire pendant ses chaleurs, et même au début de leur relation, mais c’était de plus en plus rare. Et cela allait sans doute s'étioler au cours du temps. Le sourire en coin qu’il lui jette lui suffit. Wyatt n’a pas besoin de tout savoir maintenant et s’il est curieux, Bar n’est pas une encyclopédie, il n’a qu’à aller se renseigner. Mais Bar a bien noté que le contact compte aussi. Enfin, il n’est pas sûr de pouvoir faire des ultrasons par contre…

-Donc, tu es une baleine en fait, pas un léviathan. se moque-t-il, avec un petit rire, le regard espiègle alors qu’il s’éloignait pour sortir des douches.

Sur le chemin des loges, il croise Niran, qui n’est pas encore partie, sans doute l’un des derniers. Il était où ? L’artiste le regarde avec de grands yeux, surpris de le voir ainsi mouillé, pieds nus, tenant ses affaires de la sorte. Pourtant, il n’a pas le temps de lui dire quoi que ce soit que Bar est déjà parti.

Arrivé dans une partie des loges à l'abri des regards, il fouille un peu dans les affaires pour trouver une tenue assez couverte pour sortir. Malheureusement, son choix est rapide, car à part des parles et des bouts de tissus plus provoquant que protégeant, il doit se résigner. Le croc-top rose et blanc, affichant un joli “Satan is my sugar daddy”, ne couvrira pas son ventre et le pantalon est taillé trop bas, mais au moins, il ressemblera à quelque chose de plus présentable que ses affaires mouillés et les strappes en cuire que les artistes portent pour leur performance. Sans grande hésitation, il se déshabille entièrement, ayant dû mal à décoller les tissus qui attrapent la peau vigoureusement. Une fois son haut retiré, il pense s’attaquer à son pantalon et l’a déjà baissé quand Wyatt surgit. Surpris, mais pas particulièrement choqué, Bar le regarde un instant, avant d’hausser les épaules et de continuer la procédure de se détacher de ses affaires humides. Il l’entend bégayer et lui répond alors qu’il enfile le pantalon, sans sous-vêtement, bien sûr, pour la bonne forme qu’il ne veut vraiment plus rien de mouillé sur lui.
-Bien sûr que je continue de travailler ici. Il regarde un instant son reflet, regrettant tout de même ses vêtements larges. Il fait trop… bref. Bao peut dire ce qu’il veut, ce n’est pas lui qui a le dernier mot ici. Il termine par mettre le haut, toujours en proie à ses regrets. Mon allégeance et mon contrat sont à Tuay.

Il ne veut même pas se regarder dans le miroir, alors qu’il enfile sa veste en jean, inspirant pour éviter de penser à quoi il ressemble. Puis il termine de mettre ses chaussures. Heureusement qu’il a eu la décence de protéger ses chaussettes. Sûr qu’il n’y a pas ce genre de choses ici…
Une fois prêt, il réapparaît à côté de Wyatt, sortant déjà son paquet de clopes de la poche de sa veste ainsi que son téléphone. Pas de message… Il devait s’en douter. Mais quand même, il y a quelque chose qui fait un peu mal, dans le creux de son cœur. Il montre son paquet de cigarettes à Wyatt.
-T’en veux une ?
Bar n’est pas prêt de partir d’ici.

--

Une baleine? Toi? Une baleine!? Tu vois bien qu'il te cherche! mais sur le coup, t'as même pas eu le temps de répliquer qu'il avait disparu. La suite a été très vite jusqu'à te retrouver en présence d'un chat à moitié à poil et d'un volte face improvisé, manquant de te manger un truc qui pend en pleine poire. C'était quoi cet endroit. Pourquoi y'avait des fringues partout? Y compris une chemise de Bao. Elle en avait l'odeur en tout cas. Il laissait tout trainer pour marquer son territoire? Tu dois laisser trainer des trucs toi aussi , ou pas? T'as pas grand chose à laissser trainer en réalité. Tu as ton portable éventuellement, mais il t'a déconseillé de le laisser à la portée de tout le temps, que ça avait une certaine valeur dans ce monde. Tu as bien compris que tes valeurs n'ont rien à voir avec les leurs, question préciosité d'objets. La technologie et toi ça fait deux. Alors le portable, tu le laisses avec tes fringues dans un recoin dans une boite, enterré sous un pont , un truc du genre, et hop, tu vas sous l'eau. Tu l'entendrais de toute façon si besoin. Tu as appris à t'en servir, c'est pas si compliqué, juste un peu... étrange, toutes ces machineries auxquels se raccrochent les humains à en oublier la valeur de la vie elle-même et comment profiter de chaque instant...

Tu fermes la chemise à moitié, histoire d'être décent et attend en observant les droles de fringues qui pendent ci et là. C'est quoi exactement. Ils ne sortent pas dehors comme ça si? Tu défronces les sourcils quand il revient vers toi, osant le regarder de nouveau, un peu étonné des fringues mais tu te dis qu'il n'a peut être pas eu le choix. C'est pour le moins... moulant, hum.
- Tuay, tu parles de son patron-mec?
Tu souris clairement, il a pas perdu de temps le bougre, mais t'as comme un doute sur l'identité du gamin. Les lettres sentaient pareil que ton nouveau patron du coup... est-ce que ce serait pas son lien en taule? Bah oui t'as fouiné, on se fait chier en taule.
- Je pense pas qu'il voulait qu'tu te casses pour tout dire... Soit il a voulu éviter que le schema du passé s'reproduise... soit ... il sait que ça va saigner , et vu que tu le moins expérimenté dans ce domaine, ... si j'l'ai flairé, il a pu aussi tu sais... il a peut être voulu t'éloigner volontairement pour éviter de la casse. Je le défends pas, je défends personne, je viens d'arriver, donc... j'connais pas tout , mais... il fait jamais rien sans raison. Qu'elle soit bonne ou pas y'en avais une...

Tu regardes la clope, et refuse de la main.
- Si j'fume ça m'dessèche, et j'pèle de la langue et de l'intérieur de la bouche... tu veux pas voir ça.
Toi non plus, en plus ça fait mal et tu ne peux plus bouffer pendant une journée entière, non merci. Oui parce que même si ça te nourrit pas des masses, tu manges un peu humain quand même, tu essaies. En taule, t'as pas eu le choix et ça t'a rendu bien malade au début. Tu l'as vu consulter son telephone et tu te demandes où sont Bar et Phil en ce moment, alors tu oses la question.

- Eclaires-moi.... Phil et toi, vous êtes un couple ?... Phil et Jian... sont hyper proches aussi... c'est quoi votre délire à tous les trois...

UNHOLMERE
UNHOLMERE
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Lieux de vie : Sous la ville, sous ton lit, dans les mers et entre les incendies, dans ta colère profonde, juste assez pour te rendre fou et après... dans ton âme, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus.
Job/Fonction : destructeurs, Appelés du chaos que tu es. Samael, Lobster, Bathory, Ah Puch, Eve, and so one. Les rejetons déglingués de cette bonne vieille source.
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Dim 14 Mai - 18:01


Son patron-mec ? Ouais, ça résumait plutôt bien ce qu’il se passait entre Bao et Tuay. Avant de partir pour la maison-mère, le jour de l’investiture du nouvel homme dans le club, Tuay avait prévenu Bar et Phil de se tenir prêt. Parce qu’il détestait s’y rendre et qu’il avait le doux pressentiment que quelque chose allait lui être confié. Résultat, il était revenu avec un gars qui dépassait tout de monde d’une tête, plus large que tout le staff et qui semblait réellement sortir de la fantaisie pure d’un mafieux de série télévisée. Bar et Phil avaient rapidement compris qu’il ne “fallait pas le faire chier”. Mais est-ce que ça avait empêché Bar de le faire ? Non. Parce qu’il ne l’avait pas apprécié, dès le début. The vibe was off. Et encore maintenant, il n’y arrivait pas. Il ne fait que hocher la tête, coinçant la cigarette entre ses dents, hésitant à l’allumer ici pour non. Tuay est partie, il est dans les loge. Mmmm… Mais il veut vraiment fumer et dehors, il fait humide…
Alors, Wyatt part dans une explication, ou plutôt une défense de Bao, ce qui attire un regard en coin, noir et un peu porté sur le jugement de Bar. Il sait qu’ils sont comme des jumeaux, même s’il a maintenant tilté que le méchant de l’histoire - s’il y en a un - c’est Bao. Wyatt sourit plus, et a l’air moins menaçant d’une manière assez générale. Ou alors était-ce le fait qu’il sait maintenant qu’il est celui qui l’a sauvé quand il était plus jeune qui lui fait porter un regard différent sur lui ? Sans doute que oui. Il n’y a rien d’objectif dans sa manière de voir les choses. Ses yeux ne le lâchent pas.

-Tu le défends. répondit-il tout simplement. Rien que de tenter de lui trouver une excuse. précise-t-il tout de même. Mais je le sais, en vrai, que je suis sans doute le moins qualifié pour cet endroit. J’aurais dû avoir terminer mes études en ce moment, être employé dans un hôpital, travailler jusqu’à l’épuisement et vivre une vie bien rangée. J’ai pas grandi dans votre univers, mais c’est pas pour ça que j’en fais pas partie maintenant et que je vais me casser pour me protéger. Il n’y a pas que vous à soigner ici et des infirmiers avec des études concrètes, y en a pas beaucoup dans le coin qui seraient prêt à s’occuper d’employés de strip-club.

Il finit par sortir son briquet. Qu’il est une raison ou pas, j’ai compris. C’est pour ça que j’ai pas fais de scènes quand il s’est excusé, même s’il le pensait pas et qu’il l’a fait pour faire plaisir à Tuay.
Il allume sa cigarette, tirant dessus pour en prendre une grande bouffée. Il prend le temps de relâcher la fumée avant de parler. Wyatt pose beaucoup de questions. Pourquoi être aussi curieux. Bar n’a sans doute jamais autant parlé depuis un moment maintenant. Vu qu’il rentre tard, que Phil est occupé ailleurs, que Tuay en a plus qu’au-dessus de la tête de la situation et que… hé bien… il est lui-même sollicité. Ses seules conversations sont les quelques échanges qu’il a avec les danseurs et danseuses, qui le mettent au courant des derniers potins alors qu’il leur applique des légers soins sur leur potentiel blessure.

-Je sais pas si c’est un “délire” mais Phil et moi sommes en couple libre. Je sais pas si tu as le concept, mais nous sommes concrètement en couple, avec la possibilité d’aller voir ailleurs si l'envie t'en prend. Phil et Jian ont tout de suite accrochés et depuis ils ne se quittent plus. Quitte à le négliger, mais ça, Bar ne le dit pas. C’est okay. Au début, je voulais aussi que Jian m’aime bien, mais j’imagine que je ne suis pas si aimable que ça et difficile à apprécier. Donc j’ai laissé couler… Et puis je sais pas… Phil semble être sérieux, j’ai rarement vu ça…
Foutue émotion… Il est quasiment sûr que Wyatt a perçu la légère tristesse qu’il ressent. Il y a cette égoïste pensée, celle qu’il a en tête depuis le soir où il les a vu dormir ensemble. “Pourquoi pas moi ?” Parce que Phil l’a aimé, certes. Mais il n’a jamais été comme ça.


--


Il a visiblement un croc contre Bao, mais ... tu ne peux pas lui en vouloir. Et encore une fois, tu ne lui dis pas parce que même si tu le connais peu, il y a des choses flagrantes pour toi, du probablement à ton âge, mais il est jeune... trop jeune pour subir tout ça... Le monde terrestre est cruel, les vies plus courtes... les jeunes sont jetés dans le tas trop vite, trop rapidement et sans garde fou, comme les parents se délestaient pour une grande majorité d'entre eux de leur fardeau de progéniture comme ... pour Jian.
- Me regarde pas comme ça, qu'il rit en haussant les sourcils à son petit regard noir.
Ta voix est calme et tu veux juste comprendre. Pour toi c'est une conversation normale, tu n'as jamais eu de problèmes avec les discussions sensibles ou les sujets fragiles ou houleux, tu veux juste comprendre pour mieux réagir.
- Tu sais... si je le défendais, je serais pas là en train de te parler. Même si ... t'avais pas été ce petit chat perdu qui m'a manqué... je serais quand meme resté avec toi ce soir, si tu avais été ok avec ça. Bao a merdé, j'ai du m'battre avec lui, me blesser, on s'est engueulé, pendant que vous étiez dehors.... donc non... je prends pas son parti , mais... on a tous des sujets... qu'on ne comprend parce que ça nous échappe... que ce soit à cause de notre ancien monde, de notre hybridation , de notre caractère ou ... de notre vécu, qu'est-ce que ça peut faire... tu en as, il en a, j'en ai... Le tout est d'essayer de comprendre et de composer avec. Bao ne s'est jamais excusé. Sauf auprès de Jian. Une fois. Personne ne peut le forcer, et j'ai pas vu Tuay lui demander de le faire, pourtant je l'ai pas quitté. Il l'a fait de lui même.

Machinalement, tu cherches un truc où poser ton cul , et la table derrière toi, fera l'affaire. Tu t'y appuies, y posant une cuisse. (modifié)

Tu l'écoutes jusqu'au bout, jusqu'au sujet facheux, d'un , parce que tu l'observes pour ne louper aucun son et de deux, puisque tu le découvres et chacune de ses mimiques ou de ses gestes, tu veux les retenir.
- De quel univers tu parles? Celui de la violence extrème?
Tu échappes un petit sourire pensif et devient un peu plus sérieux avec un soupir.
- Tu sais,... avoir subi... des traumatismes... ou en avoir commis, ça ne fait pas de nous des gens bien ou ... intéressants. Pas plus que d'autres du moins. On est juste plus difficiles à comprendre... plus rudes. On a des limites plus grandes, même si on ne les aime pas. On est pas invincible... Et... avoir des gens comme toi, quand on fout les genoux à terre... ça fait énormément de bien, même si on ne sait pas forcément le montrer... En tout cas, moi ça m'en ferait...

Tu avoues que le concept de couple libre est très étrange. Est-ce normalement de se prêter les partenaires? C'est bizarre pour toi, c'est comme la solitude était un problème, comme s'il avait peur de ne pas trouver de quoi s'occuper et que du coup , il a un partenaire tout prêt à l'emploi, qui a peut être déjà servi dans la soirée. Et connaissant Jian, il devait... le vivre comme il fait pour tout, en acceptant et en souffrant en silence, surtout si comme il dit ... Ils sont trés proches lui et phil. Et ça t'inquiète pas un peu pour Jian, même si tu ne connais pas trop ce Phil, mais... Tu les a vu se faire des trucs Bar et Phil , quand tu as ramené Bao , ça veut dire Phill joue peut-être avec Jian? Tu vas t'en assurer une autre fois, qu'il grogne ou non... mais Lobster a déjà fait assez de dégats comme ça, en parti à cause de toi... hors de question que ça se reproduise. Pour le moment, ce qui t'inquiète , c'est ce que tu vois. Tu le regardes très sérieusement, avant d'expirer profondément, avant de regarder autour de vous, puis tu te penches en avant et glisse ta main dans la sienne pour le rapprocher de toi, lentement.

- Viens là...

Tu regardes sa main, ne sachant pas vraiment comme tu te comporter face à lui.
- Je n'ai jamais vu Jian détester qui que ce soit, excepté une personne. Il t'apprécie probablement plus que tu n'le penses...

Tu cherches son regard, te foutant de la fumée de cigarette qui peut t'attendre. Sa main est si pâle et mince dans la tienne, ton instinct de protection te perturbe à se réveiller de la sorte depuis tout à l'heure, comme quand tu choisis une femelle sous l'eau et que tu rôdes pour dégommer tous les mâles qui peuvent trainer et qui voudraient s'accoupler avec elle, mais ici, c'est la Terre, alors tu te musèles . Surtout que cet instinct là, tu ne choisis pas, mais ce qu'il est devenu fait étrangement écho à tes gouts.
- Tu dis , c'est okay... mais c'est pas ce que je vois... Dans tout ce que tu me dis... il y a une chose qui revient. Tu dis : je suis différent de vous... tu es le seul à t'occuper des blessés ici... le seul que ta famille n'a pas repêché ... et pas que de l'eau j'ai l'impression, si tu es ici... le loup aussi s'éloigne de toi...
Tu replaces une mèche encore mouillée qui lui tombe sur les yeux.
- Dans mon peuple... il existe une croyance comme quoi Unholmere ... vivant sous les sol des océans tissent lignes du destin et que le hasard n'existe pas... qu'on prend juste à chaque minute une route parmi des milliers de courants d'eau différents... Et si là où j'te parle... tu étais encore en train de boire la tasse et que Unholmere m'avait mis sur ton chemin pour te ressortir de l'eau à nouveau... tu dirais quoi... , que tu lui expliques avec un visage bienveillant et un sourire discret de grand con, comme tu sais si bien les faire.


--


Bar n’est pas d’accord. Est-ce surprenant ? Il écoute pourtant, calmement, laissant seulement son regard trahir son mécontentement. Même si Wyatt s'est battu avec lui, il lui a trouvé une excuse, à Bao. Et peut-être que Bae est trop rancunier, ou alors que la situation est encore trop fraîche pour qu’il ait un réel recul, mais pour lui, Wyatt marque un camp. Et certes, il a raison : tout le monde a son expérience, sujet à son hybridation ou autre. Mais, encore une fois, ce n’est pas une raison pour qu’il accroche avec Bao. Bar lui donne toujours une mauvaise impression. En un point, il a dû mal. Néanmoins, il ne dit rien, méditant sur la question. Bao ne s’est donc excusé qu’auprès de deux personnes. C’est peu. Si Bar peut donc s’en vanter… Mouais non. A la place, il considère que ce n’est pas pour cela qu’il devrait lui offrir des fleurs. Son silence est un peu pesant, surtout alors qu’il tire sur sa cigarette. Il réfléchit, s’autorisant un moment de réflexion, ingurgitant les paroles sans savoir quoi répondre. Mais en as-t-il seulement réellement besoin ? Ses yeux se portent sur Wyatt qui trouve une table pour se poser. Il y a décidément des affaires partout et dans un réflexe un peu idiot, Bar se couvre le ventre avec sa veste. Il n’est pas comme Tuay, à assumer toute une féminité qui resplendit et s’impose. Bar s’y refuse, à ce côté de sa propre nature. Il porte des vêtements qui couvrent tout son corps, surtout en travaillant ici. Quand il fait chaud, il s’autorise des choses plus amples et qui se découvrent un peu, mais sans jamais pencher dans l’exhibition du corps que peut avoir son patron. Il déteste cela chez lui, mais l’adore chez les autres.

Il y a quelque chose qui irrigue une discussion chez Wyatt, comme s’il poussait, avec le dos de la main, à peine, toute une conversation. Il n’aiguille rien, mais discute, tout simplement et c’est surprenant. Bar se surprend même à bien aimer, même s’il se retrouve confronté à un discours dont il n’a plus vraiment l’habitude.
-Je ne dirais pas violence non. Il y a de la violence partout, tout le temps. Non, je voulais dire… plutôt comme un état d’esprit. On arrive pas ici quand on a eu une histoire simple et tranquille. Et cet endroit, le quartier, toutes les histoires qui gravitent. Tuay, Phil, ils ont connu ça depuis toujours de ce que je sais… Et je…

J’ai pas vraiment de place, songe-t-il, voulant presque retirer la fin de sa phrase, comme si les mots lui avaient échappé. Même s’il lui dit que c’est bien d’avoir “des gens comme lui” ici, avec eux, Bar n’y croit qu’à moitié. Car on l’appelle quand il faut soigner quelqu’un, mais on lui propose de partir quand il parle. On lui demande de surveiller, mais à la première occasion, on l’éloigne du sujet. Tuay lui fait confiance, Bao a eu peur que le passé se répète. Phil lui montre de l’affection, Jian le regarde de loin. Et puis il y a le contraire. Tuay s’éloigne de lui, Bao s’est excusé. Phil aussi s’éloigne, et là Wyatt lui dit que Jian ne le déteste pas. Il s’est rapproché, ayant fait tombé sa main tenant sa cigarette le long de son corps, l’autre entre les doigts de Wyatt. Sa queue bat l’air doucement, à un rythme régulier, alors que ses oreilles écoutent, attentif. Il a les yeux sur lui, sur son visage.

-Il a tout de suite préféré Phil. J’ai eu peur pour eux, ils sont… ils ont cambriolé quelqu’un pour récupérer des affaires, sans me prévenir bien sûr… c’est arrivé juste après l'arrivée de Jian. Tuay m’avait dit d’en prendre soin et j’ai eu peur de pas avoir réussi. Je dormais et ils… ils sont partis… Je les ai engueulés, j’ai mal réagi. Et puis, quand j’ai voulu être plus compréhensif, Jian a quand même eu peur… Je sais pas quoi faire…

Il déteste cette sensation, de brûlure, comme si ses larmes allaient couler. Il est fatigué, il veut juste dormir. Avec un coin chaud et tranquille, entouré d’une couverture, et juste… dormir. Il manquait cruellement de repos. Et cette sensation ne fut que s'agrandir lorsque Wyatt lui toucha le front, écartant une mèche, énumérant ce que Bar avait essayé désespérément de supprimer de ses pensées. “le seul que ta famille n'a pas repêché..” “le loup aussi s'éloigne de toi…”. Bar voudrait presque que sa main touche encore son visage. Il serre discrètement ses doigts autour des siens, l’écoutant avec une certaine dévotion. Cette croyance… Elle fait écho à une autre qu’il connaît bien, d’une déesse qui fait rouler les fils de vie, du bout des doigts pour en casser une, et qui, lorsqu’elle en voit deux s’entremêler, peut à tout moment briser le lien.

-Je dirais… Que tu n’as pas de chance d’être de nouveau tomber sur moi.
Même s’il sent son coeur remonter dans sa gorge, pressé par la possibilité que Wyatt soit là, pour lui et qu’en retour, Bar fut là pour lui, il ne peut s’y résoudre. Il a toujours cru que certaines relations étaient faites pour rester interconnectées. Son frère et lui, en bon exemple. Cela faisait des années qu’il n’avait pas revu son jumeau. L’espoir se perdait que ce soit le cas un jour. Et cela faisait mal. Terriblement, mal. Il adorerait que Unholmere les mette sur le même chemin pour une raison. Mais il n’y a pas que cette divinité là qui avait des pouvoirs sur les destins… Certaines sont bien plus cruelles que d’autres.


--


Quand tu apprends que Phil a été cambriolé chez Jian pour récupérer ses affaires avec lui, ça te tire le sourire. Le hamster, toujours fidèle à sa petite folie, et visiblement, il a trouvé écho à ce qu’il est en version dominant? C’est assez intéressant, mais tu penses à la potentielle compatibilité. Le sont-ils? Faudra que tu demandes à Bao, il a du le voir si c’est le cas. C’est lui qui a foutu un nom dessus en prison. Et depuis vous appelez ça comme ça. Peut-être que ça a un autre nom mais tu t’en fous, du moment que dans les faits, c’est la même chose.

- Ils sont tous deux sauvages… on ne protège pas un animal sauvage en le mettant en cage. Il se jettera contre les barreaux et se blessera, finira malheureux, seul, et mourra. Tu ne peux que les aider à mieux appréhender les choses … l’instinct animal ne se guérit pas …

Puis tu l’as fait se rapprocher de toi, tu as bien compris qu’il y avait quelque chose qui déconnait, une ancre plantée dans les récifs qui gardait Bar prisonnier de ses idées coupantes pour lui-même cette fois-ci. Cette solitude mordante, pareille à une houle qui s’écrase un peu plus loin chaque fois à mesure que la marée monte.

- Pas de chance? Pourquoi ?

Toi tu trouves que c’est une chance inestimable, t’aurais donné n’importe quoi pour que ça arrive, mais tu ne pensais pas y avoir droit. Soit pour toi, il était mort, par ton incompétence, soit il avait fait sa vie, dans quel cas, tu n’avais pas le droit d’intervenir. Mais il était là devant toi, frêle de l’interieur, à montrer des épaules droites, alors que sa gorge est pleine, tu le sens. Dans votre peuple, on ne parle pas, mais on ressent beaucoup, l’empathie est un autre sens en quelque sorte.

Pense-t-il vraiment être un poids mort pour les autres? Juste une créature utile à temps partiel qu’on jette après usage comme les gants des mecs qui nettoyaient les chiottes de la prison? Ou comme tout ce qui flotte en mer et qui tuent des animaux et étouffent vos progénitures? Tu aurais pu te contenter de sa mèche, mais tu repenses à la douche , où il t’a fait ce qu’ils appellent un calin, et de ce que t’as procuré. Peut-être que ça lui fait la même sensation à lui aussi? Après tout, c’est lui qui l’a instigué, pas toi. Donc c’est que c’est son langage à lui aussi.

Le revers de ton index bagué descend sur sa tempe, puis sa joue. Tu ignores pourquoi tu fais ça, tu suis juste ton instinct, avalant ta salive, absorbé par ton doigts qui suit la courbe de son visage. Il n’a pas la mâchoire brutale des hommes virils, il est encore deux eaux , comme pour tout le reste. Ta main sent ses doigts serrer un peu les tiens, tu baisses les yeux dessus, pour de nouveau le regarder. Ta main quitte alors la sienne pour passer autour de sa taille sans réfléchir. Au diable la prise de risque. Doucement, tes doigts proches de son visage, contournent son cou, pour attraper sa nuque et l’approcher de toi. Cette fois-ci habillé, vos corps se touchent de nouveau. Tu le serres contre toi, tes doigts caressant par réflexe sa nuque. Tu ne cherches plus à comprendre, il est tard et trop de choses se sont passées et le peu que tu connais sur l’ensemble ne te suffit pas à tout comprendre, alors tu ne cherches plus. Tu ne vois plus que ce que lui, ressent dans l’immédiat et ce qu’il a besoin là tout de suite.

- Tu t’fais du mal, arrêtes…
Ta voix est toujours aussi rocailleuse quand elle est basse comme si tu étais enroué, c’est juste que tes cordes vocales n’ont jamais été très habituées aux transformations, et mettent un peu de temps quand tu parles bas, à redevenir comme avant.
- Unholmere m’a mis sur ton chemin… avec ta permission, j’y reste…



--


Mais alors, comment était-il censé faire ? S’il ne peut pas leur montrer à quel point il est inquiet, pourquoi il a peur… Bar ne va tout de même pas les laisser partir tous les deux, à l’aventure, en leur disant qu’il les attendrait à chaque fois. Il n’allait laisser Phil partir avec le sourire, juste parce qu’il ne faut pas l’enfermer. Il ne pouvait pas le faire… C’était presque au-dessus de ses forces actuelles de le voir s’éloigner et de devoir sourire en plus de cela, être compréhensif. Il lui avait promis qu’il était d’accord avec cette situation, mais Wyatt lui rappelait à quel point tout pouvait disparaître en un claquement de doigt. Pourquoi avait-il gratté et pourquoi l’avoir fait parler ? Personne ne prend le temps de l’écouter. Ou alors, quand c’est le cas, il se fait remettre en place. Mais il ne pouvait pas être égoïste et le garder pour lui. De toute manière, il ne l’était plus vraiment… à lui. Phil partait, comme ils l’avaient tous fait.

En se rapprochant de Wyatt, Bar le regarde pourtant dans les yeux. Sa cigarette est oubliée. Pourquoi pas de chance ? Parce qu’il y a tout simplement bien meilleur qu’un petit chat à protéger. Il doit rester des gens pleins de vitalité, d’envie, de joie, ou encore tout l’inverse, de ceux qui ont réellement souffert et subis, de ceux qui ont besoin d’une main tendue aussi chaleureuse que celle qui tient la sienne. Bar, qu’a-t-il ? Pas grand chose à offrir, même s’il essaye, pas grand chose à dire, même s’il tente, pas grand chose à partager, parce qu’il n’a pas beaucoup vécu. Un père absent ne vaut pas la manière dont Tuay a été traité, ou encore la vie de famille de Phil. Un premier amour gaché, ce n’est vraiment pas grand chose pour pleurer dessus. Un frère qu’il ne voit plus mais il sait qu’il est vivant, alors pourquoi s’inquiéter ? Il est utile ici, comme une bonne trousse de soin. C’est même à se demander comment il a pu survivre jusqu’ici. Il ne peut même pas protéger celui qu’il aime de ses propres démons…

-Unholmere aurait pu trouver quelqu’un de mieux pour toi… souffla-t-il doucement en haussant une épaule.
Il sent son doigt qui suit son visage, aimant la sensation de la douce caresse, même s’il ne l’avouera pas à voix haute. Qui n’aime pas recevoir ce genre d’attention, de tendre geste ? Mais Wyatt relâche sa main et l’espace de la seconde qui lui suffit pour le prendre dans ses bras, Bar pense qu’il a fait une bêtise de nouveau. Seulement non. Logé contre Wyatt, Bar sent son corps être englobé, une main sur la nuque, l’autre autour de sa taille. “Tu t’fais du mal, arrête…” Pouvait-il comprendre ce que les mots n’arrivaient pas à exprimer, ce que Bar ne pouvait pas décrire ? C’est terrible, il en a honte, mais une larme quitte une paupière, alors qu’il enfonce son visage contre lui, rapidement effacé par le vêtement qu’il porte. Parce qu’elle n’a pas à exister, cette larme solitaire. Pourquoi pleurait-il ?
-S’il te plait… Reste.
Ce soir, Bar est aussi vulnérable qu’une fleur de cerisier sous les vents du début de l’été. Serait-ce car il a l’impression, de nouveau, que tout lui échappe des mains, alors qu’il avait enfin trouvé un équilibre qui lui plaisait… Demain, il ira mieux. Mais ce soir… Il laisse son corps se fondre contre celui qu’un homme qu’il connait depuis toujours sans réellement le connaître, ses muscles se relâchant en inspirant doucement, comme la première respiration depuis un certain moment.

UNHOLMERE
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Lieux de vie : Sous la ville, sous ton lit, dans les mers et entre les incendies, dans ta colère profonde, juste assez pour te rendre fou et après... dans ton âme, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus.
Job/Fonction : destructeurs, Appelés du chaos que tu es. Samael, Lobster, Bathory, Ah Puch, Eve, and so one. Les rejetons déglingués de cette bonne vieille source.
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Dim 14 Mai - 18:05
Trouver quelqu’un de mieux pour toi? Ah s’il savait… tu n’es pas un type si bienveillant que ça. Tu as tué des dizaines de personnes en plus de cent ans… tu les as regardé mourir, tu t’es nourri d’eux, certains, tu les a laissé couler au fond, trop dégueulasse à l’odeur. Tu as été le bras droit d’un psychopathe sans trouver ça bizarre, tu as juste une nature macabre pendant bien trois ans, et tu lui as obéi. Tant de choses inommables que les matons t’ont fait comprendre jusqu’à ce que Bao t'éclate. La seule et première fois de ta vie, où tu t’es pris la dérouillée de ta vie. Tu as mis longtemps à récupérer, ça a duré si longtemps , le combat de vos deux formes évoluées, sous l’impuissance des gardiens et la folie des détenus. Il a une chose que tu n’as pas, c’est un titan mentalement. Rien ne l’arrête, même pas une jambe coupée, ou un trauma crânien… s’il doit y passer, il y passera et la douleur le faire sourire et l’excite. La première fois de ta vie que tu croisais un type pour qui la mort était sa compagne, pour qui souffrir était un plaisir et ça t’a suffisamment déconcentré pour qu’il te fracasse. Tu as la chance de repousser parce que t’en as perdu des bouts à ce moment-là. Il a suffi que l’équipe médicale repose les morceaux coupés au reste et tu as pu tout réintégrer en une grosse semaine, mais tu as changé ce jour-là. Parce qu’il a failli mourir pour Jian , alors qu’il ne l’avait pas encore sauvé de l’irréparable. Si tu n’avais pas perdu ce jour là, si tu n’avais pas trouvé la notion de respect grâce à ce con, tu n’aurais jamais prévenu Banshee le jour du sacrilège. Tu n’aurais jamais rejoint son groupe, bafouant ton propre code animal. Jian t’a pardonné, et ce fut le second moment de ta vie où tu avais appris une leçon d’humanité. Jamais tu n’as rencontré quelqu’un capable de pardonner autant.

Un peu vrai, tu les défends, sans les défendre, car tu n’influes pas sur leurs décisions en général, mais… Sans eux, Bar ne comprend pas que tu ne seras pas en face de lui, ici. Tu ne lui dis pourtant rien parce qu’il serait capable de te dire : quoi , alors je dois les remercier? Tu as bien compris qu’il a souffert lui aussi à sa manière, appris comme il pouvait avec ses valeurs et ses manières. Il se pense différent , pourtant , c’est lui qui creuse ce fossé. Lui qui s’éloigne en pensant être de trop. Tu es le premier à savoir ce que c’est de ne pas avoir de place, ni de famille. Celle de Jian est fausse et celle de Bao… rétrograde. Tous trois , vous avez toujours été lésé, tout trois sous estimé et interdit d’exister comme vous aviez été fait. C’est peut être ce qui vous a réuni en taule. Mais … La petite panthère a bien ça en commun avec eux trois et probablement avec les autres. Tous naufragés. Lui aussi.

Alors oui… hors de question que tu le laisses dans cet état … seul, avec le cœur ouvert en deux sans comprendre pourquoi. Contre toi, tu perçois tout : son cœur, ses respirations, ses spasmes , quand il avale, ou frémit. Tout est vibration. Ce genre de contact pour toi est trop profond pour que tu te le permettes avec n’importe qui , alors… tu gères ça comme tu peux toi aussi, mais rien que le fait qu’il se laisse faire, ça te fait sourire discrètement. T’es heureux qu’il te soit revenu, même si tu ne prétends à rien le concernant… tu es quand même soulagé.

Ton quotidien qui n’était mu que par le devoir et les ordres ou une vie en suivant le flot du monde, venait de prendre une tout autre tournure, y rajouter des couleurs que seules toi peut voir à travers les vibrations. Tu n’as pas le panel de couleurs qu’ils semblent tous avoir mais ça te suffit.

Ta peau t’envoie un message, sur le coté de ton pectoral, près de l’épaule, là où Bar enfouit son visage. Tes cellules absorbent de l’humidité. Chaque cellule de ton corps est avide d’eau, en permanence comme un toxico en manque permanent, alors quand ça arrive, tu es précisément et comment, même si c’est infime, parce que sur terre, ça peut te sauver la vie. Tu tournes les yeux vers lui sans trop bouger. Il … c’était quoi ça? Une larme? Il va y en avoir d’autres? ça ne peut être que ça… d’un corps terrestre, au niveau du visage, tu n’as jamais rien vu d'autre sortir que des larmes comme liquide… ah par de la morve, ouais mais non, c’est pas la même chose, ni la salive, c’est un autre domaine.

Il est si triste … tu ne l’avais pas perçu à ce point au début mais ça le ronge tant… ça te fait mal au cœur. C’est à cause de toi. Si tu ne l’avais pas laissé seul, rien de tout ça ne serait arrivé. Ta main frotte doucement son dos, le serrant contre toi, jusqu’à ce qu’il dise quelque chose dans ton cou que tu ne comprends pas. Tu as juste senti les ondes contre ta peau, dans un léger frisson.

- Excuse j’ai… pas tout compris… , que tu demandes, en tournant un peu plus la tête, ta joue frôlant sa tempe. Tu peux .. répéter?


Tes doigts montent à sa mâchoire, ton pouce lui caressant la joue, priant pour qu’il répète, mais ses yeux te rendent confus… Tu espères que rien ne l’offusque dans ce que tu fais, tu essaies de faire un peu comme tout à l’heure, en plus… instinctif et tactile… mais vu comme il s’est blotti… tu te dis que t’es en plein dedans. Donc pourquoi arrêter si ça lui fait du bien. Toi aussi ça te perturbe mais dans le bon sens.

- Peu importe ce que tu veux, demandes… je te le donnerai…


--


Il n’a versé qu’une larme, une seule. Et ce n’est rien, une larme. Pourtant, Wyatt réagit, collant sa joue à sa tempe, dans une position étrangement intime. De toute façon, ils le sont devenu très rapidement, intime. A partir du moment où l’ancêtre l’a coincé dans un coin de la cabine de douche, à discuter de cette histoire qui date d’il y a vingt ans, les rapprochements se font rapidement. Bar se sent bien contre lui, mais il ne sait si c’est parce qu’il a besoin d’une présence ou parce qu’il veut que ce soit spécifiquement Wyatt, cette présence. Un homme, un inconnu, qui l’a sauvé parce qu’il venait de perdre son deuxième bébé, lui, la petite panthère tombée des hauteurs, atterissant dans un environnement hostile. Il avait eu si peur, quand il avait percuté l’eau. Mais il se rappelait de cette sensation, contre lui. Pas sous cette forme, mais sous l’eau. Il y a une odeur aussi, qu’il perçoit, sur sa peau, qui est la même qu’à ce moment-là, dans l’eau.

Sa main est sur sa joue, son pouce sur sa pommette, rendant l’échange d’autant plus discret. Sûr que si on les prenait dans cette position, le doute n’en serait plus vraiment un et l’imagination aura déjà créer le parfait scénario pour expliquer tout cela. Mais ce n’est pas comme si Bar a réellement à avoir peur des conséquences. Quoi ? Phil va lui faire une scène ? Alors qu’il ne s’est rien passé de concret ? Bar l’observe, captant sa voix par ses oreilles qui se tournent toujours dans sa direction. Il tente un sourire, qui fâne jusque dans ses yeux, allumant une petite étoile.

-Tente de rester avec moi un peu plus longtemps cette fois… demanda-t-il, se répétant en mettant les formes.
Il laissa son regard traîner un peu plus longtemps dans celui de Wyatt, avant de baisser son attention sur sa cigarette désormais éteinte. Ah… Il fallait qu’il fasse des petits efforts avec Bao. Pour au moins que l’esprit d’équipe et la cohésion existe. Il lui avait dit qu’il essayerait, qu’ils n’avaient pas trop le choix. Et pour faire plaisir à Wyatt, il n’ira pas à l’encontre de son barjot de jumeau. Sauf si, bien sûr, l’autre taré va trop loin. Avec un soupire, il sort une petite boite de sa poche, y rangeant son mégot, comme le bon citoyen qui ne jette pas ses affaires par terre.
-Je dois rentrer… dit-il doucement, pourtant sûr qu’il n’y aura personne à l’appartement. J’ai besoin de dormir un peu. Puis il regarde l’homme en face de lui, un nouveau demi-sourire sur le visage (notons les efforts.) Ca va aller pour ce soir ?
Il lui demande autant à cause de la blessure, que des révélations, que de son sommeil en général. Bar ne peut pas s’empêcher d’être inquiet d’une manière ou d’une autre et de le montrer. Même s’il… tente une manière plus calme et préventive, disons. Au moins, il essaye.

--


Tu prends sa parole, comme un ordre, comme une demande, avec une pointe de crainte dans sa voix, ou d’envie, et tu ne peux t’empêcher de culpabiliser de n’avoir pas été là pour ce petit chat… Voulu ou pas, c’était un strike et tu l’accuses bien volontiers, bien fait pour ta gueule tiens, mange toi ça. Mais tu n’es pas du genre à te vexer pour rien, et si tu avais eu des oreilles comme lui, elles seraient probablement dressées en avant d’un coup. Tu acquiesces de la tête, parce que c’était peut être un reproche indirect mais ça voulait aussi dire qu’il te laissait une seconde chance? En fait non pas une seconde chance, c’était bizarre dit comme ça, parce qu’avant c’était un petit chat. Ca aurait plus été un petit bonhomme au mentor. Là, il était … mature et indépendant et … plein … d’atouts? Tu ne le voyais plus du tout comme un petit chat mais comme un …homme? Une “panthère” comme il avait dit,même s’il allait falloir que tu checkes ce qu’est une panthère plus précisément, qui savait ce qu’elle voulait ou non et qui ne t’avait pas attendu pour s’accomplir, donc soit tu suivais soit tu passais ton tour. Et passer ton tour, c’était hors de question! C’est le tien de tour, au diable les autres et Phil? Oui bah tant pis pour lui aussi? Tes principes de vie n’étaient pas semblables à beaucoup de créatures terrestres. Dans ton monde pour avoir le droit à une femelle, il fallait la mériter et lui prouver qu’on pouvait être compatible et lui être utile, être puissant et malin, savoir lui survivre étant de loin ce qui finalement faisait qu’elle te choisissait toi et pas un autre.

Tu ne sais pas quoi lui répondre de plus que ton acquiescement, son contact t’est tellement agréable et nouveau pour toi, que tu as envie de tester un peu plus. Tu le regardes faire, lui trouvant un coté méthodique dans tout ce qu’il faisait. Il était minutieux, propre, pointilleux. Tu avais connu un détenu comme ça, le meilleur ami de Jian, qu’il avait sauvé.

Très anxieux , le petit bonhomme , au point de devoir tout maîtriser, que tout soit rangé par confort, pour diminuer son stress. Plus il avait d’habitude et mieux ça allait. Est-ce que Bar était pareil? Tu ne le juges pas, tu essaies d’apprendre de lui. Mieux tu le connaîtrais et moins tu ferais d'erreurs. Et son soupir tombe, la suite avec, te laissant sur le cul.

- …..?
Surpris tu le regardes et sourit en passant ta main sur le côté de ton flan que tu sens encore travailler tranquillement.
- Tu me dis de rester un peu plus et deux secondes après, c’est toi qui me laisse?

Tu inspires et le regardes un peu blasé, un sourire en coin.
- Moi j’vais bien, t’inquiète pas…

Tu te lèves de la table et t’avances vers lui, alors qu’il a peu mis de distance, après son annonce.

- En fait non ça va pas. Tu vas partir. Jian est avec Phil, ce qui veut dire que tu vas être tout seul, ne me mens pas. Tu as besoin de dormir, je le comprends, mais … ton espèce va bien quand elle dort seule? Ou est-ce que c’est mieux si t’es avec quelqu’un? Je sais pas trop comment ça se passe. je ne connais que les nuits dans le canal, au fond des océans, ou en cellule sur une paillasse raide comme du béton… et seul. Donc j’y connais rien. Mais je peux essayer si tu as besoin de quelqu’un.

Tu finis par un visage un peu interrogation, le fixant dans les yeux si tu arrives à accrocher son regard.

- J’veux pas être intrusif. Dis moi ce que tu aimerais vraiment, c'est tout...

--


Une douce couleur rouge s’étale légèrement sur ses pommettes à sa remarque. C’est vrai. Il veut qu’il reste, mais Bar part déjà. Après, il n’a jamais préciser qu’il partait seul. Il le voit s’être rapproché de nouveau de lui, s’invitant dans son espace personnel. Bar ne peut pas lâcher son visage des yeux, ou alors il ne le veut pas. Pour une fois qu’il peut regarder sans se prendre des remarques, il le fait. Un peu perturbé, tout de même, par cette subite remarque, il cligne des paupières, sa queue battant l’air derrière lui. Il est pris entre de la confusion, de la curiosité et un léger sentiment de joie d’entendre quelqu’un osait penser à l’accompagner quelque part.
-J’ai pas dit que tu pouvais pas venir avec moi. dit-il quand même, même si c’est un peu peine perdu, il le sait.
Parce qu’implicitement, sa demande pour savoir s’il allait bien, si cela allait bien se passer, c’était comme un petit “au revoir”, un “à la prochaine” qui marquerait la fin de leur entrevue. Seulement, Wyatt l’a perçu, refusant cette idée, ce qui incite une nouvelle émotion légère entre les côtes du plus jeune.
-Tu veux dormir avec moi ? Les panthères sont des animaux solitaires mais je… J’aime la compagnie. avoue-t-il tout de même.

Ce n’était pas un comportement habituel pour les panthères, qui préféraient souvent une vie de solitaire, s’attachant à sa progéniture jusqu’à ce qu’elle devienne assez adulte pour survivre et soudainement couper tous les liens. Bar avait toujours eu dû mal avec cette nature, se sentant mieux en vivant entouré. C’est rare, faisant de lui un félin plus sociable que ses congénères, mais manquant parfois de certains codes, surtout au début, comme l’habitude de regarder intensément tout le monde. Maintenant, il les a acquis et s’en sort beaucoup mieux. Ses yeux détaillent le visage de Wyatt, prenant en compte de tout ce qu’il vient de se passer.

-Je ne veux pas être seul ce soir. Tu veux rentrer avec moi ?
Et peut-être qu’avec un peu de chance, Phil et Jian n’avaient pas pris la voiture et étaient partis à pied. Oh, ça lui faciliterait bien la tâche… Mais il n’était même pas sûr que Niran soit parti déjà. Est-ce qu’il restait encore des gens dans le club ? Tuay lui avait dit de bien fermer l'établissement, qu’il lui faisait confiance pour.
-Je dois faire un dernier tour du club pour voir si tout est bien fermé et s’il y a encore des gens. Tu m’aides ?

UNHOLMERE
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Dim 14 Mai - 18:15


Ah bon, il peut le suivre alors? Il a dit qu’il n’avait pas dit qu’il ne pouvait pas venir. ça veut dire quoi ? Qu’il a le droit de venir avec lui quelque part quand ça lui chante? Même si c’est un endroit qui lui appartient, genre chez lui? T’es un peu con, ou bien tu ne comprends rien, mais tu trouves quand même assez cool l’idée de pouvoir lui tenir compagnie quand tu veux. Il va falloir que tu remercies Bao de t’avoir proposer un travail ici, même si en soi, tu n’as jamais eu de travail officiel comme le terme le suggère sur terre, avec un contrat et un salaire. Tout ça tu l’as découvert en prison , avec un minimum d’argent contre beaucoup de votre main d’oeuvre, et Bao t’a bien expliqué , a répondu à chacune de tes questions, du coup, tu as bien compris.

Il a pris des couleurs, c’est rigolo, ça te tire un sourire léger, tu ne veux pas non plus trop montrer tes émotions comme un gamin et griller ta chance de passer du temps avec lui. Ce changement de légères couleurs sur son visage te fait penser à Jian quand vous lui parliez de trucs sexuels. Il avait posé les questions, vous répondiez et c’était assez drole de voir à quel point il finissait par vouloir fusionner avec le mur ou son lit quand vous vous étaliez sur le sujet sans percuter que vous alliez trop dans les détails. Ou quand il écoutait vos conversations “what the fuck” et qu’il n’était pas prêt. Tu avais compris avec le temps que ça touchait ses émotions et qu’il avait du mal à contrôler son ressenti. Est-ce que c’était pareil pour Bar ici? Ca voulait dire que tu provoquais quelque chose en lui? ça te touchait pour être honnête, même si tu lui fais pas remarquer, te souvenant que ça mettait mal à l’aise Jian quand tu lui faisais remarquer. Et tu ne veux pas mettre mal à l’aise le gros chat qui semble réceptif sur la durée.

Tu te demandes du coup si tout ce que tu as vu à la réunion, cette contrariété, ce caractère, c’était pas juste en réponse à son environnement comme une protection, parce qu’avec toi… il était gentil, voire fragile.. Il était évident que ton identité jouait , mais tu l’aurais eu à l’usure même s’il n’avait pas été le petit chat, parce qu’il te rendait curieux avant même de tout savoir. Tout ça, tu aurais fini par le voir, c’était obligé.

Si tu lui proposes de dormir avec lui, ce n’est pas pour changer d’avis en cinq minutes. Ca a l’air de le surprendre. Est-ce une mauvaise idée d’avoir proposé? Tu hausses les épaules quand il demande, ton visage affichant un “si tu veux oui?” muet? Tu l’écoutes, enregistres les infos le concernant. Ainsi donc son espèce n’a pas pour habitude de faire ce qu’il demande? Est-ce qu’il est comme toi? Une erreur dans l’équation de sa propre espèce? Ca t’intrigue encore plus, un jour tu lui demanderas, mais tu te demandes s’il existe un livre qui pourra t’aider à savoir toutes ces choses sur ce qu’il est. Parce que oui tu as appris à lire! Par Jian, qui a aussi appris à Bao. Vous étiez comme des glands en cellule avec vos livres de syllabes pour gamins, cachets dans la couverture de vrais livres pour pas vous taper la honte, jusqu’à vraiment savoir lire. A partir de là, Bao s’est mis à dévorer tous les bouquins qu’il trouvait et toi, juste ceux qui t'intéresse dans ton environnement immédiat, puisque tu avais déjà assez à apprendre au quotidien, mais du coup, peut être devrais-tu chercher un truc sur les chats à l’avenir. Tu vas aller demander à Jian quand tu pourras.

Tu lui souris franchement quand il te demande si tu veux rentrer avec lui. Ah mais oui oui ! Tu veux! Tes yeux s’allument d’un coup, impossible de ne pas comprendre que oui, tu veux y aller. Où? Tu ne sais pas. Comment? Tu ne sais pas non plus, mais tu veux y aller, du moment qu’il y va.

C’est cool, tu n’es pas compliqué et de toute façon, l’eau et la nourriture, tu peux en trouver partout et il ne te faut que ça pour vivre. Pourquoi il te fixe autant par contre, tu ne sais pas trop mais tu te mets à aimer ce qui se passe dans ses yeux.

- Ok. Je t’aide. J’vais essayer de pas me paumer.

Tu te frottes les mains, puis le suit pour bifurquer ensuite dans un autre couloir qui descend par où tu es arrivé tout à l’heure, donc tu connais un peu. Et puis quand tu as ramené Bao, il a bien fallu que tu ne te paumes pas. Tu croises en tout deux personnes, t’excusant de les déranger, te présentant vaguement, alors que l’une d’elles te fout à poil du regard, ce qui ne manque pas de te faire sourire, et t’amuser. Poliment, tu les incites à rejoindre la sortie. Remplaçant un tabouret par ci, une rideau par là, ramassant un déchet au sol, par réflexe, pour le jeter. A chaque fois que tu sors d’une pièce, tu fais attention à ce qu’il ne reste personne, à éteindre la lumière et tu vérifies aussi que fenêtre et portes soient fermées, puis tu rabats le rideau ou fermes la porte. Tu finis par rejoindre la grande zone centrale, après t’être quand même un peu égaré une ou deux fois, Entre temps, t’as trouvé quelques fringues posés au pif, t’as vérifié qu’elles étaient à ta taille, un treillis noir grand taille et un tee shirt bleu marine. Hop , embarqué. Tu as toujours fait comme ça. Les vêtements dans la main, parce que faudra quand même que tu nettoies tes vêtements actuels, tu cherches l’entrée du regard jusqu’à apercevoir Bar et le rejoindre. Tu lui expliques les zones que tu as fait et ce que t’y as fait, histoire de savoir si ça convient ou pas, après tout, tu débutes. Si ça lui va , tu vas ensuite le suivre, tranquillement, où il veut.

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Son enthousiasme est légèrement communicatif, alors que Bar commence également son inspection, pour ne rien laisser au hasard derrière lui. Il croise Niran qui lui jette un coup d'œil, l’air de dire “je sais pas ce qu’il se passe, mais ça va jaser dans les coulisses à ton sujet”. Ce n’est pas comme si ce n’était pas déjà le cas, alors Phil qui est le moins discret possible avec son crush sur Jian. Tout le monde le sait alors que rien n’est encore officiel. Les rumeurs courent plus vite que la mèche déclenchant les incendies dans le coin. Sûr que Tuay et Bao sont déjà grillés aussi, mais comme ce sont les deux plus effrayants du club, on ne parle pas d’eux quand ils sont là. Alors que Bar, qu’est-ce qu’il va leur faire de toute façon ?
Il ferme toutes les annexes, vérifie que tout est en ordre, avant de rejoindre Wyatt qui semble également avoir terminé. Et comme il lui fait confiance, il n’est pas repassé derrière lui pour vérifier. Ouais, il l’a laissé faire, en espérant ne rien regretter. Mais si Bao avait des défauts que Bar avait dû mal à digérer, le fait de choisir des gens pour un job qui ne sont pas qualifiés n’en est pas un. Et puis, Wyatt lui a déjà sauvé la vie une fois ; ce serait idiot qu’il ne continue pas à croire en lui. Avec un léger sourire aux lèvres, les mains dans les poches, Bar l’écoute lui énumérer tout ce qu’il a fait, hochant la tête en approuvant chacune de ses décisions.
-Ca me semble pas mal. acquiesce-t-il alors. On y va ?

Il l’emmène sur le parking, fermant, bien sûr, à leur suite. Les clés du bâtiment dans sa poche, il s’approche de sa voiture - qui est plus à Phil qu’à lui, même si elle est au nom de Bar pour plusieurs raisons. Remarquant les sièges avant avancés, il fronce des sourcils, reniflant l’air avant de grimacer légèrement. Ah… Très bien. Alors qu’il tire sur la poignée de la porte conducteur, elle ne s’ouvre pas. Super… Merci les gars, ça fait plaisir. Parce qu’en plus d’être réellement partis sans lui, ils lui laissent même pas les clès de la caisse. Au moins, le message est clair et y a qu’à sentir les odeurs autour des portes arrières pour comprendre qu’ils ont pas fait qu’attendre.
-Phil et Jian sont partis avec les clès, ces idiots. soupire-t-il alors, avant de regarder autour de lui, dans l’espoir de remarquer une voiture qu’il connaît.
Ils peuvent toujours rentrer à pieds, mais Bar est réellement fatigué. Et il refuse de porter ce genre de vêtements dehors. Ses yeux font le tour du propriétaire avant d'apercevoir un éclat sur une voiture en particulier. C’est celle que Phil a trouvé - hum - pour Bao. Comment ils sont partis, Tuay et lui, si sa caisse est toujours là ? Okay, peut-être qu’avec un peu de chance, le polyvalent du patron est assez négligeant pour laisser sa voiture ouverte.
-Viens… dit-il à Wyatt en lui saisissant l’avant-bras, l’entraînant avec lui.
Arrivé à côté de la voiture, il pris pour que ce soit ouvert, avant de tirer sur le manche de la portière, qui cède sans résistance. Okay… Soit Bao a trop d’égo en ce disant que personne ne viendrait lui piquer sa caisse, soit il est sacrément con. Dans tous les cas, Bar sourit et monte du côté conducteur, s’installant au volant. Il cherche dans la boite à gant, le porte cigarette pour trouver les clés. C’est fou… Personne ne fait ça.
-Au moins, on a la grosse caisse. chuchote-t-il en observant Wyatt monter.

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Tu le suis sans trop te poser de questions. Apparemment, ce que tu as fait convient, c’est un plus pour toi pour la suite de ton taf. Au moins, voila une chose que tu maitrises avec succès. Peut-être que ce ne sera pas le cas pour tout, mais jusque là, tu as toujours su te démerder dès lors que tu comprends comment ça fonctionne, ou qu’on t’explique le pourquoi. Autrefois, tu aurais fait n’importe quoi sans le pourquoi , parce qu’après tout, si les choses sont ainsi pourquoi se poser des questions, c’est qu’elles doivent l’être. Mais peu à peu, après avoir foulé le sol de cette Terre pleine d’injustices, qui n’ont rien à envié à l’océan d’ailleurs, tu as compris qu’il y a des choses qu’on ne doit pas faire sans explications. Tout acte doit être justifié ou justifiable, sauf si on estime que non, ça ne sert à rien puisque personne ne comprendra mais du moment que toi tu comprends, ça te suffit.

Arrivé au parking, tu continues d’observer autour de toi. Tout est désert, c’est presque malsain tant il y a peu de bruit. Ce taré pourrait se cacher dans l’ombre n’importe où que personne ne le verrait. Toi tu le sentirai, parce qu’il pue cette espèce d’odeur végétale, typique des végétaux terrestres, peut-être est-ce pour ça que toi tu le sens, mais pas Bao qui a trop été habitué à ce que les végétaux soient une part inoffensive et permanente de son environnement. Sans compter que son odorant répond aussi aux odeurs corporelles animales, mais l’autre bestiole tatouée est l’un des rares spécimens que tu as croisé, qui ne transpire pas comme vous, qui n’a pas de phéromones comme les animaux, qui n’a pas de salive malodorante, ou de larmes salées, il est vraiment bizarre et le pire c’est que ce machin est fonctionnel! La nature, ou plutôt la folie des humains créent de ces choses….

Est-ce qu’au moins ils avaient percutés qu’ils avaient laissé Bar et que pourtant ils étaient un proche de tous, donc une cible de choix? Le plus disposé à se faire pécho à son insu par ce dégénéré. Et eux, ils le laissent comme ça, rentrer comme si c’était la fête du printemps.
Même s’il n’avait pas été le chat de ton passé, tu l’aurais accompagné. Tu n’y penses que maintenant mais oui, en fait, tu l’aurais fait. Il va falloir que tu en toucher deux mots à Bao demain. Que ce n’est pas parce qu’il a un souci éthique avec un membre qu’il doit outrepasser sa sécurité. C’est pour ça qu’il l’a embauché non?

Distrait, tu regardes par ci par là, dans les voitures en passant, te demandant pourquoi Bar mate une en particulier. Tu comprends vite que… hein? Pourquoi seraient-ils partis sans la voiture?

- Pourquoi? Ils sont partis se promener tu crois ?
Question à la question mais tu ne comprenais pas pourquoi repartir chez soi sans la voiture mais avec les clefs. A moins que Phil soit pas apte à conduire, mais t’avais rien senti de bizarre sur lui à part une odeur un peu végétal , du gazon ou tu ne sais pas trop quoi… mais après tout, s’il avait envie de ramasser de l’herbe dans ses poches comme les petits font avec les cailloux, ça le regarde. Tu trouvais Jian bizarre avec ses petites habitudes qu’ils cachent à tout le monde, ses petites manies pour se rassurer, mais peut être que le doggo est aussi chelou que lui. Boh, en soit, pas que ça te gène, tu t’en fous, chacun fait ce qu’il veut mais du coup, il faut une autre voiture. Le temps que tu te reconcentres après avoir mieux observé l'intérieur de la voiture de Phil, Bar t’attrape le bras.

Surpris , tu suis, non sans manquer de te manger le retro dans le bassin. Esquive! Tu arrives devant une bagnole imposante, et à priori ouverte. Avec les clefs? Y’a zero logique chez eux. L’un prend les clefs sans la caisse, l’autre prend rien du tout et laisse en plus les clefs pour la voler?

Et quand tu ouvres la portière, tu prends l’odeur de Bao en pleine poire. Ah. Tout s’explique. Qui voudrait lui voler sa bagnole. A moins de vouloir mourir, tu vois pas. Mais minute. Il a le permis moto, ça tu sais, mais il n’a pas le permis bagnole. Ah bah bravo! Tu montes, te rappelant de ce qu’on doit faire quand on est à bord de ces engins de la mort. Non parce que… t’es arrivé par tes propres moyens et les véhicules, c’est pas dans tes gènes…

- Pourquoi tu chuchotes, que tu dis amusé, alors qu’il n’y a personne autour de toi, sans parler du fait que les chuchotements, tu les comprends en moins, sauf quand c’est dans le creux de l’oreille.
A chaque fois qu’on t’a imposé de longs trajets, t’as fini malade… Tu ne le dis pas à Bar, pour pas qu’il se foute de toi. Vu ta carrure, ce serait un peu honteux d’être sensible à un truc si débile, c’est ça que tu te dis. Tu t’attaches, observes autour de toi. Il a l’air d’être content d’avoir la grosse voiture. Est-ce qu’il conduit comme un chauffard ou… La voiture démarre. Tu ne vas pas le cacher, tu n’es pas super à l’aise. L’idée de dépendre de quelqu’un, attaché sur un truc qui pourrait s’envoler , percuter un truc ou prendre feu… c’est pas un peu… non pas ton truc.

Tout le long du trajet, tu es un peu nerveux, tu as rarement découvert la ville sous cet angle, avec cette vitesse mécanique, ses lumières rapides qui te flinguent les yeux, c’est pas un truc que tu feras tout le temps ça, mais au moins, il conduit bien. Le trajet est court, mais cela suffit à , quand tu descends de la voiture une fois garée, tu t’accroches à la portière, sous le vertige que tu ressens.

- woh…
Tu es un poisson, un triton, un cétacé chelou, ce qu’ils veulent, en tout un truc qui en cent ans, à toujours les nageoires dans l’eau et les pieds sur terre. Le temps que ton oreille interne se recale, il te faut quelques secondes. Tu secoues un peu la tête, te masse les yeux du pouce et de l’index, un coup de sueur froide dans le cou, et ton organisme reprend lentement le dessus. Tu inspires profondément, avant de claquer la portière, et de lever les yeux sur la maison. T’y vas molo quand même pour avancer, les fringues trouver au club, toujours dans la main.
- je m’y ferais jamais.
Tu voulais le cacher, c'est un peu foutu. Tu tournes les yeux vers Bar te rapprochant de lui, calmement.
- ça va toi… un peu mieux?


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Relevant les yeux vers Wyatt, il a un sourire sur les lèvres.
-Je sais pas pourquoi je chuchote. avoua-t-il en le regardant dans les yeux, tout aussi amusé, avant de le regarder de haut en bas. Peut-être pour te cacher des informations top secrètes.
Son sourire est aussi joli et fugace que le clin d'œil qu’il lui accorde, avant de se tourner vers le volant. Alors qu’il met les mains dessus, il se demande soudainement : pourquoi j’ai fait ça ? Est-ce que je viens réellement de faire un clin d'œil à Wyatt, tout ça parce que je trouvais drôle le fait qu’il soit amusé ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Mais, pour éviter d’avoir à trop réfléchir sur la question, il démarre, une fois sûre que son copilote est attaché et relativement prêt rouler.

Bar conduit bien plus calmement que Phil, c’est une certitude. Le loup adorait la vitesse, et les bagnoles, c’était tellement son délire qu’il savait à peu près tout sur elles, jusqu’à savoir laquelle voler, où, quand, et comment. Et puis il y avait ce projet qu’il a, de faire une voiture de ses propres mains, de la faire à son image, d’en construire son héritage. Bar aimait bien cette idée. Bar aimait la plupart de ses idées. Ses doigts se resserrent légèrement sur le volant qu’il tient, sans pour autant impacter sa conduite. Sa relation avec Jian ne le dérange plus. Mais c’est bien le fait qu’il s’en fou du reste qui le fait chier. Certes, il est venu le consoler, le voir, discuter, juste pour lui dire qu’il était amoureux du plus jeune et que, en même temps, il ne veut pas que Bar se casse. Il a beau l’aimer de tout son cœur, il a beau savoir que leur relation est libre, quelque chose le chatouille et pas dans le bon sens du poil.

Une fois garé à l’intérieur de la petite cour reliant toutes les maisons du cercle, Bar constate que Wyatt est légèrement… vert ? Ah… Pourtant il a pris ses virages lentement, il a fait attention. Bon… Un nouveau sourire étira légèrement ses lèvres, mais plus parce que Wyatt semblait avoir honte d’avoir le mal des transports, là où Bar, en réalité, ne lui en porterait pas préjudice. En le regardant arriver vers lui, il hoche simplement la tête.
-Ca va, merci. Mieux, c’est sûr. Et toi ?

Il sort les clés de la poche de sa veste en jean. Ah tiens, c’est vrai qu’il a laissé ses affaires mouillées dans les coulisses. Bon, c’était pas vraiment un problème, il a d’autres vêtements. Et puis ça contrebalance celle que Wyatt a piqué. Avec un mouvement de main, il l’emmène vers l’appartement. Ils apperçoivent la jeune fille de la maison d’à côté rentrer en douce par une des fenêtres, dans une jupe définitivement trop court pour son âge. Bar l’ignore, met les clés dans la serrure, ouvre la porte et laisse Wyatt entrer. Le salon est le même, il n’y a pas de lumière, pas de chaussures qui traînent pas de voix. Ils sont seuls, Phil et Jian ne sont pas rentré. Bar retire sa veste et ses chaussures, laissant tout dans l’entrée avant de faire quelques pas à l’intérieur. La partie dédié à Jian est intacte, dans son petit coin. Bar ne sait pas trop quoi dire, parce que que pourrait-il dire ? Tu veux manger ? Oula…
-Je vais me préparer à dormir. dit-il finalement. Fais comme chez toi.
Il fait un petit sourire à Wyatt, avant de s’éclipser dans la salle de bain. Non, ce n’est pas une technique de fuite.

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La voiture, tu n’aimes pas, mais il parait que sur terre c’est un mal nécessaire pour être à l’heure. Pourquoi ont-il toujours ce besoin d’être à l’heure. Alors oui, c’est bien d’être à l’heure des fois, par respect , mais c’est genre TOUT LE TEMPS! Ils sont minutés. Est-ce qu’on leur donne l’heure de leur mort ou bien c’est le seul truc important bien troll qu’on a omis de leur dire quand ils sont nés. Un truc te dit qu’ils mettent des heures pour tout avoir un semblant de maîtrise sur la planète mais qu’en fait , ils ne maîtrisent rien. Du coup, bien obligé toi aussi de t’y fier à cette chose là, l’horaire. Surtout que maintenant et pour la première fois de ta vie, tu vas avoir un travail. Alors… Bao t’a filé tout ce qu’il faut, les horaires, les non horaires, les choses à faire, à ne pas faire, à faire peut-être si on te voit pas, ou à faire si on te demande, ce qu’il faut refuser et quand tu as le droit de cogner quelqu’un. Problème, t’as le droit de boire personne. Bon. Du coup pour la boustifaille, tu vas devoir aller pécho du glandu ailleurs, dans une ruelle, hors travail. Des “qui se voient pas”, parce que tu as un travail maintenant, tu vas être respecté il paraît. Comme si t’avais besoin d’un travail pour ça. Une chose qui n’a pas ton respect c’est la voiture.

Tu reprends un peu tes esprits avoir fait un pouce à Bar qui te demande si ça va. Pourquoi ça n’irait pas! Ça se voit à ce point que t’es pâle? Ça craint. Alors tu le suis, tranquillement, n’oubliant pas de baisser accidentellement les yeux sur sa démarche. Des fois, tu te giflerais…

Tu sens une odeur féminine et quand Bar ouvre la porte, tu regardes nonchalamment, une main dans la poche, la gamine de l’autre côté de la cour, qui vous observe. Et bah, elle a pas froid celle là… Tu sens ses hormones d’ici, mais tu fronces le nez. Leur jeunesse est tellement débridée , c’est biscornu et malsain. Qu’elles aient les phéromones à bloc adulte et mature, ok, mais là… C’est quoi cet adn mal foutu. T’as même entendu dire que c’est un délire récurrent chez les mâles terriens, les jeunettes. Qu’est-ce qui ne va pas chez eux? C’est fragile, pas expérimenté, des bébés et ça n’a absolument pas la maturité mentale pour s’envoyer en l’air et en comprendre les conséquences. T’en as croisé certains en taule, tu n’as même pas eu besoin de leur expliquer que non, c’était dégueulasse, ils se sont généralement fait ramassés par d’autres et ceux , tu ne les as pas aidé, t’as pas assez de compassion pour ça. Mais son géniteur ou génitrice à cette môme, ils disent rien?

Tu n’as pas vraiment envie de t’étendre, tu suis machinalement Bar pour découvrir l’intérieur de sa maison, non sans étonnement et curiosité. Les maisons personnelles, tu en a découvert peu. Des établissements, des zones à l’extérieur, la prison , mais des maisons, très peu. Ca en dit tellement sur les personnes qui y habitent. Jusqu’à ce que tu tombes sur un petit coin aménagé qui porte l’odeur de Jian qui te parvient d’ici. Une odeur qui se mélange à celle de Phil. Ainsi donc, il a dormi avec lui. Tu regardes Bar, un peu inquiet pour lui, mais tu ne fais aucune remarque. Tu es quand même étonné que Jian accepte de dormir dans un petit endroit et pas une chambre, comme dans la prison. C’est souvent que vous retrouviez Jian planqué sous l’une des paillasses plutôt que dessus. A dormir.

Tu le regardes partir vers le fond des pièces et d’un coup tu t’en fous royalement de la décoration et de qui dort où.

- Attends quoi? Te préparer ? Faut se préparer ?
Tu le rattrapes, rapidement, jetant les fringues de rechange au pif sur un meuble. Est-ce que …. tu n’es pas prêt? Tu t’arrêtes à la porte de la pièce où il est parti, la main sur la porte entre ouverte. Encore une salle de bain?
- Faut se laver avant de dormir? Ou bien …. tu dors ici?
Tu te sens un peu paumé d’un coup.
- J’ai une odeur qui ne va pas? Je dois la changer avec du savon comme en taule?

Tes questions doivent paraître si stupides pour un terrestre, mais pour toi, ce n’est pas une chose que tu connais. Et qui t’es naturel.

- Tu as besoin d’aide?
Tu regardes autour de toi, un peu désarçonné par toutes ces nouveautés, quand un truc qui pend au mur t'interpelle. Tu approches un peu, puis revient te concentrer sur Bar.

- Faut m’expliquer tes règles. Tout ça est nouveau pour moi...Si je fais comme d’ordinaire, c’est me foutre à poil et dormir sous l’eau. Seulement… si je me fous à poil sur terre… ils appellent ça de l’exibi… chion. Un truc comme ça. Sion? Tion… , que tu réfléchis soudainement, perplexe et sérieux, avant d'être de nouveau déconcentré par les fringues du chat.


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Le sursaut de Bar aurait pu l’envoyer à l’autre bout de la salle de bain, s’il n’était pas complètement épuisé et le corps plus lourd qu’une chappe de béton. Les oreilles en arrière, il regarde Wyatt avec des yeux ronds face à son intrusion soudaine. Pourquoi il panique ? Après un clignement de paupière, ses oreilles redeviennent normales et ses pupilles également.
-Heu, hé bien… commence-t-il. Je t’ai soigné, j’ai passé une bonne partie de la journée dehors, j’ai fumé, je ne sens pas très bon quoi. tente-t-il de résumer. Je vais prendre une douche rapide pour me laver et après je vais dormir dans mon lit. Pas ici, non. Il fait un petit sourire, s’imaginant, une seconde, dormir dans le lavabo, avant de perdre l’image.
Il observe Wyatt se déplacer dans la pièce, clignant des yeux. Il ne sait pas réellement ce qu’il doit expliquer, car il n’a jamais eu à expliquer ce genre de chose. Seulement, il doit le faire, pour l’aider. Parce qu’après tout, il a été assez gentil pour ne pas le laisser seul, pour le supporter aussi. Il mérite bien un peu d'éclaircissement. Ses joues ont pris une légère teinte rouge en le visualisant très bien nu, aller dans un volume d’eau. Mais il se retire rapidement l’image.

-De l’exhibition ? Oui, c’est interdit sur la terre ferme. s’amuse-t-il. Mais bon, tu as dû le voir, ça ne dérange pas certaines personnes, comme Tuay. Puis il se penche en avant, reniflant l’air pour savoir si l’odeur de Wyatt le dérange. Tu sens un peu le poisson… remarque-t-il. Cela devrait aller. Seulement va devoir te changer. On ne porte pas ses vêtements de dehors dans le lit. Un instant, il réfléchit. Je peux te prêter des affaires de Phil. Ou des miennes, vu qu’elles sont larges pour la plupart. Il se racle la gorge, avant de poursuivre. Ou si tu ne veux pas, tu peux aussi dormir en sous-vêtements.
Mais qu’est-ce que je raconte ? songe-t-il, encore une fois. Il sait qu’il n’est pas habillé comme d’ordinaire, et autant que Wyatt profite de la vue, Bar se sent trop exposé, et il commence à se sentir mal à l’aise. Seulement, il prend sur lui. Ce n’est que pour ce soir…


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Il a l’air un peu amusé de te voir curieux, mais tu calmes vite ton petit jeu, comme souvent, te rendant compte que ni le regarder comme ça, ni tourner en rond ne convient et que … vu sa couleur de joue, ça veut dire qu’il est géné? Tu aimes bien quand il prend de la couleur, c’est mignon, et ça … te fait un effet bizarre que tu ne sais pas vraiment expliqué mais pas négatif, c’est certain. Le … poisson? Tu fronces un peu les sourcils, et te sent un peu plus en levant un bras.

- Serieux? C’est … le thon ou le crabe ça sent pas moi pourtant. Tu trouves que je sens le poisson ?
Honnêtement ça t’emmerde un peu. Tu ne veux pas qu’il soit gêné par ton odeur. Tu souffles dans ta main et respires. Non, ça a pas l’air si terrible que ça. En taule, on te disait de te laver les dents, tu le faisais par résilience, mais avoir une brosse dans la bouche, c’est pas ton délire, tu as eu de meilleure expérience que ça sur ta langue.

- Tu … aimes le poisson? Si tu veux que je me savonne , je peux.

Bah quoi. Autant demander? Tu as bien compris qu’il veut se laver, juste lui et qu’il n’a pas besoin d’aide, donc tu retournes vers la sortie, ayant bien retenu que tu lui as fait peur en arrivant si vite. Tu dois faire plus doucement avec lui, il est bien plus posé que toi sur la curiosité.

- Dormir avec des vêtements, comme là ? Si j’ai le choix, sous vêtements ça me suffit… ça va me blesser sinon...Ma peau mue beaucoup plus régulièrement à cause des frottements de vêtements... donc si je peux ralentir ça... enfin sauf si ça te met mal à l’aise… je comprendrais...

Ta voix est de nouveau plus calme, plus lente. Tu prends le temps de comprendre ce qu’il dit. Tu recules levant un peu la main.

- Fais ce que tu as à faire, j’attendrai t’inquiète pas. T’as besoin de … fff, que tu expliques en faisant un geste des mains vers le bas , du style -souffler.

Tu lui souris doucement et montre des index le … salon. C’est bien un salon. Une salle à manger? Un dortoir? Une cuisine dortoir salon?

- Je…
Tu t’éloignes en le laissant seul, pour observer partout autour de toi, avançant lentement entre les meubles, regardant les images, un coup d’oeil derrière , personne, hop un coup d’oeil dans un placard. Tu passes devant les fenêtres jetant par réflexe un oeil dehors, avant de fermer les rideaux, stores ou volets. Si toi tu peux voir, Lobster peut voir. Les autres peuvent voir. Oh. Le chat est pas en freeplay. On regarde ailleurs. Au pire, Bar les rouvrira. Voilà. Puis comme si de rien n’était, la démarche décontractée, les mains tantôt dans les poches, tantôt dans le dos, tu jettes un oeil rapide de loin aux autres pièces.

Quand enfin la porte s’ouvre, c’est appuyé au plan de travail de la cuisine à regarder de près une louche pleine de petits trous, sans comprendre la réelle utilité.

- ça sert à quoi? C’est ni une louche, ni une passoire.

Absolument, il est 4 h du matin , et tu te poses la terrible question de l’existence de cet objet, comme si c’était vital à tes connaissances.


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-Un peu… avoue-t-il en hochant de la tête. Tu peux pas forcément le sentir tu sais… Vu que c’est ton odeur et que tu y es habitué. explique-t-il.
Il l’écoute, retenant l’information qu’il mue, et qu’il est prêt à se savonner, même si Bar n’est pas sûr que leur douche assumera la transformation de Wyatt. En vérité, il peut bien faire ce qu’il veut, Bar veut seulement dormir et se sentir bien en dormant. Alors, de nouveau, le plus jeune hoche la tête, comprenant qu’il va dormir en sous-vêtement. Il le suit des yeux alors qu’il sort, bougeant même légèrement pour le voir dans le salon. Un sourire discret et sincère pousse sur les lèvres de Bar. Wyatt… Il l’aime bien.

Retirant enfin ces vêtements qu’il n’apprécie pas du tout, il prend son temps sous l’eau chaude, de retirer toutes les senteurs superflues de son corps, se lavant aussi les cheveux. Une fois sûr que plus rien de trop puant reste sur sa peau, il sort de la cabine, se séchant méthodiquement, avant de se changer en pyjama. Puis il se lave les dents, méticuleux, s’observe un peu dans le miroir. Mmm… On a fait mieux comme panthère. Il n’avait pas réellement à s’en vouloir, physiquement, il est mignon. Mais les hybrides de son espèce sont connu pour avoir des visages ravageurs, une réelle beauté envoûtante, un charme qui dépasse toutes les attentions. Son frère, Bom, a ce visage. Et alors qu’ils sont jumeaux de la même portée, Bar lui ressemble à peine. Il n’y a que les yeux. Les panthères sont solitaires. Cela ne l’étonnerait pas que son jumeau est déjà trouvé une hybride panthère à qui il fera une portée de chaton avant de partir, comme leur père l’avait fait pour eux. Et puis, il ira voir ailleurs… Lui, il ne peut pas faire ça. Ce qui l’éloigne d’autant plus de sa propre nature. En se séchant les cheveux mécaniquement, il sent la fatigue lui tomber sur les paupières. Alors, ce n’est que partiellement sec de la tête qu’il sort de la salle de bain.

Wyatt est accoudé au plan de travail de la cuisine, tenant un ustensile dans les mains. Bar l’observe, entend sa question, mais ne lui offre qu’un clignement d’yeux fatigués.
-Désolée Wyatt… Je suis épuisé, je peux pas… te répondre…
S’il écoutait son corps actuellement, il sera déjà roulé en boule sur le sol, à dormir. Néanmoins, il fait l’effort de se tourner pour rejoindre la chambre. Arrivé devant le matelas, il soulève difficilement la couette et s’étale dessous. Il s’emmitoufle, ferme les yeux. Et dans quelques secondes à peine, il ne sera plus dans le monde des non-rêves.



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Tu le vois sortir. Toi et ta louche percée dans la main, tu te figes en percevant son état. Mais il a fait quoi sous la douche pour être si fatigué d’un coup? C’est l’eau chaude? Pourtant tout à l’heure c’était pas le cas. L’énigme s’approfondit. Il a un savon spécial qui endort? Tu poses l’ustensile sur le plan de travail et pose la tête pour voir où il disparaît, puis te redressant, tu le suis en silence, pieds nus, autant curieux qu’inquiet. Qu’est-ce qui lui prend? Est-ce un rituel habituel? Quand on ne connait pas , c’est un peu flippant. Il a pris un médoc ou ….

Il se glisse sous les couvertures comme s’il n’avait plus de force, se doudoune dedans. Alors pardon, mais son je suis pas un chat je suis une panthère èé, il n’est pas super crédible là. Tu t’approches à pas de loup de lui, t’accroupis près de lui, le visage sérieux et ton air inquiet est réel. Il est vraiment mignon, c’est indéniable, et tu aimes ses traits, même quand il est fatigué. Surtout quand il est fatigué. Il est mignon quand il sourit et sexy quand il est grognon. Ses cheveux à moitié mouillés lui donne un côté un peu brouillon, un peu revêche. Tu souris un peu, tout seul, et s’il voyait ton regard, il pourrait probablement griller que tu es touché par ce qu’il est. Pourtant ça te ressemble pas trop, tu fais attention à ne plus t’attacher mais lui c’est plus fort que toi… Tu ne peux pas t’empêcher… tu avances la main, le revers de ton index et ton majeur caressant légèrement son front en poussant une mèche humide sur le coté… Tu repenses au clin d’oeil de tout à l’heure, à ses sourires qui ont eu plusieurs répliques, alors qu’au début de la soirée, tu n’avais rien vu de tout ça… Tu te pinces courtement les lèvres pour te relever. Tu ne dois pas le réveiller. Pas le déranger? Est-ce que tu dois repartir? Il t’a demandé de rester, mais il va se coucher seul. Il fait le contraire de ce qu’il te demande quoi. Encore.

Tu te grattes le cou, réfléchissant. S’il ne te dit pas quoi faire ou comment faire, tu vas devoir te démerder, comme d’habitude. Tu retournes dans le couloir et va voir dans la salle de bain. Tu es… un peu dégueu quand même… est-ce qu’il t’en voudrait si tu te lavais? Seulement ouais sous la douche c’est pas la meilleure idée de la vie… donc , tu vas faire comme ceux qui avaient peur des douches en taule. Au gant, au moins tu risques pas de te transformer. Juste de faire rutiler tes écailles et tu n’y as pensé sur le coup mais si tu veux dormir … doit dormir? avec lui, ça veut dire pas d’eau durant tout le sommeil, il te faut ta dose en vrai… donc douche obligé. Allez, on va faire vite. Si tu fais vite comme en prison, ça devrait bien se passer. L’opération pour te désaper est assez désastreuse. Jean de merde! Pourquoi ont-ils créé une matière comme celle-là! Pour rester coincé dedans et mourir stérilisé? Oh! C’est peut être un ustensile pour réguler la population? Sauf que t’as besoin d’être régulé toi, t’as juste besoin de gonfler tes batteries à bloc. Donc! Après deux minutes pénibles sans exploser le vêtement, te voilà libérée avec les marques de tissus sur la peau. Très glamour. Le sous vêtement finit avec le reste, plié en deux sur le lavabo, puis vient la douche. Tu trouves du savon. Ok. Donc! Chrono enclenché. mouillage rapide, savonnage, tu prends quelques centimètres, tu changes un peu mais ça va. Puis tu rinces vite et fini. Tu te recules sans tomber et attrape une serviette pour accélérer le séchage, quand tu beugues. Merde… et le sous vêtement dont il t’a parlé? T’en as pas. Il est parti se coucher avant…. euh….

Tu regardes la serviette, tu te regardes, le zgeg à l’air dans la glace. Exhibichion. Si tu dors à poil à côté de lui, il va te tuer ou t’éjecter du lit et tu ne pourras peut-être plus le voir après ça. Non. Tu regardes les serviettes, t’en prends une assez longue pour bien te cacher le bassin et tu la noues correctement comme en prison. Tu te regardes dans la classe, assez satisfait du résultat. T’es beau gosse en humain quand même ça va. L’ego surtout. Bon. Trêve de plaisanterie, tu jettes un oeil autour de toi et surtout tu vas vérifier que la porte d’entrée est bien fermé. Puis tu vas dans la chambre. Il n’a pas bougé. Pourquoi est-il si emmitouflé, il a froid? Tu poses les mains sur ton ventre et ton torse. Est-ce que t’es chaud? Tu peux servir de bouillotte? Un peu. Peut être parce que ton corps est habitué à produire sa propre chaleur par des températures basses sous l’eau? T’en sais rien.

Tu te postes au bout du lit, dans la quasi pénombre, tu as tout éteint. Il paraît que la lumière artificielle produite par les terrestres coûte cher. Quelle idée. Pourquoi ne copient-ils pas sur le soleil qui est gratuit? Ils devraient pouvoir créer des mini soleil en boîte non? Ils savent entrer dans les molécules des gens pour les transformer. Du moins, c’est comme ça que Bao avait été créé. Il a pourtant tout d’un authentique démon, c’est juste le début d’une nouvelle espèce. A se prendre pour dieu ça va encore tout leur pêter à la gueule. Toi, tu es loin de toutes les grandes choses qui font ce monde, tu es posté en bas du lit, debout, les mains sur les hanches, les yeux plissés, la tête un peu penchée, à étudier deux minutes la situation.

Ok donc ceci est un lit visiblement deux ou trois places, tu ne connais pas les standards, mais si c’est un place c’est du luxe. Et il ne t’aurait pas invité à dormir dans son lit si ce n’était que pour une personne si ? Quoi que… tout se fait. Bref, il y a la place pour toi, de ce côté, ce même côté où tu sens l’odeur de Phil, donc c’est le lit conjugal? Et toi tu vas prendre la place du loup? Hey why not! ça te plait bien , merci Jian de l’avoir emmené. Tu espères juste qu’ils vont bien. Ce n’est pas trop le moment de traîner dehors avec les spécimens pourris qui rodent. Donc si Phil dort là, ça veut dire que tu dois dormir là, que c’est une chose qui se fait. Ok. Allons y. Tu contournes le lit, soulève juste un peu les couvertures bien épaisses, tatonnant le coté moelleux de la couenne. Oh c’est mou et … hey mais ça a l’air confortable ce genre de couverture en fait. Curieux, tu touches le matelas qui s’enfonce sous ta main. Oh…? Ok donc comme en prison mais dans un vrai lit? C’est de ça dont parlait Jian quand il disait que les vrais lits lui manquaient? Tu m’étonnes! Tu t’assois, lentement. Tu ne veux pas perturbé Bar, puis tu te glisses sous l’amas de couvertures, t’étonnant à trouver ça frais et agréable. Et mais c’est que tu pourrais t’y faire à ça en vrai. Ok, réfléchissons. On s’allonge d’abord. Chose que tu fais, sans trop t’approcher de lui. Même l’oreiller est le pied pour ton corps pas du tout habitué à ça. Le mieux que tu es connu pour te vautrer , c’était les divan. Certains étaient vraiment cool mais un vrai lit c’est… indéfinissable. Te voilà à un peu tripoter les textures sans bouger, puis ton attention se repose sur Bar.

Tu ne sais pas quoi faire. Tu as bien vérifié que ta serviette était bien mise dessous pour ne pas qu’il s’offusque s’il se réveille. C’est comme un pagne quoi. Toi , tu vois ça comme ça, et elle est seche en plus. Y aller doucement, on va essayer. Tout à l’heure, ta main dans sa nuque a eu l’air de lui faire du bien. Ou alors c’était dans ses cheveux ? ou alors c’était le fait que tu sois contre lui?

Si tu lui caresses la nuque tu vas le réveiller non ? Si tu te mets dans son dos, juste pour lui donner ta chaleur, ce serait moins dérangeant peut-être… Tu t’avances un peu, remontant bien la couette. Oh tu vas avoir chaud, tu le sens… Cm après cm, jusqu’à ce que tu ne saches plus ou foutre ton bras, faut de place entre vous. Quand finalement ton corps touche le sien, tu finis par passer le bras par dessus la couette, ça t’évitera peut être de passer pour un pervers si tu touches par inadvertance une zone dénudée. Qu’est-ce que tu fous purée, est-ce que c’est comme ça qu’on dort avec une panthère? Est-ce qu’on peut dormir avec quelqu’un sans qu’il ait envie de s’accoupler parce que votre position est … tendancieuse quand même non? Non? Ton corps reste sage mais la question te taraude. Tu rabats ton bras sur lui sur la couette et finit le nez pas lui de ses cheveux… et l’odeur te rend tout chose, tu aimes bien, ça te fait fermer les yeux pour mieux apprécier ce que ressentent tous tes autres sens. c’est nouveau et agréable. Subtiles, légers, et si anodins que tu n’as jamais trouvé ça important d’y faire attention, et pourtant… Tu n’oses pas le compresser contre toi comme pour les calins. Tu es juste là, à lui donner ta chaleur, légèrement touchant.


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Le sommeil l’avait saisi avec une certaine brutalité. A peine allongé, il ferme les yeux. Il lui faut quelques secondes, tout de même, pour que ses pensées se taisent sous l’épuisement, et qu’il rejoigne le monde des songes. Quelques secondes où il perçoit la présence de Wyatt, qu’il tente de le regarder en regarder, mais il n’y a que ses oreilles qui suivent les mouvements du plus âgé, avant de totalement s’éteindre. Et lorsqu’il réouvre les yeux, il est dans l’eau. Une légère panique le saisit, portant la main à sa gorge, songeant qu’il va mourir noyer quand l’eau aura rempli ses poumons. Cette panique le pousse à nager vers ce qu’il perçoit comme le haut, comme la surface. Il ne voit pas le soleil mais il n’est pas dans l’obscurité complète. Il ne perçoit pas la lumière et pourtant, il peut voir comme s’il était dans une simple piscine. Est-ce le souvenir qui la saisit aujourd’hui qui remonte dans ses pensées ? Il n’a pourtant pas un corps d’enfant, et il nage… enfin, essaye de nager. Il a vu des gens faire, ça ne doit pas être si dur. Seulement, il ne connait pas la coordination des bras et des jambes. Il ignore à quel rythme il faut les bouger. Alors, il tente de faire quelque chose. La fatigue finit par ankyloser ses bras, ses jambes, et ses poumons lui brûlent. Il retient son air depuis il ne sait combien de temps. L’urgence lui fait accélérer le cœur, se demandant s’il peut mourir comme ça.


Un courant chaud glisse alors dans son dos, le faisant s’arrêter. L’eau s’écoule doucement autour de lui, le réchauffant, lui donnant envie de dormir. Elle l’entoure, le cajole presque. Il se retourne, ne percevant que l’infinie de l’eau, mais la chaleur reste dans son dos. Jusqu’à ce qu’un “souffle” lui ébouriffe les cheveux. En ouvrant la bouche, une bulle unique s’en échappe. Et il constate, comme un idiot, qu’il peut tout à fait “respirer” ici. Le courant chaud continue de lui remuer les cheveux, mais il se laisse porter, profitant juste de la chaleur.
Dans le lit, avec Wyatt, Bar ne fait que se décaler, s’enfonçant dans l’étreinte, un ronronnement léger lui échappant doucement. Il recule dans ses bras, le visage presque caché dans l’oreiller. Il pourrait rester comme ça pendant des heures.


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Tu ne sais pas vraiment comment t'y prendre, parce que les lits, c'est un peu ... non naturels? Tu cherches un autre terme. Inadapté à ta condition solitaire? Tu n'as pas jamais pensé à l'éventualité de devoir changer de mode de vie pour quelqu'un, tu n'as meme jamais vraiment demandé ou eu envie et pourtant, pour ce grumpy minou qui t'a presqu'oublié pour aller dormir, même s'il s'est excusé, tu le fais? Sorcellerie. Tu as bien analysé et tu ne penses pas te tromper mais... cette espèce a l'air assez ... soupe au lait si on fait un truc de travers et tu n'as pas envie de mettre Bar en colère ou de te faire castrer , alors que tu découvres un univers moelleux. Tu as trouvé quoi faire de ton premier bras mais le second est bloqué sous sa tête et c'est pas pratique, inconfortable et.. oh....

Tu découvres que les coussins assez volumineux ne sont pas collés au matelas. Ca change! en prison, tout est ensemble, pour éviter aux prisonniers de trafiquer les coussins, ou de les voler, les perdre, ou les utiliser pour autre chose. Tu glisses ton bras dessus, c'est agréable de fou... Un sourire nait sur ta gueule , ton nez dans ses cheveux. Un soupir de bien être limite immature t'échappe quand d'un coup, Bar recule. Oh. Oula. Attends, tu ..
- Umph..., doucement échappé, quand ses fesses touche la zone la plus sensible chez toi.
Tu ouvres les yeux, avalant ta salive. Doucement le chat. Toi tu ne bouges pas, tu as juste levé ton bras sous le recul, comme pour ne pas le gêner. Il colle son dos à ton torse nu. Toi tu relèves la tête, la décollant de l'oreiller, pour voir s'il est réveillé, et tout ce que tu vois c'est une bouille enfoui dans le moelleux du lit, les meches en bataille... Tu beugues. Il est si mignon putain. Hey! Ca devrait etre interdit ! Le wyatt en toi est grognon d'un coup.

Objection! Criant à l'injustice. Il a tellement envie de .. oui non de rien , chut. Tu tais ton petit wyatt interieur, clignant un peu des yeux, et la tête en appui sur sa main , l'espace de longues minutes, tu le regardes dormir en décalé, alors que son corps est collé au reste du tien... il semble rêver... tu vois ses oreilles un peu bouger et sa queue sinueuse contre tes jambes. ça aussi c'est si étrange ... c'est doux, long ... préhensible peut-être même. Tu avances tes doigts pour les enfoncer doucement dans ses mèches, et frôler juste un peu une oreille. C'est plus fort que toi, avant de les oter dès qu'elle réagit. Allez... tu dois dormir toi aussi... Le soleil se lève on dirait dans le reste de l'appart... première fois que tu vas dormir le jour. Dans l'eau, on ne peut pas faire ça, l'activité humaine devient vite un problème, tout comme la lumière. Et sur le monde terrestre, en communauté comme en prison, on est règlé sur des horaires diurnes mais... peut être vas-tu aimer ce nouveau système. Tu te rallonges derrière lui, remettant ton bras , sous la couette mais par dessus le drap pour ne pas toucher ce quine doit pas l'être. Tu fermes les yeux et te cales sur sa respiration ? tu ne t'endormiras que de longues minutes plus tard , ressassant tout ce qui s'est passé ce soir et tes souvenirs d'antan...

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13. MY BLACK KITTEN [BAR / WYATT]
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