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Broken (Phil-Jian- Bar - Wyatt)

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Jian Tanakawa
Jian Tanakawa
Messages : 53
Lieux de vie : Ce fut un pont, ce fut un petit coin de salon, c'est une maison de mamie!
Job/Fonction : assistant de Tuay
Faceclaim : Kazuma Kawamura
Sam 11 Nov - 22:32
La saison des pluies est arrivées, et tu espères que les inondations des moussons n'iront pas jusqu'ici. ça a l'air en hauteur, plus que la prison en tout cas, parce que tous les ans, vous vous retrouviez les pieds dans l'eau, à devoir éponger et dormir à deux sur les couchettes du haut. Ils s'en foutaient, les matons, que certains d'entre vous ne succombent aux débordements des égouts en choppant une bactérie dégueulasse, ou se noient dans une bagarre ou ne supportent pas de dormir avec quelqu'un. Tu peux te vanter d'être un des rares à avoir pu dormir avec Bao. Pourquoi pas Wyatt? La saison des moussons était son aire de jeux, il pionçait allongé sous la flotte et se soigner en deux minutes grâce à l'eau. Dormir avec Bao avait été une expérience très bizarre. Tu ne bougeais pas d'un pouce en général. Il avait décrété qu'il serait du coté du vide, donc tu te retrouvais entre lui et le mur. Son prétexte? Si tu faisais du somnambulisme,  il te faudrait lui marcher dessus pour sortir du lit , tu le réveillerais et il pourrait te retenir avant que tu ne chutes dans l'eau et te noies comme un débile. Et il n'avait pas eu tord en réalité parce que ça t'était arrivé.

Et ce Bao tiens... avait déserté les lieux depuis un certain temps. Tu n'avais pas compris pourquoi au début mais tu travailles avec Tuay. Et quand tu as vu que quelque chose avait changé, tu as osé la question, mais tu n'as pas eu la réponse escompté... est-ce qu'il s'est passé quelque chose? ça te parait évident. Qu'est-ce qu'ils ont foutus encore tous les deux. Est-ce que Tuay sait où est Bao... en fait non, et ça tu le sais, depuis qu'en te baladant dans le bois en l'absence ponctuel de Phil avant hier, tu l'as trouvé perché en semi-mutation, la queue battant le vide. Il s'est accroupi sur ton passage et tu l'as approché, il était vêtu à l'ancienne comme pour un rituel, comme s'il faisait parti de l'ancien temps, c'était aussi étrange que de dormir avec lui mais tu t'es dit qu'il avait évolué comme toi. juste ça. Cette aptitude innocente que tu as à considérer les choses nouvelles comme un fait à accepter a toujours été tout le monde, mais si tu ne fais pas ça, plus rien n'a de sens pour toi. Il t'a observe et sa voix rauque est venu jusqu'à toi, pour te demander ou tu avais trouvé ces oreilles et cette queue. Tu lui as demandé à ton tour pourquoi il avait cet apparat et se baladait comme ça. Tous deux vous vous êtes échangés des explications et il t'a dit qu'il reviendrait bientôt et qu'il veillait sur vous mais qu'il avait une reine à éduquer et des choses à régler avec une seconde reine. Tu n'as pas tout compris. Mais tu as accepté, et tu as donc décidé de surveiller Tuay aussi autant que tu pouvais dans le club, car ici bas, il ne pouvait le surveiller. Mais ça tu ne pouvais pas lui dire. Tu lui as juste dit que tu ne savais pas où il était et que justement, tu aimerais bien le savoir, c'est tout. Tu n'as pas envie que tout le monde se pointe chez toi, sinon toutes les énergies vont être perturbées.

Et cette histoire avec Phil et Bar alors? Toi tu étais où là dedans? Contre toute attente tu as pu parler avec Bar, il est venu te trouver, t'a expliqué pour Phil et lui et tu as regardé Wyatt qui passait en coin, Wyatt qui t'a envoyé un smile de fierté qui voulait tout dire. Tu as souri à ton tour, faisant mine de rien avoir après du gros chat, et finalement ton stress est redescendu un peu. Phil était donc libre à présent? tu pouvais lui demander officiellement, mais tu n'as pas osé, peur qu'une obligation le fasse fuir. Ta compatibilité n'a jamais été plus comblé qu'avec lui. Concentré sur ton travail, alors que Tuay est parti voir les artistes pour s'aérer les idées probablement, le MLS battant son plein malgré les difficultés passées, tu finis ton taf , dans l'optique d'aller ensuite voir Phil pour lui demander officiellement. Tu dois te donner le courage. Autrefois tu as fait des trucs tellement plus casse cou, pourquoi est-ce si dur de demander ça.... Et pourquoi n'a-t-il pas demandé non plus...

Tu hésites, te disant qu'au pire, si tu le sens pas, tu attendras un peu plus. Inutile de tout risquer pour rien. Tu commences à te dire que de toute façon, tu n'es pas fait pour avoir une vie tranquille, alors tu commences à apprendre à accepter et trouve des subterfuges pour aimer ça, même si tes traumatismes sont parfois bien là, tu te bats et tu continueras.  Tu te redresses, rangeant les papiers et sent du frais passer sur ton ventre. Ah oui c'est vrai , Tuay est passé par là. Tu t'es pointé avec un gros chandail , vu que ta garde robe n'est pas faite pour ce monde là, mais bien vite, t'as eu trop chaud ici, et à la place d'un vulgaire tee-shirt, ton boss a voulu mettre sa touche. Au début tu étais sceptique, trop embringué dans ces apriori de ce qui casse la virilité mais tes oreilles et ta queue t'ont vite rattrapé, et tu t'es rendu à l'évidence, au visuel de ce nouveau haut , qu'en fait, tu aimes bien. Deviens-tu un peu narcissique? non, juste tu aimes bien et aussi tu n'avais pas conscience de ton propre ventre. C'est resté, tous ces entrainements.  Tu t'es aminci depuis ta sortie de prison mais les muscles sont restés. Bon peu importe, tu as accepté de porter ce haut pour ce soir, mais pas tous les soirs, demain, il t'a promis une chemise de soirée. Au fond de toi, tu pries pour que ce ne soit pas un truc girly, parce que t'as beau aimé les mecs, tu n'es pas une fille, ça c'est un truc qui t'ancre à la peau. Et qu'on te dise, que tu es trop dans des carcans, tu t'en fous, tu as besoin de te sentir homme, c'est comme ça,  tu assumes ton petit coté macho dans un sens. Et ce sweat court ne va pas trop loin de ce que tu aimes comme image de toi même donc c'est ok, surtout que la moitié se ballade à moitié à poil ici, donc si toi tu ne montres que ton ventre c'est ok non?

Tu descends les marches en tenant un paquet de feuilles que tu déposes dans la réserve pour le barman , qu'il puisse remplir pour les futures commandes. C'est pas si dur ce qu'il te demande de faire, tu as toujours eu un bon cerveau pour les trucs de paperasse donc c'est facile. A jour, tu décides de prendre cette pause, un peu stressé quand et cherche dans ta poche cette clope à la vanille que t'as pris pour ta coupure, ton briquet. Une par jour, voire pas du tout mais tu stresses beaucoup en ce moment, surtout que Bao rode pour ne pas que Lobster se pointe et tu sais que ça va arriver. Tu attendras d'être dehors pour fumer. Tu souris à Bar en le croiser avec Wyatt dans ses talons complètement distrait par ce qu'il suit et qui ne te calcule même pas. Ca t'amuse. Tu tournes dans un couloir pas loin de la scène, à quelques pas de la seconde sortie de secours.

Ton pas ralentit.
Tu auras pu ne pas le voir, mais tout t'a fait regardé par là. L'ombre, l'odeur, et le duo.
Ton pas se stoppe lentement, tu te décales contre le mur pour ne pas gêner le passage d'autres personnes en meme temps que ton torse se serre. Tu laisses la clope dans ta poche. Tes yeux ne peuvent se détacher de ce que tu vois. Phil est là, avec... le type qui s'est fait blesser la dernière soirée par un élan de Lobster... Tu devrais regarder ailleurs mais tu veux être sûr de ce que tu vois. Ta gorge se serre à son tour quand tu reconnais la main de Phil, ses cheveux, ses vêtements. Et ce qui se passe, le perroquet entreprenant au délà des vêtements et Phil qui participe à l'échange. Les secondes sont longues, tu restes planter là ... pour être sûr? tu ne sais pas, peut-être que ça n'arrive pas pour de vrai. Il y a encore quelques heures... tu étais dans ses bras, vous avez même failli le faire dans sa bagnole, tellement que ça te prenait au ventre. Et là, il est avec quelqu'un d'autre... Comme quand il était avec Bar... en couple libre. Tu n'as pas eu le temps de lui demander d'être officiellement ton homme qu'il ... a déjà trouvé autre chose pour combler les trous. Est-ce que c'est ça qu'il faisait quand il partait ou que vous ne vous croisiez pas au taf...? Est-ce que c'est ça depuis le début en fait et tu t'es juste violé la face parce que tu voulais y croire et que tu te sentais bien comme jamais avec lui.

Tu avales ta salive, les larmes venant lentement, épaule appuyée au mur à les observer, puis tu baisses les yeux, un sourire triste aux lèvres... tu es vraiment naif... trop con. Et maintenant que tu es lié à lui, c'est foutu, tu es foutu... une fois de plus, tu vas devoir accepté ta compatibilité avec une personne qui ne fait que t'utiliser... tu le pensais différent... c'est un dieu après tout...
Justement, c'est un dieu, pourquoi aurait-il besoin de juste toi? Un dieu à besoin de bien plus. Bien plus que toi, comme toute prêtre ou prêtresse autrefois, c'est pour ça qu'il y en avait plusieurs...

- Jian ! que gueule une voix féminine en levant la main au fond du couloir, prête à te demander un truc important . Elle doit te voir apparemment. Toi tu as relevé un regard humide et perdu sur elle, et la panique t'a pris. Elle ne doit ni voir ni savoir et elle a crié ton nom alors que tu étais dans l'ombre, même si bon, en blanc, on te voit quand même. Ton cœur s'emballe, tu cherches des yeux et après un dernier regard vers le duo , tu tournes les talons, pour t'éloigner. Le pas rapide, les premières larmes s'échappant, tu essaies de te contenir pour que personne ne te crame. Putain t'as l'impression d'être une adolescente et en même temps, c'est plus profond que ça, ça touche autre chose... de plus lointain en toi.

En sortant sur le parking, tu allumes ta clope en marchant nerveusement, passant ta main dans tes cheveux qui ne veulent pas t'obéir. Personne ne le fait de toute façon.  Tu pensais pas que ça ferait si mal. Tu dois accepter ne pas être le seul si tu veux pas mourir. Tu regardes le plafond et en passant à coté d'une poubelle, un carton git dessus mais n'y reste pas, tu l'envoies balader avec fracas d'un geste brutal , rageant puis te frotte le front lentement, ravalant tes larmes, continuant de marcher le long des voitures , au frais... tu détestes ce que tu es... ce que tu ressens... a quoi ça rime tout ça putain. Tout allait mieux .... mais ça doit venir de toi.... si quoi...

Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
Messages : 50
Lieux de vie : Pour l'instant, dans un appartement avec Bar, mais il se pourrait qu'il ne déménage chez Jian (pour totalement des raisons de sécurité bien sûr)
Job/Fonction : Doggo de service, agent de sécurité au Mehk, nouvellement garde du corps d'un tanuki sauvage et surexcité
Faceclaim : Fort Thitipong Sangngey
Ven 17 Nov - 18:38
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Cela faisait à peu près soixante-douze heures qu’Apollyon lui parlait en continu. Le jour, la nuit, pendant son sommeil, pendant qu’il conduisait, pendant qu’il travaillait. Un flot intarissable de paroles malsaines, d’images pourries, de textures désagréables, d’odeurs putrides. Apollyon se venge, voulant faire de la vie de Phil un véritable enfer. Il est certes son catalyseur, la catharsis de son être pour l’instant, mais avec cette nouvelle puissante retrouvée, il n’était plus la faible voix à l’arrière de son crâne qui, de temps à autre, se matérialise dans son miroir. Maintenant, il prenait de l’espace, une place qu’il considérait comme la sienne, voulant inhaler l’âme de Phil. C’était un tout petit corps, pour deux êtres avec autant de puissance. Il était trop étroit pour eux deux. Alors, Apollyon, terreur des songes, souhaitait prendre tout ce qu’il pouvait saisir. Et Phil le sentait faire. Il le distrayait en parlant, le rendant faible, fatigué, peu résistant. Cette conscience brûlante, cette flamme intense qui l’avait pourtant attiré au premier abord, maintenant, il voulait la détruire et la remplacer. L’essence même de ce garçon devait s’éteindre pour que son démon puisse contrôler chacune de ses idées, chacun de ses choix. Prendre une possession entière de son être. Seulement, là où d'autres auraient craquer au bout d’à peine quelques heures de tortures, Phil tenait vaillamment contre son parasite. Et s’il n’y avait que l’intérieur qui déconnait, ce serait relativement simple. Mais il avait remarqué des modifications physiques. Ses canines, par exemple, avaient poussé une étrange démarcation noire sur ses ongles, à peine visible si on n’y prêtait pas attention, mais réelle pour lui. Il voyait son corps lentement se transformer, devenant un peu plus démoniaque. Cela lui rappelait ses livres illustrés de sa famille, qu’il n’avait jamais pris la peine de lire. Mais il se souvient très bien, maintenant, que ce genre de transformation remarquable provient de cette possession accentuée. Avant il gérait. Maintenant, contre son gré, il se fait gérer.

Depuis son retour au club, après la nuit mouvementée avec Jian, il avait eu le droit à plusieurs discussions. Tout à d’abord, et sans doute la plus importante, avec Bar. Ils avaient pris leur temps pour s’expliquer mutuellement, discutant et se rassurant sur leur sentiment respectif. Aucun des deux ne maintenaient une haine envers l’autre, peut-être un peu de culpabilité, mais rien qui ne serait insurmontable au cours du temps. Même, ils s’étaient dit qu’ils sont plus meilleurs amis qu’amants. Cela ressemblait un peu plus à leur dynamique et à leur affection l’un pour l’autre. Ils s’étaient fait un câlin, serrés forts dans les bras. Et Apollyon avait ricaner à l’intérieur de Phil, se moquant autant de lui que de cette panthère ennuyeuse et fade. Il les comparait à ses enfants, à peine capable de s’exprimer, qui tentait de faire rentrer leur émotion dans des cases pour plaire. Phil avait tenté de le faire taire. Sans succès. Puis, il avait croisé Tuay et tenté de s'expliquer avec lui. Tuay ne semblait pas lui en porter grande rigueur, mais… Tuay semblait même ne pas être là du tout. Bao, Banshee, avait disparu depuis un moment maintenant. Le patron était vague, sérieux et étrangement dévoué, mais dès que cela touchait à autre chose que son club, il balayait l’histoire de la main. Bar trouvait qu’il avait encore perdu du poids. Et Phil avait bien remarqué que les clavicules de la fée était plus creuse, et son teint moins nacré. Mais, tout comme le reste, dès que quelqu’un voulait aborder le problème avec lui, il le balayait pour passer à autre chose. C’était frustrant, mais impossible de lutter. Puis tout semblait être plus ou moins revenu à la normale. Sauf la douce et tendre folie complète qui emplissait de goudron le cerveau de Phil. Il tombait fou.

En décidant avec Bar de terminer leur relation, déterminant donc que Jian est son nouveau compagnon, Phil avait pris la très clair, mais aussi très stupide, décision d’arrêter de se mettre des produits illicites dans le corps. Il voulait être clair, lucide et présent pour son petit copain. Il n’était pas fournisseur mais grand consommateur, et Niran, Keaw et Kev ne l’avaient pas encore invité à participer à une de leur session de défonce en groupe pour le moment. Seulement… Seulement il avait un démon qui lui plaquait d’horribles illustrations de cadavres bibliques et de séraphins condamnées dans la tête. Fermer les yeux n'arrange rien. Les garder ouverts superposent les images. Il avait l’impression que le manque asséché sa bouche et rendait Apollyon pré-dominant dans sa tête. C’est comme s’il se nourrissait de sa faim pour lui donner encore plus faim. Phil était épuisé. Et Apollyon lui riait dessus sans aucune autre preuve de retenue. Il avait hésité, avant d’aller voir Bar pour lui demander de quoi réduire une “migraine”. La panthère la lui avait donné en lui conseillant de se reposer un peu. Malheureusement, si le médicament avait quelque peu réduit son appétit, il n’avait absolument pas éteint Apollyon. Il s’en était même amusé.

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Niran était de repos. Après son agression, son visage quelque peu abîmé avait fait consensus sur le fait qu’il ne pouvait pas s’afficher sur scène. Pourtant, il traînait toujours dans les coulisses, accompagnant Karina et Emma, ses deux colocataires, et aussi parce que le club, c’était un peu sa deuxième maison. Il crapotait dans les coulisses et cachait immédiatement son joint lorsque Tuay passait. Il s’était déjà fait confisquer une boîte par Bar, qui l’avait littéralement noyé dans son café devant les yeux de toutes les personnes présentes à ce moment-là. Alors, autant éviter que le patron en personne ne lui tombe dessus. Jian lui était quelquefois passer sous le nez et Niran ne s’était pas caché de l’observer. Il est particulier ce gars… Pas particulièrement méchant, mais incroyablement adorable derrière un regard qui en dit long. Il en a vu beaucoup. Plus que ce que Niran ne pourra jamais voir sans aucun doute. Le perroquet souffla sa fumée âpre. Il s’était dégoté un coin des coulisses, sur un banc avec une prise électrique. Son téléphone chargeait, il était à l'abri des yeux de la panthère et de son nouveau garde du corps officieux, et Tuay ne devait jamais par ici. Tranquille, complètement, tranquille… Jusqu’à ce qu’un loup qu’il connaissait bien ne le crâme. Phil poussa la porte et le découvrit en train de fumer. Niran lui fit un grand sourire, ravi d’avoir sa compagnie. De toute la clique des têtes de cette entreprise, Phil était le plus cool et le moins réglo. Il fumait souvent avec lui, parfois coucher avec lui aussi et c’était sympa. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu seul à seul. Et pour cause, la dernière fois, Jian venait de débarquer, Bar avait cramé que Phil avait repris de la cocaïne dure parce que ce débile avait eu une poussée de libido et avait voulu sauter sur Bar. Enfin… Il se trouvait devant lui actuellement, dans un état que Niran n’arrivait pas trop à déterminer. Le loup s’avança et se posa à côté de lui dans un bruit sourd. Mmm…

-Tu en veux ? demanda-t-il en glissant le joint vers lui, un sourire sur le coin des lèvres. T’as l’air d’en crever d’envie…

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Phil observa la cigarette devant pendant une longue seconde, avant de glisser ses doigts autour, de s’en saisir pour la porter à sa bouche. Ce n’était pas si fort que ça, mais le souffle dans sa gorge apaisa immédiatement son cerveau torturé. Il avala tout, ne rejetant pas l’effet de la fumée, contrairement à Niran qui semblait tout à fait clair. Mais encore une fois, il est difficile de réellement savoir si Niran est présent ou non. Le perroquet ralluma une deuxième cigarette, inspirant également, en se disant que si Phil s’en mettait une, il avait aussi le droit de le faire. Ils restèrent quelques secondes ainsi, fumant et commençant doucement à sombrer dans l’état laiteux de ce genre de consommation. Jusqu’à ce que le danseur ne brise le silence encore une fois.

-Karina m’a dit que tu avais rompu avec Bar, sourit-il. Ou alors c’est l’inverse ? Je sais pas… Y a Wyatt qui est littéralement accroché à son cul et toi tu quittes plus Jian. J’ai l’impression que vous vous êtes fait séparer plutôt.

Un rire lui échappa, attirant le regard de Phil. S’être fait séparé ? Comme si tout cela avait été prémédité ? Il est vrai que les coïncidences commençaient à s’accumuler. Qui pouvait dire, en toute bonne foi, que c’était tout à fait logique qu’eux, un couple libre plutôt heureux - du point de vue de Phil - s’amourache de deux autres personnes en si peu de temps ? Surtout que Phil aimait vraiment Bar à une époque. Mais maintenant, il aime Jian. Ou alors, il aime les deux ? Non, Bar est plus un ami. Et Jian ? Qui est Jian pour Phil, exactement ? Pour Apollyon, c’est son prêtre, sa nouvelle source d’énergie, son amant spirituel. Pour Phil ? Un homme courageux qui mérite de l’attention, un garçon qui devrait avoir le droit à de longs câlins, un amoureux qu’il voudrait embrasser tous les jours. Mmmm… La question ne se pose pas tant que ça finalement. Phil aime Jian. Face au silence de Phil, Niran ricana encore une fois, tirant sur sa cigarette avant de lui pousser l’épaule.

-Part pas dans un monologue interne, je vais me sentir exclu ! (Il recracha sa fumée en s’affaissant un peu plus sur son banc.) J’me sens seul sans toi maintenant, tu sais… C’était sympa à l'époque où Tuay était tellement surbooké qu’il nous voyait même pas. (Il s’arrêta un instant.) Enfin, en ce moment, c’est encore le cas. J’veux dire, j’ai dû le voir deux fois en quatre jours. Imagine, Banshee s’est réellement tiré. Il était cool… (Niran tourna la tête vers Phil.) Si c’est un peu comme à l’ancienne, tu crois qu’on pourrait se refaire un truc à l’ancienne ? (Phil sentit la main de Niran sur sa cuisse, réveillant une série de flammes dans son bas-ventre.) T’es plus avec Bar… Mais t’es toujours mon sex-friend, right ?

Niran souffla de la fumer sur le visage de Phil qui le regarda dans les yeux en retour. L’erreur fut que le loup baissa les yeux sur les lèvres du perroquet. Une invitation que reçut l’autre homme. Ce fut leurs bouches, puis leur main. Phil avait l’esprit en coton. Apollyon ne parlait plus, il n’y avait plus que la voix de Niran. Il tira de nouveau sur sa cigarette lorsque Niran monta sur ses cuisses. Il vit la fumée s’échapper de la bouche de l’autre homme alors que ses lèvres rencontrent sa gorge. C’était agréable. Aucun des deux ne réfléchissait. Ils étaient high, complètement défoncés, les pupilles rondes, les membres engourdis. Il souffla lorsque la main de Niran s’aventura sur ses vêtements. Et bientôt dans son vêtement. Même les doigts froids de l’oiseau ne le réveillèrent pas.

Mais son prénom, oui. Il l’entendit entre les soupirs de Niran. Il l’entendit même dans le brouillard de son esprit. Il le comprit, le détecta, le sentit. Aussitôt, Phil releva les yeux, saisissant brutalement Niran pour l’envoyer sur le côté. Il n’entendit même pas son exclamation de surprise et son commentaire assassin. Jian. Il était là. Il était là. Son Jian… Phil se releva difficilement et faillit tomber sur Karina qui se tenait dans l’entrée. Elle comprit l’ensemble de la scène en un clin d'œil et jeta un objet non-identifié sur Niran pour une raison qui échappa à Phil. Le loup tenta de s’extraire de la situation, mais la dragonne le retient.

-T’es vraiment un con, maugréa-t-elle en se saisissant de sa ceinture pour la lui remonter. T’es vraiment un gros con, Phil. Je te dirais pas où est partie Jian, t’as qu’à le trouver. Mais si je te reprends dans cette situation, je te jure sur ma propre vie Phil, que je balancerais tout à Tuay et je t'obligerais à foutre ton cul dans un centre de désintox.

Sur ces mots exacts, elle se retourna, saisit l’oreille de Niran et le traîna dehors pour l’emmener à l’infirmerie. Phil se reprit immédiatement, trébucha sur un nouvel objet non identifié et tenta de sentir l’odeur de Jian. Il avait celle de la weed sur les fringues, mais cela ne cachait pas réellement le reste. Si seulement il avait l'odorat de son frère… Il pourrait le traquer si facilement, même dans cet état. Finalement, il trouva son chemin. S’y précipitant, il avait tout de même dû mal à manoeuvrer, autant pousser par l'excitation provoquée par Niran que par le fabuleux silence de son esprit. C’était merveilleux ! il n'entendait plus rien ! Victoire ! C’est presque euphorique qu’il déboula sur le parking. Il repéra immédiatement Jian, lui faisant alors de grands signes pour attirer son attention. Aussitôt, il se précipita vers lui, courant dans sa direction avant de se saisir de lui, le serrant fort contre son corps. Il respira son odeur, sentit sa chaleur et enfin, il avait l’impression d’être le seul dans sa conscience. Tout paraissait si simple maintenant, tout. Phil pouvait l’embrasser, le serrer, le tenir, sans avoir peur qu’Apollyon ne se réveille et fasse tout foirer. Alors il déborda, et se mit à réellement l’embrasser et le tenir. Il ne se rendit pas compte de ses mouvements désordonnés. Ou encore que quelques minutes à peine, plus tôt, il avait la main de Niran dans son pantalon.



( אבדון )
à leur tête, comme roi, elles ont l'ange de l'abîme ; il s'appelle en hébreu “abaddôn”, et en grec “appolyôn” - apocalypse selon saint jean



Jian Tanakawa
Jian Tanakawa
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Lieux de vie : Ce fut un pont, ce fut un petit coin de salon, c'est une maison de mamie!
Job/Fonction : assistant de Tuay
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Sam 18 Nov - 18:06
Tu le sais, ce que tu ressens pour lui n’a jamais eu d’auparavant… il est le premier que tu aimes, un homme qui plus est… tu as dû surpasser certains de tes démons pour ouvrir ton cœur, puis accepter ta nature cachée, te lâcher dans ses bras, accepter qu'il repasse par un endroit de toi détruit par le passé, alors que tu avais la peur de ta vie…. Tu lui as tout donné, y compris ton énergie vitale… pour te rendre compte qu’on ne peut pas changer une personne… ? Il était comme ça quand tu l'as rencontré. Pourquoi aurait-il changé ? Pour toi ? Ta mère t'aurait dit : « tu te prends pour qui ? Changer pour un fils indigne comme toi… ? La blague. » De toute façon, elle ne pourra plus te le dire. Genzu t’a envoyé un message dans la soirée. Elle est morte, ça y est. Tu es seul dans tous les sens du terme à présent. Tu ne sais pas trop comment prendre la nouvelle. Après ce que tu as vu c'est d’autant plus vrai. Est ce qu'on peut t'aimer pour de vrai, juste toi, pas en complément ou en route de secours ?

Tu ne veux même plus de cette clope que tu as allumée. Tu te sens mal. Ça te serre au ventre. Tu la laisses tomber au sol comme ta foi en ce que tu es. La colère ? La tristesse… tu ne peux pas être en colère contre lui, tu es le seul con de l'histoire, il ne t’a pas promis autre chose que le fait de ne pas être seul. Il n'a pas promis d'être là tout le temps, exclusif, ni d'être ton mec. C'est un dieu. Un dieu. Et tu en es le petit prêtre, juste une pièce rapportée utile au fond… il n'est pas violent avec toi c'est déjà ça mais c'est vrai que toutes ces fois où tu l’as poussé à s'ouvrir et qu'il ne l'a pas fait ... C’était peut-être un signe. Cette créature en lui. Est-ce à cause d’elle ? Peut-être ne veut-il pas changer mais ne veut pas aussi t’offenser alors il n'a rien dit. De toute façon… tu l'aimes tellement que tu lui trouveras mille excuses. Les larmes sont ravalées quand tu inspires après avoir foutu le bordel sur ton passage. Tu te fiches qu’on t’ait vu ou non. Tu as envie de partir d'ici , de t’enfuir encore, mais si tu fais ça et si les parchemins sont vrais alors… d'ici quelques semaines tu seras mort. Wyatt est occupé, Bao a disparu quasiment , menant sa propre guerre contre ses désillusions… et toi au milieu de tout ça , tu es foutrement dépendant de tout, et de nulle part en même temps. Tu pensais t’être fait une raison sur la merde de ta vie mais… non. Tu comprends pourquoi Wyatt et Bao ont vrillé… à leur âge, tu seras peut-être pareil.

Tu restes un instant accroupi contre une roue de SUV te sentant nauséeux, puis tu te relèves. Ça fait tellement mal… Encore une fois tu te fracasses contre une des parois de ta conscience mais cette fois-ci… tu ne vas pas assez vite en réflexion pour prévoir la suite.

Il est face à toi, lancé. Non pitié, il ne peut pas te faire ça. Pas après ce que tu viens de voir… Ton cœur s’emballe.

D'ordinaire, tu aurais déjà réfléchi à tout pour reprendre le contrôle, et ça n'aurait pris que quelques minutes mais lui… il est imprévisible, tout puissant sur toi. Avec Lobster, tu serais parti en courant direct, et il te rattrapait rarement, c'est pour ça qu'il préférait te choper par surprise. Mais tu ne sais pas fuir Phil, tu n'es peux pas, tu l'aimes. Il t’a couru après ? Il t’a vu ? Pourquoi venir te voir après ce qu'il a fait ? Il va te dire qu'il peut expliquer ? Tu as envie de dire qu'il fait ce qu'il veut, que c'est ok, même si tu mentirais mais tu préfères ça à le perdre. Dire que … tu acceptes ce qu'il te dira s'il se sent bien comme ça. Après tout… tu l’as déjà enchaîné à toi avec tes gènes de Tanuki, alors qu’il n’avait rien demandé… alors… c'est de ta faute s'il se sent peut-être étouffé. S'il te dit que ce n'est pas ce que tu crois…. Que croirait-il que tu croies ? Tu sais ce que tu as vu. Pas le temps de dire quoi que ce soit que ses mains sont déjà sur ta peau. Les tiennes se heurtent à son torse et il te sert fort contre lui. Tu sers les dents sous sa force, échappant un “ Phil … non … s'il te p… “

Tes pupilles se dilatent sous le contact trop direct et ton haut court n’aide pas du tout pour le coup. Ta respiration se coupe quand ses mains bougent sur ton dos et ton ventre nus. Tes énergies affluent en correspondance aux siennes. Non tu ne veux pas , pas comme ça du moins. C’est encore trop tôt pour que tu maitrises tout de tes flux. Et d’un coup, malgré ta peur naissante au ventre, ses lèvres touchent les tiennes, avides, les mains sont montées à ton visage malgré ton souhait de te détacher de lui. Il est trop fort. Il ne mesure rien et le goût dans sa bouche ne fait aucun doute, il est défoncé. Totalement perché et ne contrôle rien de ce qu’il fait, c’est son loup qui est là. Ta respiration peine dans ses baisers. En d’autres situations, tu aurais été ravi, ça aurait fini sur un capot probablement mais le gout d’une autre bouche te vient. Il l’a embrassé. Tu n’as aucun doute, et cette amertume de drogue, ses griffes sur ta peau, son coté plus qu’entreprenant, vous allez où comme ça.

Ton cœur s’emballe et possible qu’il le prenne pour de l’excitation s’il l’entend mais ça n’en est rien, c’est seulement ta libido de compatibilité qui s’anime, t’emprisonne, et décuple ce sentiment de crainte et bientôt de peur qui grandit. Tu te sens reculer, puis toucher l’arrière d’une berline auprès de laquelle tu t’étais accroupie. Ton dos épouse la courbe, ton corps entier frissonne de ce qu’il t’offre, ta fougère dorsale s’est réveillée, tes oreilles sont couchées d’appréhension, tu ne veux pas faire ça comme ça. Tu te le répètes encore et encore pour te faire réagir mais son emprise est trop forte, et tu culpabilises, formant autant que tu peux les points pour ne pas lui transmettre ton énergie mais elle passe quand même vers lui et n’arrange rien. Si tu perds à ce point le contrôle, c’est que tu es déjà en état fragile après ce que tu as vu, tu n’as plus aucune barrière, tu ne peux plus le raisonner et de toute façon, tu sais très bien que défoncé, tu ne peux pas le raisonner… ça va arriver, tu ne pensais pas qu’il en viendrait à ça un jour, pas lui… est-ce qu’il va vraiment te forcer ? Tu essaies bien de loger quelques mots entre ses gestes et ses baisers mais rien ne passe, il veut une chose, il ne pense qu’à ça, et il n’entend plus dans son état.

Jusqu’à ce que le néon derrière lui te renvoie le contrejour de sa silhouette quand tu rouvres les yeux, rouge comme une pivoine sous l’excitation incontrôlable de ton corps. Le même style d’ombre que …

Le flashback est immédiat. Tu le vois, lui, le tatoué taré au-dessus de toi, qui sourit. Tu ne vois que ses canines, tu entends sa voix graveleuse, son contact incisif, sa langue, sa bouche, son odeur, tout te téléporte à ce moment. Dans la réalité dans les mains de Phil, tu te laisses faire, prisonnier de cette vision cauchemardesque. «Comme si tu avais le choix, tu es à moi » Echo de parole qui revienne ici. Le plafond ressemble à celui de la prison, du béton, que du béton. Sous ton dos, le sol, aussi rigide que ce capot. Toutes les sensations se croisent. Ta peur grimpe, tu te mues dans le silence, ton cœur ralentit, modelé dans cette hypnose, catatonie mentale qui te rend docile et réceptif, répondant par réflexe, comme les insectes vont à la nourriture. Le brouillard devant tes yeux devient plus opaque, tu le laisses toucher ce qu’il, aller où il veut. Tenant à peine sur tes pieds, doigts s’accrochant sans ordre à lui. Mais intérieurement tu es terrifié. Tu t’es mis sur pause pour survivre mentalement.

????????

Pendant ce temps les minutes ont bien passé, dans les couloirs, alors que Wyatt discute mignonnement avec Bar, avec une idée derrière la tête, il voit passer Karina agacé tirant le perroquet blessé par l’oreille. L’odeur de Phil est sur l’oiseau, et … l’odeur de drogue volatile aussi. Il plisse les yeux. Ces conneries, après tant de prison, il les détecte à mille lieux, il s’est passé quelque chose, alors il s’ose à demander, mais elle ne lui dit pas grand-chose, alors il  lui demandes où est Phil. Après tout, un vigile défoncé, ça cause tout ou tard du grabuge , alors s’il doit le foutre dehors, que ce soit ton mec ou pas, il le fera sans problème, et puis c’est l’ex de Bar donc, de mâle dominant à mâle dominant hum hum. Saloperie de fierté mal placée de ce cher léviathan, bien qu’il ne le déteste pas, mais … un truc cloche toujours. Elle ne peut pas juste être énervée parce qu’ils ont fumé un truc. Il a déjà vu ça et jamais elles n’ont réagi à ce point. Parce que tu vois Emma en coin aussi et elle ne semble pas plus ravie.

Alors il demande à Bar de le suivre, sans lui dire quoi que ce soit. Son instinct le trompe rarement. Il balaie rapidement les zones où ils passent quand l’odeur du perroquet se stoppe. L’odeur de drogue se dédouble. L’une allant vers là où il les a croisés, et l’autre allant vers le couloir.

Il prend la file qui s’éloigne à l’opposé, et qui colle à l’odeur de Phil. Et d’un coup s’ajoute ton parfum.

Avant-même de finir ce à quoi il pensais, une odeur qu’il distinguerait  parmi des milliers lui vient au nez au moment même où un mec ouvre la porte qui mène au parking. La peur. Il est né pour traquer ses proies à la peur et plus elle est forte plus ça m’excite. Là, elle ne l’excite pas du tout mais me prend aux tripes. Cette peur-là, il sait d’où elle vient, il l’a trop sentie de fois pour ne pas savoir et la culpabilité de toutes ces fois à ne rien faire lui revient. Il ne prévient même pas et part à la course, la porte vole sous sa poussée et percute le mur en suivant le mouvement des gonds. S’il y avait eu un gars derrière, il aurait probablement fini à l’hosto. Il déboule dans le parking. Tu es où putain ? L’odeur de Phil est mêlée à la tienne, et la colère lui fait serrer la mâchoire. Peu importe qui il est, si Phil t'a fait du mal, il va lui rappeler qui est la mère de tous les vices des eaux. Ses crocs ont poussé, ses mains ne sont angulées au bout des doigts, certaines écailles apparaissant. Sa course ne s’est pas stoppée quand il voit le duo et l’odeur est si forte qu’il n’y a aucun doute, Phil est drogué et tu n’es pas consentant. Il ralentit, le pas pourtant sûr et énervé, la mâchoire de nouveau serrée, jusqu’à lui attraper un des bras qui tient le corps du Tanuki, le tirer en arrière pour décoller Phil et lui coller une beigne minotauresque. Hybride puissant contre hybride puissant, il ne fait pas dans la demi-mesure.

Tu se laisses glisser le long de la voiture, débraillé, le regard vide, mentalement ailleurs, en catatonie astrale, voyant vaguement quelqu’un et Phil qui n’est plus là. Non, il n’a rien fait si ? Tu es coupable, tu n’as pas si arrêté l’énergie de ton corps non ? Wyatt rugit presque contre Phil, chose qu’il n’avait pas montré depuis sa sortie de prison.

- TU CROIS FAIRE QUOI LA !??? qu’il lui rage au visage, semi muté, après lui avoir rechoppé le col sans aucun tact. C’EST COMME CA QUE TU TRAITAIS BAR… ??? Réponds même pas où j’te castre…

Il a un instant perdu le contrôle c’est vrai, et flippera après coup, que Bar le prenne pour un monstre, mais Jian, on touche pas. Et forcément un autre coup part et il l’envoie au sol. Tu lui aurais probablement sauté dessus pour lui dire d’arrêter si tu avais été là, tu as toujours été trop gentil. Wyatt ne voulait pas se mêler de vos affaires mais là il va devoir, sa faute, il l’a cherché le chiot. Et c’est là que son cerveau se réveille. Tu n’as pas réagi. « Jian… ? » Il te jette un regard, près à y retourné encore pour une baston carabinée, mais le délaisse totalement pour toi, t’attrapant le visage… plus en douceur dans ses paluches griffues…

- Jian ?

Non. Non non. Tu lui fais le même truc que pour Lobster ? C’est la grosse merde. Bloqué entre deux mondes… Ni dans l’outre monde, ni dans celui-là, celui où on flotte parce qu’on a peur d’être dans les deux. Ton corps n’est plus qu’un pantin semi-réactif, se laissant aller dans ses fonctions vitales, accroché à un semblant de conscience. Tu ne pourras pas sortir de cet état seul, ça c’est une certitude. Wyatt serre un peu plus la mâchoire, grondant calmement contre le canidé, ton corps finissant contre le léviathan.

- Est-ce que tu as la moindre  petite idée de ce que tu viens de provoquer…




LITTLE BUT STRONG


Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Dim 26 Nov - 16:55
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L'odeur de Jian était si douce pour lui, enivrante, alors qu'il le serrait contre lui. C'était chaud et calme. Enfin un peu de douceur. Il planait complètement, ravi d'avoir celui qu'il aime contre lui, ravi de pouvoir enfin posséder un semblant de réalité qui lui appartenait. Il vivait jusqu’à lors dans l’enfer que lui avait envoyé Apollyon, sans pouvoir s’échapper de sa propre tête et là… Là, il a le droit d’avoir Jian pour lui. Le démon prenait tellement plus de place depuis qu’il avait repris de l’énergie, depuis que Phil n’arrivait plus à l’envoyer valdinguer dans sa conscience sans en payer le prix. Révolu est le temps où Apollyon n’avait parfois pas assez de voix pour que Phil l’entende. Il est inconscient, enfumé dans une réalité totalement différente du reste du monde. Depuis combien de temps n’a-t-il pas pu goûter le monde normalement ? Il ne se souvenait même plus de ce que cela faisait de vivre sans avoir à lutter contre une partie de soi-même. Où est passé son innocence ? Sa naïveté ? S’il pouvait seulement retrouvé un part de lui qui existe encore. Phil, enfant, ne voulait qu’aller voir les lumières de lucioles de la ville. Comment s’est-il retrouvé à subir les fougues d’un démon qui fait fit de la morale ? Était-il réellement le bon réceptacle pour lui ?

Sa bouche bisoutait la joue de Jian, alors qu’il l’avait coincé contre une voiture, au moment où une main se saisit de lui, écartant violemment de son amant. Une sourde colère résonna en lui, voulant immédiatement agresser celui qui osait le déranger, mais ses réflexes sont lents. Phil sent bien le premier coup, titubant en arrière, un goût métallique dans la bouche. Il ne se rend pas compte que sa lèvre saigne, complètement sonné par ce qu’il vient de se passer. Les sons sont confus, il n’entrevoit que la stature d’un gars immense, une voix familière. Son col est saisi. Phil reconnaît Wyatt, qui semble furieux. Mais quoi ? Je n’ai rien fait… Si ? C’est Jian, je ne pourrais jamais rie -

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Les journées étaient un peu plus douces depuis que Wyatt et Bar s’étaient rapprochés. Ils discutaient souvent, se trouvant des entrevus, lorsque le léviathan n’était pas directement avec lui. C’était agréable, un peu comme un début de relation qui évite de jouer au chat et à la souris. Idiot, n’est-ce pas ? Bar aime cela ; c’est réconfortant. Et c’est peut-être pour cela qu’il ne s’était pas rendu compte de la bulle qu’ils avaient créé dans leur discussion. Jusqu’au moment où Karina arriva, traînant Niran par une oreille plumée. Bar cligna des yeux, pas le moins du monde surpris. Il regarda la pupille de l’oiseau pour constater son état et soupira doucement.

-Tu peux le mettre dans un des lits de l’infirmerie. Normalement, dès qu’il s’allonge, il dort, expliqua-t-il à Karina. Du coin de l'œil, il vit Wyatt s’éloigner, lui demandant de l’accompagner. Att-... Je reviens vite, mais normalement, il y a du pain dans un sac plastique. Tu pourras lui donner à son réveil, ça le fera redescendre.

La dragonne hocha de la tête, pas le moins du monde heureuse de devoir s’occuper de Niran. Mais elle en avait l’habitude, et si elle croisait Emma, elle la raménerait pour éviter d’être seule à surveiller son meilleur ami. Elle secoua de la main, promettant que ça allait aller. Elle gère.

Bar rattrapa Wyatt un peu plus loin, penchant la tête pour essayer de voir son visage, au moment où l’odeur âpre de la cigarette à herbe lui saisit le nez. Même en temps que fumeur avéré, il n’aimait pas cette senteur qui pique. Se retenant d’éternuer, il se cacha le nez en suivant Wyatt toujours. Il n’avait pas le nez assez développé pour percevoir les fragrances des individus impliqués, mais apparemment Wyatt si, car il avançait comme suivant une piste. Le pire duo de détective : un qui fait tout le boulot et l’autre qui suit. Pire encore, Bar sursaute en entendant la porte percuter le mur du parking, résonnant dans tout l’espace. Mais… Il y a un panneau qui dit de faire attention… Les sourcils froncés, la mine à l’envers, Bar referma la porte derrière lui, ne relevant pas le fait que Wyatt parte une nouvelle fois au-devant.

Jusqu’à ce qu’il ne l'entende crier. Ses oreilles se redressèrent immédiatement, tournant la tête vers l’endroit d’où provenait sa voix. Il s’avance entre les voitures, voyant la scène à son état la plus théâtrale. Jian est comme éteint, contre Wyatt qui pourrait presque fumer de colère, devant un Phil assommer à la lèvre éclatée. Les informations sont nombreuses et l’histoire ne fait pas tout le tour de la tête de la panthère. La seule chose qu’il sait, c’est que l’odeur de Phil est similaire à celle de Niran. Ils ont fumé ensemble. A-t-il eu un soudain élan, comme la dernière fois ? Mais cette fois, envers Jian ? Bar se souvient de cette fois, où il avait emmené Phil dehors, le repoussant violemment alors qu’il essayait de lui faire un nouveau câlin. Malheureusement, il avait trébuché, et s'était affalé contre les poubelles, lui abîmant le visage. Bar l’avait laissé comme ça un moment, se disant qu’il allait sans doute reprendre ses esprits. Avant de s’accroupir près de lui. Phil regardait droit vers le ciel à ce moment-là. “Tu peux te lever ?” “Nan.” “Tu me fatigues…” Et Bar l’avait relevé pour le ramener à l’intérieur.

La panthère s’approcha en comprenant que Jian n’était pas dans son état habituel. Serait-ce… le choc ? Il lui manque une partie du puzzle, il ne sait pas tout, mais assez pour savoir que ce qui a réveillé cet état provient sans doute de celui qui l’a agressé. Et Phil, il… Wyatt parle, gronde même, alors que Phil se redresse. Bar sent son poil sehérisser immédiatement. L’air a changé.

-Apollyon… souffla-t-il.

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Ses yeux, noir tel le gouffre même des enfers. Tissus d'âmes éventrées, de créatures immondes, d'anges morts, de sauveurs devenus fous, de prêtres suppliants. Bûcher de la passion, de l'envie, de la honte, de l'angoisse, de la colère, témérité, abandon, détermination, amertume. Un linceul mouvant dans le regard de Phil qui n'était plus Phil. Un sourire fit craquer le sang qui séchait déjà sur sa lèvre abîmée. Phil, le vrai, s'évanouit dans l'obscure inconscient où l'avait envoyé le deuxième coup de Wyatt. Apollyon avait saisi ce lapse de microsecondes pour l'endormir, prenant enfin possession de la coquille qui le recueillait. Une fumée, pareille à de l'évaporation, commença à s'échapper de ses épaules, alors même qu'il se relevait, souple sur les jambes du loup sur-entraîné. Miroitant sur sa peau, des tatouages traversent sa mâchoire, ses pommettes, les vertèbres de son cou. Un rire lui échappe. Si seulement Phil n'avait pas consommer, il aurait tout à fait pu encaisser les coups de Wyatt, n'aurait été qu'à peine ébranlé. Le son n'était pas la voix de Phil néanmoins. Rauque et sourde, elle résonna dans le parking, comme provenant des ombres elles-mêmes. L’oxygène autour de lui devient lourd, comme si sa conscience prenait plus de place que prévu. Apollyon rabattit ses cheveux en arrière, envoyant un sublime sourire au trio devant lui.

-C’est ainsi que tu t’adresses à ma personne, Wyatt ? demanda-t-il, exposant une canine sournoise. Ou plutôt, devrais-je dire…

Ses lèvres bougèrent mais aucun son n’en sortit. Il regarda le léviathan devant lui. Cela faisait des siècles qu’il n’en avait pas vu un d’aussi prêt. Ses yeux se baissèrent sur le tanuki qui ne répondait plus. Ah… Jian… Son prêtre est trop épris de Phil, ce n’est pas bon. Il ne doit pas s’amouracher de son hôte, sinon, que va-t-il se passer quand il le tuera ? Parce que le maître des clés ouvrant les enfers n’a pas pour ambition de rester bien longtemps avec cet individu. Phil était pourtant prometteur… Mais son empathie gâche tout. Il devrait pouvoir tenir vigoureusement la concurrence et ne pas se laisser avoir par de simples règles. Seulement… Lui aussi veut Jian. C’est un point qu’ils ont en commun. Son énergie est toujours instable. Il crève d’avoir celle de son prêtre de nouveau, de la sentir emplir son âme. Le démon s’autorisa une courbette polie, avant de tendre la main vers Jian.

-Je te pardonne ton impolitesse, si tu m’accordes le tanuki. (Il scruta le visage de Wyatt.) Seulement, je n’ignore pas que tu refuseras ma demande. Ainsi… Il ne m’ait d’autres choix que de te le prendre de force.

Sur ces mots, il se jeta sur Wyatt, décidant, pour l’instant, de ne se confronter à lui que sous la forme qui lui consomme le moins d’énergie. C’est-à-dire, celle de Phil. Pas la plus optimale, mais ce n’est pas grave. Il ne ressent pas la douleur et encaisse bien les coups.



( אבדון )
à leur tête, comme roi, elles ont l'ange de l'abîme ; il s'appelle en hébreu “abaddôn”, et en grec “appolyôn” - apocalypse selon saint jean



Wyatt Lewixathan
Wyatt Lewixathan
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Lun 27 Nov - 21:57
Le Léviathan n’avait d’yeux que pour son petit frère, inquiet. La dernière fois, il avait préféré le mordre pour tout lui faire oublier. Mais là, même si l’irréparable n’avait pas encore été commis, il l’aurait été s’ils n’étaient pas intervenus. C’était rattrapable, du moins, la question était, avait-il envie que ce le soit ? Le Tanuki avait trouvé sa compatibilité et le léviathan avait espéré qu’il tombe sur une bonne personne, mais rien n’allait en ce sens. Pourtant Wyatt est le genre de gars à laisser une seconde chance aux autres parce que lui-même n’est pas parfait et a commis le pire. Tout le monde peut un jour changer s’il en a le désir profond. Jian ne répondant pas, contre lui, il s’assure que Bar est hors de portée du spécimen à problème. C’était son ex, mais si c’était de ça dont il l’avait séparé, alors il avait encore mieux fait.
- Jian… Réveille-t….

Sa voix mi animalisée se stoppe quand la résonnance arrive à son oreille. Il se fige. Il l’a déjà entendu. Mais où… Il la comprend sans même la voir. A-t-il la connaissance de l’ancien langage des atlantes… ? Quel age a-t-il, ou du moins ce qui se cache dans ce que Jian aime parce qu’il refuse de croire que la petite créature qu’il tient contre lui, s’est épris de ce qui lui parle. Et il est assez cultivé par son peuple et à coté pour savoir que la possession est une chose … plausible. En prison, certains étaient de cet acabit et la drogue, l’alcool, la douleur avait été leur échappatoire pour ne pas subir cette présence. Est-ce qu’il s’agissait de la même chose ? Il avait bien compris que par exemple, le scientifique qui avait pris en main Lobster, était aussi de cet ordre-là, sans pour autant savoir de qui il s’agissait. Il en avait rencontré plusieurs en personne qui lui avait dit leur nom mais vu son statut et sa puissance, peu s’était engagé à vouloir jouer à qui à la plus grosse et lui, n’avait eu aucun intérêt personnel à le faire. Voilà le moment de corriger ça. Celui-là.. il le connait. Mais sans arriver à le définir. Ça ne lui plait pas plus que ça, parce qu’il est hostile… est-ce un ancien ennemi ? Est-il lié à Lobster, un ancien démon de prison, incarné dans le petit ami de Jian ? Peu importe la réponse, il exige une chose qui fait sourire notre future Poséidon. Wyatt hausse un sourcil et un rire soufflé lui échappe, alors qu’il le regarde du genre : tu rêves. Et puis c’est quoi un Tanuki en fait ? Bon ok, il avait des oreilles et une queue chelou mais il les connaissait déjà vu que la nuit, parfois, quand il s’enfonçait dans des crises de somnambulisme, elles lui poussaient.

Le loup connaît son nom atlante, les vocalises et ça te pose un problème. La puissance de sa voix également. Impossible d’y échapper cette fois-ci, Wyatt a commencé l’offensive mais c’est ce suppôt de Satan a cherché la merde et peu importe à quelle époque Ils se sont croisés, l’aquatique était moins puissant qu’aujourd’hui… Alors s’il croit que ça va le dissuader… C’est mort. La suite est inévitable.

- Bar !  pour lui signifier de récupérer Jian, parce que même si Wyatt évite le choc d’un pseudo Phil déchainé, au « tanuki », ce dernier part en arrière mollement et si rien n’est fait, il va s’écraser par terre et potentiellement se blesser à la tête.

Le Léviathan prend de plein fouet Phil, encaissant le sol brut dans le dos, ses crocs se serrent, ses tripes se réjouissant au même moment de pouvoir enfin se défouler. Entre cinglés, faut croire qu’ils s’entendent. Ils roulent et les coups commencent à pleuvoir. Comme toujours dans une baston de créatures, du moins celles qui ont un minimum de jugeotte, les pouvoirs sont pas mal laissés de côté pour éviter de tout détruire autour… le parking est souterrain. Si jamais tout pète, les deux perdront leur boulot et les deux autres chips la vie. Ni Bar, ni Jian ne sont conçus physiquement pour encaisser un étage de béton armé.

Un coup de griffe lui entaille la joue lui tirant une moue choquée de “aow!” Un peu moqueur mais son sérieux reste parce qu'il a bien compris la puissance qu'il a au-dessus de lui.
- Emmène-le à l’intérieur ! Et n’ ressors pas!
Le maintenant en place le temps que le duo s'éloigne, forçant malgré tout, parce que le lycan fait chier, il ne tient pas en place, Wyatt esquives les crocs à plusieurs reprises de justesse, tentant de ne pas craquer lui-même à sa propre puissance sinon il va y avoir de la casse.
- D’où tu m’ connais… , qu’il grogne en l’envoyant valdinguer entre les voitures.
Une berline tire un peu la gueule, le choc a été si brut qu’elle clignote mais ne gueule pas, à moins qu’elle soit défectueuse. Le léviathan se relève, avec un genre de lumbago passager.
- Tu sors d’où ou d’quelle époque pour croire que j’vais te laisser mon frère comme un bout d’viande… ? J’en ai rien à foutre qu’il taille bien des pipes ou que tu te nourrisses de j’sais pas quoi de lui, c’est ma famille, et si tu le forces, tu deviens mon problème.

Il se fait craquer un os et se secoue, avec un « ahh » de ça va mieux.  
- J’ai vraiment envie de te péter un truc, sauf que… Jian va m’en vouloir, et ça tu vois ça fait chier, plus que ton existence de dégénéré… Donc … je te laisse une dernière chance, parce que c’est mon homme qui va me tuer si je te coupe un truc. On va pas se mentir, on est aussi pourri l’un que l’autre si ça se trouve…, qu’il commence en avançant vers lui, prêt à en découdre si l’autre en redemande.
- Il s’est passé quoi pour que ça se finisse comme ça.




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Phil Mnusyhmapa
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Mer 29 Nov - 22:16
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La dernière fois que Bar a croisé Apollyon, c’était à la dernière pleine lune. Lors de ces funestes nuits où les loups-garous perdent le contrôle, le démon se saisit toujours de cette semi-confusion pour s’extirper des tripes de Phil, prenant le contrôle l’espace d’une nuit. La mission était alors de tout faire pour le retenir dans une pièce, pour éviter qu’il ne sorte faire du grabuge dans la ville. Bar avait souvent dû lutter pour le garder en place. Il l'emprisonne, se portant garant de le maintenir à l’intérieur de la prison de fortune. Evidemment, à chaque fois, Apollyon commençait en lui susurrant des mots qui feraient vibrer n’importe qui. Avant de commencer à s’impatienter. Bar avait entendu ses pires vérités de la bouche d’un démon, plusieurs nuits, plusieurs fois. Il est terrifié par lui. Aucun secret n’est un secret. Aucune histoire reste une histoire. Tout peut se retourner contre toi. Absolument tout. La lente terreur s’empare de lui, alors qu’il se rend compte qu’il est vraiment là, debout, dans le corps de Phil. Mais ce n’est pas un soir de pleine lune, et il n’est pas sous sa forme la plus monstrueuse. Il utilise les traits de l’être cher. Depuis quand a-t-il assez de force ? C’est donc de cela que Phil avait peur ? C’est de cela qu’il lui parlait lorsqu’il avait l’impression que quelque chose se préparait ? Le démon devient plus fort. Tellement qu’il peut se manifester à n’importe quel moment. Qu’est-ce qui a bien pu provoquer cela ?

Pourtant, à aucun moment, il ne le regarde. Bar n’est même pas mentionné. Soit il l’ignore délibérément, ne le trouvant tout simplement pas du tout utile. Soit… Il ne le voit pas. Aucune importance, car ce n’est pas lui qui peut se mesurer à sa fourberie. Non plutôt, il va faire ce qu’il fait de mieux : aider. Alors, lorsque Wyatt lui dit de récupérer Jian, Bar se précipite. Il retira sa veste en jean, enveloppant Jian dedans. Il ne sait pas si le toucher concrètement pourrait provoquer une réaction non-désiré, alors, à la place, il préfère l'isoler un instant du chaos. Son souffle se coupe en voyant Wyatt et Apollyon rouler plus loin. Ils vont se battre, c’est sûr et certain, mais il ne peut pas le laisser ici, si ? Même s’il est fort, qu’il lui fait confiance, Wyatt… il… L’hésitation est coupée par Wyatt lui-même. Bar baissa les yeux sur le plus jeune, avant de chuchoter doucement :

-Jian, c’est moi, Bar. Je vais t’emmener avec moi, okay ? (Il entendit Apollyon percuter une voiture un peu plus loin.) Tu es en sécurité maintenant…

Avec un dernier regard sur Wyatt, Bar emmena Jian en lieu sûr, refermant la porte du parking dans un bruit métallique. Les loges ressemblaient à un bunker dans le chao. Il garda Jian proche de lui, le guidant en lieu sûr pour qu’il puisse s’asseoir, voir s’allonger. Son état inquiète Bar. Il ne savait pas comment le sortir de sa léthargie.

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Le léviathan ne retient pas ses coups. C’est bien. Non pour le corps de Phil, bien faible comparé à ce qu’il pourrait être. Le loup possède en lui une flamme si ardente qu’une forêt brûlerait sous ses pattes. Seulement, son cœur, bourreau de ses envies, est bien mou. Il est faible, avec son empathie, sa compassion, ses règles. Pourquoi ne pas être violent, égoïste et fourbe ? Apollyon ne vit que par la force des choses, que par la force de son hardiesse puissante et incontestable. Seulement, l'énergie s’étiole lorsqu’elle n’est pas entretenue. Emprisonné dans des corps faibles, il n’arrivait qu’à se nourrir de miettes, observant, terré, dans son trou sombre de l’inconsciente victime, celui ou celle qui attira enfin son kourou. Phil est apparu comme un briquet dans une salle obscure, enflammant l’horizon. Alors, honteux mais formidablement heureux également, le démon s’était jeté contre l’âme de ce garçon à la curiosité redoutable. Grâce à l’énergie de Jian, Apollyon existe dans l’entité de Phil. Dommage qu’il ait dû l'assommer pour arriver à ses fins. Cela serait plus simple s’ils étaient d’accord l’un avec l’autre. Malheureusement, leurs idéaux sont trop éloignés ; ils ne s’entendent pas et ne s’entendront sans doute jamais. Ils n’ont aucun but commun. Sûr que si Phil était là, il refuserait de se battre contre un allié. Mais Wyatt n’est pas un allié à ce moment-là. Il garde Jian : il est un ennemi.

Apollyon se redressa en soufflant. Heureusement que les nerfs de Phil sont insensibles. La douleur n’existe pas pour ces loups. C’est prodigieux. Dangereux, s’ils se brisent un os et qu’ils ne s’en rendent pas compte. Mais pratique quand votre démon personnel souhaite se bagarrer avec un léviathan centenaire. Alors Apollon se redresse, n’inspectant même pas le corps de son hôte, observant le petit vieux qui fait craquer son dos devant lui. Petit vieux ? Apollyon n’a pas d’âge ; il est éternel. Et Wyatt est bavard, c’est amusant. Il souhaite l’écarter de sa cible. Cible qui… s’est volatilisé. L’odeur traîne mais s’estompe déjà. Oh non non… Personne ne l’écartera de sa source dévouée. Phil était si proche, tout à l’heure, de lui redonner un peu plus de pouvoir. Si proche…

-J’ai connu tes grands-parents, Wyatt. Malheureusement, la famille de ce loup que j’occupe m’a capturé avant que je ne puisse te connaître. Ton existence était écrite.

Il leva ses doigts à sa bouche, léchant les phalanges. Il voit les ombres, les reflets énergétiques, mais pas la réalité. Apollyon évolue encore dans le domaine de l’outre-monde. Il n’a qu’un pied dans la réalité, pas toute son existence. S’il était là réellement, cela ferait longtemps que ce parking serait réduit à l’état de trou.

-Ton frère… (Un sourire carnassier étire ses lèvres.) Ton frère… Je l’estime beaucoup ton frère. Il porte en lui une graine de pouvoir que tout être censé voudrait posséder. (Son regard se fit plus lointain.) Et il est vrai qu’il a un don particulier pour me satisfaire…

Il le vit commencer à se rapprocher de lui. Veut-il se battre ? Pour l’instant, ils n’avaient que rouler dans la poussière des pneus et de l’essence. Apollyon repoussa de nouveau ses mèches en arrière. Ses ongles noirs effleurèrent les tatouages qui miroitaient sur sa peau. Phil avait de ça, au moins, qu’il avait la beauté du diable.

-Ce qu’il s’est passé, je le sais. Le réel possesseur de ce corps est fou amoureux de ton frère, jusqu’à vouloir arrêter de consommer son inhibiteur d’esprit pour lui. Seulement, comprend-moi, cousin, je ne peux tenir à deux dans ce corps. Alors, qui serais-je, que le gardien des enfers, si je ne l’obligeais pas par la torture à continuer de s’encanailler dans les fourberies de cet endroit ?

Ses yeux abyssales, réels noirceurs de l’inconnu, suivirent la puissance qui émanait du mâle devant lui. Il se retient, pour Jian et quelqu’un d’autre. Que d’arrogance de retenir ses coups sur un démon !

-Tu parles beaucoup. Je me suis déjà fait tromper de cette manière… (Pourtant, il ne bougea pas.) Cela fait longtemps que je ne me suis pas battu. Je ne rendrais pas son corps en état à Phil, crois-moi, cousin.

Même sans sa force complète, Apollyon connaît les capacités de Phil. Et sa vitesse est fulgurante. Il frappa le premier, encore une fois. Cela était grisant de manier un corps comme le sien. Tant d’années qu’il avait perdu à supporter les chouinages de gamins imberbes sans valeur. Un souffle de violence. Et des griffes qui ouvrent la peau du léviathan sans une once d’effort. Il s’écarta pour observer ses mains, qui goûtait des muqueuses de la créature. Pulsion animal, d’un démon aussi primaire que ses instincts. Il porta sa main à sa bouche, pour goûter. Comme l’odeur de la chair lui avait manqué…



( אבדון )
à leur tête, comme roi, elles ont l'ange de l'abîme ; il s'appelle en hébreu “abaddôn”, et en grec “appolyôn” - apocalypse selon saint jean



Wyatt Lewixathan
Wyatt Lewixathan
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Jeu 30 Nov - 21:57
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Tu aurais espérer qu’il se calme un minimum, après s’être mangé les bagnoles, mais tu te rends compte, et tu l’as déjà vu, en prison, que l’hôte ne maitrise plus rien. Tu le sais aujourd’hui quand un taré est seul dans son propre corps car le corps suit, comme Lobster, et le cœur avec, ou d’autres que tu tairas le nom tant que tu ne les revois pas, des fois que ça te porterait la poisse de le dire. Tu t’en passes. Tu vois les plaies sur son corps, mais il a l’air insensible et tu te stoppes. C’est mauvais. Il risque de tuer son hôte juste par négligence. Est-il orgueilleux au point d’oublier que son enveloppe est mortelle. Tu as suffisamment appris de Phil par les autres pour savoir que c’est un problème de taille, autant fort puisse-t-il être, il n’a pas l’être conscient là. Tu ne veux pas en arriver là, ce serait la fin du cœur de Jian et la fin de ton couple… oui parce que tu ne veux le prêter à personne le gros chat. Tu tuerais pour ça mais pas dans ce sens… Et quand il te dit qu’il a connu tes ancêtres, tu fais une tête dépitée et lève les yeux au ciel.

- Super, ma grand-mère était pire que mes deux ex-femelles réunies, ça me fait une belle jambe que tu les connaisses tiens. Pour le reste…, tu plisses les yeux bien plus sérieux. Quant au destin, ils peuvent se le foutre au cul, je suis le seul à maitriser mon avenir… Peu importe ce que tu as entendu, vu, ou compris, c’est autant de conneries que de maltraiter ton hôte.

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Votre course s’est stoppée là. Vous deviez aller à la barraque de la vieille Tanuki normalement pour voir si l’obscurian a vraiment posé sa trace là-bas et quelle est cette énergie inhabituelle qui a été senti par l’un et confirmé par l’autre. Vous n’auriez pas dû vous arrêter là, l’aura s’est détachée des murs, vous hérissant le poil sur la nuque. Les crampons des deux se freinent lentement pour épouser lourdement le bitume sur le rebord d’un toit bien plus haut que le Maek. Les crocs du premier claquent, le second est plus silencieux mais leurs prunelles sombres percent l’air jusqu’à trouver le point de chute de l’aura.

Le premier sent d’autres odeurs qu’il n’apprécie pas… Il les a trop senti à une période, Jian a subi quelque chose, ça provient de lui. Le second lui, serre la mâchoire sous ses boucles d’oreilles qui tintent. Les mèches sombres des deux ne respectent aucune gravité là où le vent n’est qu’un élément contrôlable pour l’un et un attiseur de flamme pour l’autre. Le premier se dit qu’il aurait aimé le sentir plus tôt, le second qu’il a des réponses à obtenir. Alors, leurs pas décident d’aller vers la foulée des hommes, au sol. Sans un mot. Sans un bruit. Pourtant, leur stature bien que frôler les ombres, est loin d’être discrète. Ils masquent tous les deux leurs puissances en redevenant humains, le peu de temps qu’il passe dans le monde ordinaire pour atteindre leur objectif en souterrain. Le premier vétu de cuir, de tissu grisâtre, d’argent sur ses poignets lourds, entre chaines anciennes et tatouages, l’autre de rouge et de noir, long manteau qui frôle le sol, plus noble, mais dont l’aura est tout autant écrasante.

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Ils ne l’ont pas masqué assez tôt pour que tu ne les perçoives pas. Tu es sentinelle depuis plus d’un siècle dans un milieu où tout circulait mal pour les autres et pourtant si bien pour vous, alors maintenant que ton seul obstacle à tes sens est l’air… personne n’a idée de ton potentiel et tu te caches bien de montrer tes pleines capacités. Que foutent-ils ensemble ces deux-là alors qu’en taule, ils étaient prêts à s’éventrer... Pourtant quelque chose a changé, leur aura à tous les deux est différente et tu n’oublies jamais une empreinte phéromonale et olfactive. Leur manière de se déplacer est bien différente. Puis plus rien. Il a suffi de quelques secondes durant le discours du Monstre qui se trouve en face de toi. Il est dans la merde, il le sait ? Tu sais qu’ils ont senti ce que toi, tu as senti. Et vu que tu as perçu, ils ne viennent pas en ami. Surtout que le premier ne voulait pas revenir sur le devant de la scène avant un moment, alors pour qu’il prenne le risque de se montrer, c’est qu’il a senti Jian, et il n'y a rien de pire que de brutaliser Jian pour lui… Tu n’as pas lâcher le loup des yeux, tentant de désamorcer le merdier avant que ça ne dérape et que tout t’échappe. Tu ne peux pas te perdre de le démolir mais eux…

Tu lèves un peu les mains en signe d’apaisement. Tes plaies commencent déjà à se refermer.

- T’arranges pas ton cas là. A dire que ton hôte veut se sevrer et l’aime de ouf mais que toi tu le baises juste pour sa compatibilité. Tu devrais fermer ta gueule, c’est toi qui parle trop. J’te jure mec… , que tu grimaces en conseil, sans avoir aucun argument probant à lui donner mais bon, c’est dans son intérêt, bien que tu doutes que ce soit efficace.

D’ailleurs il continue, et tu bloques ton souffle, avant de le relâcher lentement. Il est vraiment frustré… Une main finit dans ta poche, l’autre monte sur ta tempe pour te la gratter avec ton index. Tu tentes de te contenir, mais c’est franchement dur… Il vient juste de confirmer son identité… et il t’appelle cousin. Ta langue claque sur ton palais. Aah que tu n’aimes pas ce genre de profil. Tu adores leur coller la branlée de leur vie et tu adorerais là tout de suite tout autant.

- J’t’avoue que pour le moment, y’a aucun de tes arguments qui justifie un viol, tu vois. Tu devrais te calm…
Trop tard, tu le reprends de plein fouet. L’enfoiré, il est rapide. Tu te contentes de le contrer, parce que tu as réfléchi plus loin que ça et il le comprendra plus tard. Quand tout sera finir, parce que tu as toujours accepté de laisser une seconde chance aux autres. Tu seras peut-être le seul à ce moment qui l’écoutera et tentera de ne pas croire que tout est perdu. Alors tu encaisses, bloque certains de ces coups et chacun que tu donnes n’es pas pour le blesser, son sang est précieux. S’il meurt, Jian meurt avec lui. Il n’a rien compris cet abruti. Jian lui a-t-il seulement dit ? Lui et son besoin de n’être un poids pour personne, ne dirait même pas à son lien ce qu’il risque… Les grognements s’échangent. Ton dos s’éclate contre un pilier et l’angle sous la puissance se coupe le crâne. Tu serres les crocs, la douleur est bien là cette fois-ci, tu lui attrapes le bras et l’envoie avec force dans un fourgon, mettant de la distance entre vous deux. Il faut que ça s’arrête. Tu grondes une vibration qui fait faire des vaguelettes au bitume et vibre dans le corps de Appo à distance, mais à peine le temps de réagir alors que les veines bleues parcourt ton cou sous la perte de contrôle, qu’un vent puissant passe devant toi dans la mi-pénombre sous les néons du parking, te laissant figer, yeux grands ouverts sous ce que tu ressens à cet instant.

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Une silhouette intangible, rouge et noire, aux linceuls transparents si longs qui trainent sur les voitures et le sol en langue amère, traverse le parking, partant de la pénombre à gauche d’Appo, et au moment où il est de nouveau d’aplombs, une onde de choc le percute par le côté. Appolion ou pas, il n'aura le temps d’entrevoir que des griffes fines et longues, des bagues rutilantes, de la soie maudite, avant que son corps ne soit propulsé avec une force déique à l’opposé de la pièce. Ses pieds quitteront le sol sur toute la longueur du parking. L’énergie le suivant de près dans sa volée. Quelques secondes plus tard, son dos heurtera une masse musculaire brute, deux énormes bras fumants, tatoués et sombres se refermeront sur lui, lui verrouillant les bras à l’arrière du corps.

Wyatt observe, debout, se touchant l’arrière du crâne qui pisse le sang. Il grimace un peu quand il voit Phil se faire cadenasser dans les bras de Banshee. Paix à ton âme. Classe ce nouveau look. Bon ça ne change rien au fait qu’on ne l’écoute jamais cela dit. Et voilà !

Le smile monstrueux de Bao arrive à coté de l’oreille de Appolion, resserrant sa prise. Son propre dos ayant percuté à son tour le mur opposé pour stopper l’onde de choc de Lilith. Mais son corps n’en a que faire.
- ça fait un bye…
Son souffle brulant s’échappe sur le cou du loup, dont Bao fait quitter le sol. Ses pieds ne touchent plus sol. Son emprise est monstrueuse, chaque veine se gonflant pour résister sans mal à la force du loup.
- J’ai envie d’entendre ta prouesse de général de ce soir…fais-moi plaisir… J’ai un faible pour ceux qui ont un grain…
- Il suffit, gronde une voix androgyne, l’ombre fonce sur eux, plus matérielle, et se rematérialise au masculin au contact. Bao ne bouge pas, pas impressionné pour un sou, les crocs souriants disparus, sans pourtant desserrer sa prise. La main baguée et griffue se referme sur la mâchoire du jeune lycan sans aucune douceur, lui éraflant jusqu’au sang la peau. Ma colère de la Reine colère est amère.

- C’est ça ton excuse ? Te dédouaner de ton inefficacité de dieu des portes, en prétextant qu’une famille d’invocateurs de démons, aussi puissants puissent-ils être t’ont arraché à ton poste ? Ton hôte a quoi … vingt cinq ans, trente tout au plus… Cela fait un peu plus de 600 ans que Samael est revenu sur Terre pour reproduire le schéma de la Source et tu oses dire… que tu ne t’en es même pas rendu compte… ? Quel supplice, dis-moi… quel supplice vaut cette erreur ? Dois-je te refondre dans l’alchimie de l’ancien monde pour que tu ne sois plus qu’énergie noire et cloportes rampants… DIS MOI ! QUELLE EXCUSE AS-TU ?

- Tu ne peux pas le tuer, le shaman mourra avec lui.
Le regard sombre de Lilith se tourne vers le Roi Djinn ? Comment ose-t-il t’interrompre ? Ce dernier hausse un sourcil, lui montrant qu’elle peut bien lui parler comme elle veut mais ça ne change rien qu’il est là pour Jian et non pour être son subordonné. Le fait d’être dans le même camp, ne signifie pas qu’il lui est soumis. D’autant plus qu’il sait qu’il a raison. Le Djinn sait aussi qu’à cet instant Lilith va chercher à lire ses pensées parce qu’il lui autorise. Bien entendu qu’il a pire pour lui que les cloportes…Du moins un début du pire.

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Au moins, tu te rends compte que Bao n’a pas oublié que Phil ne peut être tué sinon ils perdent leur petit frère. Tu y penses et les cherche des yeux, lui et ton chat. Le stress te prend, peu importe ton état, même si tes plaies se referment lentement hors eau, tu cours vers la porte par où est sensé être parti Bar, et l’ouvre pour t’engouffrer dans le couloir et les trouver dans un coin. Tu prends Bar dans tes bras, pour le serrer, même si tes mains sont pleines de sang et que ton crâne fait la gueule.
- tu n’es pas touché…
Tu l’embrasses sur le front et regarde Jian… Il va falloir que tu t’occupes de lui…
- Faut qu'on éloigne Jian pour le moment... et tu restes avec moi.




SEA GOD | NO MERCY FOR BAD WISHES


Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Lieux de vie : Pour l'instant, dans un appartement avec Bar, mais il se pourrait qu'il ne déménage chez Jian (pour totalement des raisons de sécurité bien sûr)
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Sam 2 Déc - 15:32
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Dans le livre de l’Apocalypse de Saint-Jean, Apollyon se présentait comme l’ange exterminateur venu de l’abîme. L’image d’illustration le montrait sous un jour monstrueux, en train de se battre avec un chrétien pèlerin, survivant des premières épreuves de la fin du monde. Il est vrai que le démon s’était un jour infiltré dans les quartiers de Jean, hantant ce taré qui voulait continuer une religion sur la gueule des êtres divins peuplant encore l’Antiquité. Il l’aimait bien, ce fou allié qui avait hurlé en le voyant sur le rebord de sa fenêtre. Il faut dire que Apollyon s’amusait bien. Même en gardant les enfers, il lui arrivait de s’échapper de son travail pour s’envenimer dans des histoires intemporelles. Pourtant, il n’avait jamais failli non plus, à garder ses précieux prisonniers. Sauf… Sauf à la veille de son erreur fatale. Pour être honnête, il avait de lui-même supprimer ses souvenirs de son esprit, crevant déjà sous le poids de sa culpabilité. Samael s’était enfui. La recherche qui s’en était suivi avait considérablement affaibli le démon, jusqu’à ce qu’il se retrouve piégé dans le corps d’une jeune louve. Elle n’était pas bien puissante, et lui encore assez pour tenter de s’échapper. Il n’avait pas eu le temps de la tuer que son esprit s’était retrouvé enchaîné à un autre. Puis un autre. Puis une autre. Il avait ainsi connu des corps si dénués d’énergie que la sienne s’était éteinte en voulant s’en sortir. Jusqu’à ce qu’il n’utilise les forces de l'abîme pour s’emparer de l’âme de Phil. Il devrait lui en être reconnaissant. Mais le temps de souffrance, l’horrible attente, avait rempli le démon d’aigreur et de haine. Il n’était plus le flamboyant jeune ange de la destruction qu’il fut. S’il devait se présenter à tous sous une forme banale, il serait un vieil homme aux paroles haineuses et sales.

Alors quel plaisir d’avoir un corps si frais, si jeune, qui peut supporter n’importe quel impact. Phil a été si bien entraîné, il est réellement le parfait candidat. La beauté, la force, l’âme, il a tout ce garçon. Seulement, s’il possède autant, il a l’empathie qui a été évincé de la vie d’Apollyon, les sentiments, l’amour, la tendresse. Tout cela n’est plus qu’un vague souvenir, provoquant des réactions atroces chez le démon sevré à la vengeance. Il veut le voir périr, pouvoir exploiter son corps, le rendre plus fort. Si puissant qu’il pourra de nouveau conquérir des armées en faisant trembler la terre et l’air.

Seulement, il reste sous forme humaine. Le coup de Wyatt l'emmène dans un fourgon. Assommé par le choc, il se redressa avec une grimace. Il n’eut même pas le temps de sourire, sous la frivole sensation chaude de sa peau, qu’il se fait propulser par une énergie si forte qu’elle lui explose les tympans. Un nouvel impact, lui faisant perdre l’équilibre. Il sent la puissance qui lui encadre alors les bras. Mais qui - ?

-Espèce d’enfoiré, grinça-t-il contre le roi des Djinn. Je te croyais mort…

Pourtant la trace mystique ne trompe pas. Il a beau de pas être totalement dans le monde réel, il peut suivre les signatures de n’importe quel être avec un pied dans l’autre monde. C’est-à-dire, les individus les plus dangereux. Ceux et celles qui ne sont que des résultats d’ancienne folie humaine sont aussi bons que des poupées en chiffons contre lui. Enfin… Il songeait à cela, mais un loup plus jeune que son hôte avait réussi à le blesser sous sa forme la plus dangereuse. Sa lutte contre les bras du roi fut coupée par l'arrivée divine de la reine.

-Lilith, souffla-t-il, ses yeux captant l’immense énergie qui s'échappait de lui.

La mère des démons, sa créatrice du néant, qui lui porte la main au sang après l’avoir assommé. En d’autres temps, ils marchaient côte à côte, lui portant le blason de sa protection divine, revendiquant son allégeance à la reine des rois. Comme tous, elle était l’épitacle de leur passion, de leur revendication, parfois même de leur ressentiment ou de leur amour. Combien en avait-elle abandonné ? Combien de ses frères et sœurs étaient emprisonnés dans des corps faibles et sans esprit pour voir leur pouvoir décliner ? Il lui parle de punitions, mais n’a-t-il pas déjà payé le tribut de cette injustice ? Que Samael revienne, si c’est pour libérer toutes ses entités encore prisonnières de ceux qui pensent que l’ancienne religion possède un sens dans cette univers pourri. Le démon montra ses crocs à la reines des enfers, de la fumée s'échappant de ses tatouages, un brasier rougeoyant dans ses yeux.

-Ne crois-tu pas que j'ai déjà payé mon irresponsabilité, ma reine ? A me traîner dans les bas-fonds de l’outre-monde, privé de mon énergie, de ma voix, de mon apparence ? Pendant que vous, vous rougeoyez de l'ampleur, je crevais dans les abysses que ces traînés de loups ont créé en espérant satisfaire la Source. REGARDEZ-MOI MA REINE ! Je vous fais honte, n’est-ce pas ? Imaginez ma cuisante image de moi-même…

Sa langue sortie de sa bouche, dégoulinant alors de sang. Apollyon maniait les images comme ses portes. Sa magie était encore faible, mais une illusion était si facile à créer. Il ne luttait même plus contre la force de Kisisina derrière lui, sachant pertinemment qu’il ne sortira jamais de l’emprise absurde de ce dieu réincarné. Le sang tacha la main de la reine. Malgré tout le respect qu’elle lui avait un jour insufflé, Apollyon n’espérait plus rien d’elle depuis des siècles.

-Vous ne pouvez pas me punir, s’amusa-t-il. Parce que je possède le corps d’un garçon qui est important en tout point. Je corromprais son cœur jusqu’à le faire pourrir de l'intérieur si cela me permet de recouvrer l'entièreté de ma puissance passée. Ne doutez pas de ma frustration, ma reine.

Un ricanement fit éclater une bulle de sang sur sa lèvre, laissant s’écouler le liquide chaud et noir sur le menton de Phil. Apollyon, garde du brouillard, transformait en simple rampant dans l’immense outre-monde. Autrefois, il était si respecté que la simple mention de son titre faisait trembler les armées. La folie guette n’importe quelle démon déchu, le rendant instable et friand de violence. Mais même s’il se retrouve devant les siens, il plaidera coupable et assumera jusqu’à bout. Il a mangé l’un des frères de son hôte. Il a profané le corps d’inconnu les nuits de pleine lune. Il a fait sombrer son hôte dans une douce addiction. Il a torturé l’amant, le frère, l’ami pour se satisfaire lui-même. Parce que Phil l’enferme et refuse son existence, il a fait de sa vie un enfer.

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Il semblait qu’une dispute avait éclaté dans les loges. Les cris et les voix arrivaient jusqu’à Bar qui, accroupis proche de Jian, tentait de le réchauffer le plus possible. Il lui parlait doucement, essayant de le ramener à lui, sans succès. C’était comme si son cerveau avait mis en pause tout son organisme. Le choc traumatique de ce qu’il venait de se produire avait entraîné le jeune homme dans un mutisme physique et psychologique d’autodéfense. Une réaction logique.

-Jian, appela-t-il doucement. Ça va aller. Ne t’inquiète pas, ça va aller.

Il ne savait même pas si ses paroles deviendraient des promesses, mais il espérait qu’elles auront la valeur d’un souhait. Il repoussa une des mèches du plus jeune de devant ses yeux, tentant un doux sourire. L’extérieur semblait si violent comparé à ce silence. Bar pourrait avoir peur pour tout ce qui les entoure. Les cris des loges, les bruits provenant du parking. Mais il ne peut se remettre de voir le plus jeune dans cet état. C’est presque au-dessus de ses forces. La porte s’ouvrit alors, relevant Wyatt. Bar se redressa immédiatement, remarquant le sang qui semblait être le sien.

-Tu es blessé, dit-il au moment où il lui embrasse le front. Tu vas bien ?

Il baissa alors les yeux sur Jian, avant de les relever vers Wyatt. Bar ne pouvait pas quitter le club maintenant, alors qu’une dispute sévère se déroula dans les loges et que Phil était sous l’emprise d’Apollyon. D’ailleurs, pourquoi Wyatt est-il revenu, sans même un corps inanimé d’humain-démon dans les bras ?

-Je ne peux pas partir maintenant… Et où est Phil ? Tu l’as laissé seul ?

Un bruit de talons se répercuta alors dans le couloir, prévenant de l'arrivée de Tuay. Il s’arrêta en voyant Wyatt, une couverture et un énorme pull large dans les mains, des clés attachés à l’un de ses doigts. Ses sourcils élégants se froncèrent en observant le léviathan, étendant alors la couverture pour la poser sur Jian, l’entourant délicatement. Il était arrivé tout à l’heure, en courant, ayant entendu le début de la dispute. Puis les bruits peu discrets provenant du parking. Mais contre ses attentes, il n’avait pas cherché à sortir, s’étant immédiatement inquiété pour Jian. Des esclaffements dans les loges suivit de plusieurs voix révoltées s’élevèrent. On pouvait tout à fait entendre une dispute éclater et se raviver à chaque fois que quelqu’un tentait de l'apaiser. Il y eut une remonté général au moment où des bruits d’éclats de verre arrivèrent jusqu’à eux. La bagarre qui s’était déroulée à l’extérieur était arrivée jusqu’aux oreilles de la population du club.

-Wyatt a raison, vous devriez emmener Jian ailleurs, souligna Tuay en se redressant. Je ne sais pas exactement ce qu’il se passe de votre côté, mais Karina a failli frapper Niran et Kaew est intervenu. Ici, c’est l’équivalent d’une guerre civile entre artistes. (Il donne ses clés à Bar.) Tu vas avec eux. Je règle ce qu’il se passe là-dedans. Vous pouvez prendre ma voiture, elle est devant le club, pas sur le parking. Par contre… (Il regarde Wyatt dans les yeux.) Dès que Jian sera en sécurité, je veux des explications complètes. Entendu ?

Tuay n’attendit pas la réponse pour donner le pull qu’il tenait encore à Bar. Sa peau est si peu éclatante, que l’effet de perle qu’il avait d’ordinaire s’était effacé. Tuay ne ressemblait plus à une œuvre de nacre.

-C’est le pull de Jian. Il l’a laissé dans mon bureau.

-Attends, attends, je peux pas te laisser gérer ça seul, répliqua Bar en serrant le pull contre lui.

Tuay croisa les bras.

-Vous avez plus important à régler qu’une dispute de poules, je pense.

Bar ne pouvait pas réellement être contre cette remarque. Jian est leur priorité. Alors il garda les clés de voiture, ainsi que le vêtement du plus jeune. Pour arriver au-devant du club, Tuay leur indiqua de prendre l’arrière du bar pour éviter de passer dans la foule et surtout, qu’aucun des artistes ne les voit non plus. Cela n’aurait fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Cette soirée prenait officiellement la première place des pires soirées jamais vécues (pour le moment).



( אבדון )
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Wyatt Lewixathan
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Sam 2 Déc - 20:54
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Quand Appolyon lui sort qu’il pensait qu’il était mort, Bao lui lance un regard en coin et un sale sourire mais rien ne sort parce que son existence seule suffit à faire chier le démon et rien que ça c’est jubilatoire. Quel plaisir d’être justement insulté. Lilith est maîtresse de sa création, pourquoi lui ôter ce plaisir, surtout pour être maître de ce piètre clébard, non merci, il lui laisse l’honneur de gérer son cheptel personnel. Mais le plaisir de mettre sa petite dose musculaire est bien là, il ne s’en priverait pour rien au monde. Tout a une raison cela dit, et ce n’est pas juste pour prendre son pied à soumettre autrui. Il réfléchit plus loin depuis que Lilith lui a incendié la nuque sur ce toit.

Quand les mots du gardien lui arrivent aux oreilles, le Djinn hausse les sourcils. Est-il fou ? Con ? Déphasé ? Se rend-il compte à quel point il déconne ? Non seulement il s’est affaibli, mais il déraille complètement, son égo lui pète au casque. Le géant tatoué connait son propre égo et sait que peu peuvent se vanter d’être pire que lui mais celui-là, il ne sait pas s’il lui doit un respect juste pour ça, ou c’est digne de la désintégration à ce stade. Il regarde Lilith du coin de l’œil, et voit bien que ses pupilles se dilatent sous la rage de tels propos. Une insubordination pareille, des paroles si orgueilleuses, estimant lui-même de s’il a été assez puni ou non ? L’image parfaite du général qui veut la part du trône, et qui estime qu’il a assez donné de sa personne, comme si les autres n’avaient pas fait autant que lui. Ingrat complet, qu’elle pense, fou allié, l’envie de lui arracher les cordes vocales la gratte et plus il parle, plus son regard s’assombrit, son visage se baisse vers le bas, ses mèches mouvantes prenant des mouvements plus lents. La vapeur de ses linceuls s’alourdit.

- T’entends-tu… Tu me reproches de t’avoir donné la mission la plus importante pour protéger ce monde. Tu jalouses ma position. Pour qui te prends-tu… Tu juges toi-même de la hauteur de ta faute, de ta punition. Tu as pris cette mission pour un châtiment alors que tu as postulé pour ce rôle. D’autres voulaient ce statut et tu étais fier de prendre place pour tenir aux fers le fléau de ce monde. Tu as eu toute ma confiance. Et à présent tu me me reproches ton échec minable ? Aucune excuse, aucune honte, vous me tenez tête parce que je vous ai trop laissé tranquille, trop cherché et quand je vous trouve… vous me tenez responsable de vos faiblesses ? Combien allez-vous encore être à estimer être des dieux sans en avoir la noblesse ?

Il plante ses ongles dans sa joue, les griffes transperçant le coté de sa langue pour l’empêcher de parler. Qu’il saigne, quelle importance puisqu’il expose lui-même son hémoglobine en outrage. Les canines rutilantes, d’énormes cornes de feu se dessinant au-dessus de la tête du maitre des succubes, naissant entre ses mèches. Quatre, crépitantes, sinueuses montant jusqu’au bitume du plafond. La profondeur de sa voix ne fait plus aucun doute sur son identité, à la vue de tous les mortels qui pourraient le voir. Cette terre est son territoire et il est temps que cela se sache. Que tous ressentent que le temps du grand n’importe quoi va bientôt toucher à sa fin.

- Vous me fatiguez… Lassée de corriger vos élucubrations à tous qui dérèglent l’horloge de la vie. Quelle hypocrisie… Crois-tu que je me suis amusée? Une couronne pèse lourd au détriment du porteur, pauvre ignorant. Tout n’est plus que chaos parce que vous ouvrez toutes les portes comme la Source l’a fait dans l’ancien monde avant qu’il ne soit détruit, et tu oses me dire que tu as fait les bons choix, toi qui n’a même pas été foutu de ressentir les douleurs de ce monde qui t’a forgé. En toi, j’ai mis les souvenirs de cet univers parti… mais ils te seront accessibles qu’avec la sagesse, c’était le verrou de ma condition. Forcé de constater que tu n’as rien compris… tu es redevenu un foutu chiot qui ouvre sa gueule juste pour japper sur les lièvres du conflit et te plaindre... Personne n’est heureux en ces temps de discorde. Qu’espérais-tu ? Après quoi cours-tu ? La légèreté des enfants d’Adam ? La folie de ceux de Samael, ou bien veux-tu finir décomposer en parcelles inconscientes avalées par ceux d’Eve qui rampent dans les égouts qu’aucun mortel ne veut croiser ? Les trois à la fois ?  Autrefois j’avais le temps d’exister mais depuis que je vous ai laissé trop de libertés, que j’ai desserré vos rênes à tous, vous avez semé un bordel cataclysmique. Et qui va-t-on venir voir pour remettre de l’ordre ? N’ai-je pas le droit au bonheur durant tous ces siècles ? Vous me condamnez à ne pas exister pour moi-même avec vos conneries. Je n’ai touché à aucun corps depuis 600 ans par respect pour mon hôte parce que je n’ai trouvé plus précieux. Tous tes discours lubriques et déments n’ont aucun écho valable à mes cornes. Je ne pardonne qu’à ceux qui se relèvent et assument.

Son emprise se resserre sur la mâchoire prête à la broyer. Il faut dire que depuis quelques temps, Lilith est à cran. Très à cran. Les vibrations du monde sont de plus en plus fortes et jusqu’à la plus petite créature commence à en être affecté. Elle sait la prochaine étape, et ça va lui couter mais sans ça, les écosystèmes ne seront pas assez fort pour se défendre seuls.  La main de Bao se ressert sur le poignet de la reine, en sentant la brulante puissance, mais rien ne l’atteint étant insensible au feu puisqu’il en est conçu. D’ombres, de feu et de cendres.

- Du calme… J’ai aussi été enfermé et j’en comprends la douleur. Accorde-lui un ultimatum. Son enveloppe mérite de te connaitre. Phil pourrait te surprendre… tu sais comme moi de quoi il retourne, il l’a tenu tout ce temps. Tu as le droit de détruire le symbiote mais pas l’hôte ou tu devras me tuer. Laisse-moi la main pour cette fois-ci…

Lilith attrape à son tour de l’autre main, la mâchoire de Bao dont les crocs s’allongent dans un grondement qui va faire trembler la porte par laquelle Wyatt est passé, ses yeux mutent instantanément. Les deux se retrouvent presque nez contre nez.
- … Kjertho ilsan….net…
- Mae ilsan…
- Djinn alegi khorma ?
- On verra bien… j’m’y engage… , finit Bao quittant ce langage ancestral qui est étranger à Appolyon connu seul de ceux qui ont été engendré par la source elle-même… ou qui ont passé le portail avec elle.

Les bras de Bao n’ont pas relâché Apollyon à qui il a mis la main sur la bouche pour qu’il se la ferme au risque de faire mordre, mais qu’il ne lui fasse pas ce plaisir, ça l’exciterait. Lilith siffle entre ses canines à ras le visage de Bao qui lui tient toujours tête sans pour autant lui manquer de respect. Il prend encore une chose sur ses épaules, au risque de foutre le genou une fois de plus. Lilith se recule légèrement, redirigeant ses pupilles sur Appolyon.

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- C’est rien, t’inquiète pas, ça va se refermer. Je vais bien.
Tu prends son visage dans une main le voyant paniqué, l’autre sur sa nuque.
- Bar, écoute-moi. Calme-toi. Phil , du moins ce qu’il y a en lui a été pris en charge par quelqu’un d’autre de plus puissant que moi… mais ils n’ont pas l’intention de le tuer. Ton pote a besoin d’aide. Ce qui vit en lui… je t’en parlerai plus tard. Je veux que tu me fasses confiance, c’est tout, et je t’expliquerai tout quand on sera en sécurité et que Jian ira mieux parce que lui aussi a le droit de savoir. Je ne savais pas jusqu’à ce que je le vois ce soir …. Donc… ça aussi je vais aussi devoir t’en parler…

Tu vois Tuay arriver et donner la couverture à Jian. Tu le remercies sincèrement alors que tu attrapes une barre de faire au plafond, servant pour la structure du plafond mais ça ne s’écroulera pas si tu en vires une. Epaisse et solide, tu la détaches d’un coup brutal. Un second coup décroche l’autre bord. Tu retournes à la porte pour condamner la porte avec. Puis tu reviens, tu t’accroupis, te saisissant du corps sans réaction de Jian, le prenant le Tanuki dans tes bras contre ton torse.  

- C’est ok pour moi à une seule condition, que tu réponds à Tuay. Personne ne passe cette porte. Personne ne va dans le parking souterrain. Je suis très sérieux. Le premier qui y va retapissera les murs. Je répondrai à tout ce que vous voulez, mais pour le moment personne n’y va.
Tu dépasses Tuay avec un hochement de tête en remerciement et suit Bar où il le mènera en espérant que tous respecteront ce que tu leur as demandé, et Tuay ne sortira pas. Jian lui, est toujours pris entre deux mondes entre pétrole anxiogène et un silence rassurant. Une chaleur connue le fait avoir des soubresauts mais ce n’est pas pour autant qu’il réagit.




SEA GOD | NO MERCY FOR BAD WISHES


Phil Mnusyhmapa
Phil Mnusyhmapa
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Lieux de vie : Pour l'instant, dans un appartement avec Bar, mais il se pourrait qu'il ne déménage chez Jian (pour totalement des raisons de sécurité bien sûr)
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Dim 3 Déc - 19:17
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De la douleur. C’est la première fois que la douleur touche l’âme d’Apollyon depuis des centaines d’années. Il souffrait, bien sûr, psychologiquement, hanté par sa perte de pouvoir, sa culpabilité, son désespoir, sa folie. Mais jamais il n’avait souffert, même si peu, d’une réelle douleur lancinante. Les griffes de Lilith lui font ravaler ses mots, le sang coulant sur ses dents. Lui qui pensait que ce corps pouvait le protéger de tout mal, il se retrouvait blessé, réellement blessé, par la reine elle-même. La colère qui avait éclaté se calma instantanément. Il allait mourir. Elle allait le renvoyer dans les bas-fonds et ne plus jamais lui ouvrir la porte vers une vie noble. Il l’avait insulté après tout. Il pensait avoir souffert de tous les maux possibles, d’avoir raison de lui en vouloir. Mais cette douleur lui rappelait qu’elle, elle était au-dessus de lui pour une raison. Elle provoque la peur. Pourtant, cela ne l'empêche pas de lui en vouloir. Elle pouvait enfoncer ses ongles aussi profondément qu’elle le voulait, Apollyon ne lui portait plus le respect qu’elle pense mériter. Il en est fini de son adoration pour sa mère. Elle l’a condamné et elle ne s’en rend même pas compte.

Il ne peut plus parler et il n’essaye pas. Aussi perturbé soit-il, il a envie de la mordre jusqu’à lui arracher les doigts, pour qu’elle arrête de lui détruire la mâchoire. Seulement, il ne peut pas bouger. Quoi qu’il fasse, il est coincé. Et l'apogée de cette digression : le roi des Djinns en personne lui porte la main à la bouche alors que les deux entités sont en train de discuter joyeusement de son sort dans une langue qu’il ne peut pas comprendre. Oh, la rage revient, et il tente, malgré la douleur, d’enfoncer ses canines dans la peau de ce fantôme d’antan. En vain, évidemment. Oh, il les déteste, à attiser sa frustration destructrice à chaque action qu’ils font. Pourquoi ne pas juste le laisser se déchaîner sur quelqu’un ou quelque chose avant que son énergie soit trop faible pour qu’il retourne torturer l’esprit déjà balafré du jeune homme qu’il possède ? Est-ce trop demander ? Est-ce trop demander après des années à se traîner partout pour tenter de se reconstituer un minimum d’estime de sa personne ?

Ses yeux croisèrent la représentation énergétique des pupilles de Lilith. Elle ne verra que les profondeurs de l’enfer dans lequel vit Apollyon depuis des siècles. Elle avait presque de la chance de l’avoir trouver, lui. Car d’autres lui auraient sauté à la gorge sans le moindre discours.

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La force de Wyatt le surprendra toujours. Ses yeux s’arrondissent en le voyant arracher une barre de fer du plafond comme une guirlande. Tuay, peu impressionné, plisse des cils. Détérioration de matériel ça. Néanmoins, il ne peut lui en vouloir réellement. La porte du parking étant ainsi condamnée, personne n’aura le courage de décaler ce cadenas improvisé.

-Je m’y engage, promis la libellule en répondant à son hochement de tête.

Bar s’empressa de guider Wyatt dans le couloir. La dernière chose qu’il aperçut de Tuay fut le rideau qui se referma sur le boucan d’enfer que produisait la dispute dans les loges. Le passage qu’ils empruntent était relativement vide, frôlant les stocks d’alcool et de nourriture. Ils débouchèrent rapidement sur une énième porte dérobée de sortie de secours que Bar ouvrit en utilisant son épaule. Elles sont toujours aussi lourdes… La voiture de Tuay se trouvait, effectivement, devant le club. Il ouvrit la portière pour permettre à Wyatt d’y entrer avec Jian, sans le lâcher. Alors que Wyatt s'installa, il remit en place la couverture qui entourait Jian. Son cœur battait si vite qu’il l’entendait dans sa cage thoracique. Revoir Apollyon, dans le corps de Phil, c’était comme un cauchemar qui prenait forme. Bar referma la porte sans la claquer trop fortement, avant de faire le tour de la voiture pour monter à la place du conducteur. Evidemment, Tuay ne se déplaçait pas dans une poubelle. D’ailleurs, il eut une pensée pour sa propre voiture abandonnée dans le parking, en espérant qu’elle ne fut pas écrasée par un Wyatt ou un Apollyon ou qu’importe. Elle n’était pas si jolie, mais elle faisait l’affaire et il tenait un peu à elle quand même.

Évidemment, si la voiture de Tuay était aussi chic, c’est aussi parce que ce n’est pas Tuay qui la conduit. Tuay ne conduit jamais. Bar doute même qu’il sache conduire. Alors qui l’a emmené en voiture ? La réponse est courte : Phil. Bar démarra habillement, s’engageant rapidement dans la circulation de la capitale. Il était tard, autour de minuit sans doute, peut-être un peu plus, et pourtant, la ville grouillait encore de monde. La panthère jeta un coup d'œil à Wyatt et Jian, avant de se concentrer sur la route.

-Tu es sûr que ça va ? (Il montra sa tête.) Tu saignes vraiment beaucoup… (Un petit sourire, un peu con et étrangement calme lui vint aux lèvres.) Je peux te mettre du sel dessus, si tu veux.

La pointe d’humour calma son cœur martyrisé par cette soirée de l’enfer. Et dire que tout avait été si doux ces derniers jours.

Il conduit jusqu’à leur appartement - car c’était plus ou moins décrété qu’il s’agissait désormais de l’appartement de Wyatt aussi, se garant sur sa place attribuée avant de venir aider Wyatt à sortir de la voiture. Il avait essayé de conduire calmement, de prendre les rivages avec calme, pour éviter de le rendre malade. Malheureusement, le mal des transports peut tout simplement venir du fait de se déplacer de cette manière et Bar ne savait pas encore comment éviter cela à Wyatt. Il alla ouvrir la porte de l’appartement pour lui, pour lui éviter de lâcher Jian. Son inquiétude pour le plus jeune revint tel un boomerang à poignard, lui saisissant la gorge. Cette cigarette qu’il va fumer une fois sur que Jian va mieux, il l’aura mérité.



( אבדון )
à leur tête, comme roi, elles ont l'ange de l'abîme ; il s'appelle en hébreu “abaddôn”, et en grec “appolyôn” - apocalypse selon saint jean



Wyatt Lewixathan
Wyatt Lewixathan
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Mar 5 Déc - 21:23
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Tu joues gros, mais tu le fais pour Jian. Vous vous apprêtez à mener une guerre impitoyable dont seuls ceux qui ont connu l’antiquité peuvent prétendre à en connaitre le mal qui arrive. Les humains à l’époque ne pouvaient pas autant faire de conneries, mais vu l’ampleur que tout ça a pris, y compris sur les nouvelles espèces de mystiques dont tu fais qui plus est parti, appartenant à l’avant et l’après, tu ne peux pas le laisser détruire Appollyon. A présent que les humains ont des technologies nécessaires pour combattre où égaler certains dieux, vous ne pouvez vous débarrasser de bras comme ce dégénéré de canin, et certainement pas d’un shaman comme Jian, qui ne t’a fait percuter à sa puissance naissante que la dernière fois que tu lui as parlé dans les bois. Tout ce temps, tu ne l’avais pas senti, mais il cachait un trésor incroyable et c’est ça que veut Appo. Au détriment de Phil qui n’a probablement rien demandé, mais pour ça, tu vas devoir lui parler en personne et sans ce connard qui n'assume rien. Lilith s’écarte de vous, haute, grande, ou plutôt grand. Tu dois reconnaitre que ce corps lui va à merveille. Elle est bien plus sexy en mec qu’en femme, mais ça ne tient qu’à toi bien entendu. Tu ne perds jamais le nord, surtout vu ce que sa nature propre dégage.

Layla vous juge, calmant son aura, et de ses doigts qui ont sorti un objet de son long manteau, un cosmos métallique tourne sur une montre alchimique. Son pouce bloque une des aiguilles, t’envoyant une décharge dans la tempe, une date t’apparait en silence, l’ultimatum de la vie d’Appollion si tu échoues, et la mort de Phil et de Jian au passage si cela se trouve. Parce que si Jian est relié aux deux et non qu’à Phil, vu que l’échange d’énergies a probablement été double, alors Phil sans Appo ne pourra pas faire survivre Jian.

Une fumée sort de tes naseaux, tes tatouages rougissants puis bleuissants en phosphorescence énervée. Il abuse et il le sait. Mais ses pulsions lui passeront, sinon tu devras lui faire passer. Il n’est pas sans savoir que s’il te laisse quelqu’un, il devra te coller une branler pour le récupérer et pour être honnête, tu classerais ça entre le défi intéressant et l’excitation totale. Tu murmures à Appo contre son oreille, alors qu’il ne cesse de s’agiter et de te mordre de la main, en vaine tentative :

- Arrête de faire chier où tu vas boiter… J’ai pas assez baisé ces derniers temps et ma version finale a bien envie de se taper un chacal chouineur dans l’outre monde…

Ton sourire est sombre et immense, tes mèches se mélangeant un peu aux siennes. Et alors que Layla vous tourne le dos pour s’éloigner sous une apparence qui finit par se volatiliser dans l’air du parking, tu sens l’odeur de Tuay passer sous la porte par laquelle s’est barré Wyatt. Merde… Tu restes immobile avec le cabot dans les bras, tes linceuls gris flottant contre tes mollets lourds, jusqu’à ce que l’odeur ne disparaisse. Wyatt a du faire son boulot. L’odeur de Jian aussi s’est évanouie. Dans un geste brusque, tu le retournes pour l’encastrer main sur la gorge, dans le mur derrière toi, ce qui fait trembler le sol.

- Il va falloir choisir ton camp ; Et ravale ton sang, ton hôte en a besoin. Tu peux ne plus servir Lilith, tu peux ne plus servir personne, ne plus rien être, en mendiant déchu à la carapace dégueulasse dont ton habitacle junky finira par crever dans un accident de voiture parce que tu le pousses à se droguer pour qu’il n’entende plus tes foutaises de connard de démon prépubère, ou avec une balle dans la tête parce qu’il finira à la porte du Maek parmi les dégénérescents… et qu’eux, on les traque et on bouffe leur foie au petit dej avec du sirop d’érable. Dans les deux cas, c’est retour dans l’outre tombe. Ou …
Tu le lâches, t’essuyant les mains de toute cette poussière et cette bave mélangée.

- Changer de roi. Je ne te promets rien en récompense, ce sera en conséquence de tes actes et tu retrouveras ton identité… ton shaman… ta liberté. Je ne signe aucun pacte, je fonctionne à l’honneur. Lilith ne m’a pas créé, je n'ai pas à me plier à elle. Je suis descendu avec la source de l’autre monde alors que ta reine était encore gamine. Si je ne suis dans son camp, ce n’est que pour garder ce monde en vie, contre Samael, qui arrive. Que tu sois responsable de sa sortie, à juste ou mauvais titre, j’m’en bats les couilles, mais … je pars du principe qu’il n’y a que ceux qui n’foutent rien qui ne fautent jamais. T’as pas du mesuré l’ampleur de la tâche quand tu t’es proposé, et ça t’a rendu taré, rien ne m’étonne. Ton âme est friable, tu es de l'alchimie, que ça te plaise ou non, ton ego VS Samael, il t’a juste retourné le cerveau. Lilith est fautive de ne pas t’avoir préparé, toi tu l’es de ne pas assumer. T’as merdé, tout comme moi quand Samael m’a enfermé dans cet artefact il y a des millénaires pour une autre raison… la question c’est… est-ce que tu vas laisser cette enflure t’humilier davantage ou est-ce qu’Appllyon a assez de couilles pour s’allier avec le roi des Djinn pour épurer toute cette merde?

Tu jettes un œil à l’état du parking, et t’éloigne de quelques pas, renfilant tes gants après que ta peau ait assimilé son sang. Tu lui montres la dernière goutte de sang qui rentre sur le bord de ta joue.

- Tu vois ça. Ton sang. Je sais à présent où tu es, quand, et ce que tu fais si j’ai envie. Jusqu’à nouvel ordre, c’est moi qui ait la main mise sur toi et non Lilith. Même si tu considères que tu n’as rien à prouver à personne, Jian t’aime. Pas juste Phil. Il t’aime toi aussi. Qui peut se vanter de ça ? D’aimer un taré comme toi ? Ce n’est plus du courage à ce stade, mais la même folie que toi, la même inconscience, le même instinct de sauvagerie. Il aime autant le loup, que le fou, que le misérable, le traitre, le drogué, le pervers ou le protecteur. Il aime le général en toi, le combattant en Phil. Tu fais la guerre à ton hôte mais vous êtes pareils, soldat en un monde qui vous rejette, qui vous juge, qui vous détruit, qui ne vous comprend pas. Réfléchis à ça quand tu te seras calmé.  Si tu dois mener cette guerre c’est pour lui. Tu ne retrouveras jamais personne comme lui.

Un peu plus loin, tu ouvres une voiture qui n’arrêtes pas de gueuler et te retrouve avec des fils dans la main quelques secondes plus tard que tu jettes par terre, en continuant.
- Dans dix jours, retrouve-moi sur le quai 23. Docks Nord, à Séoul. Le tournoi international auquel vous a inscrit Tuay aura lieu, et là-bas, tu vas croiser de vieux amis, tu auras de quoi te défouler, et te renflouer. Je n’en fais pas parti, j’ai quitté les lieux pour donner une leçon à la petite fée. Je n’interviendrai que si l’un d’entre vous est dans la merde. Nous ne sommes pas des trophées, il est temps pour nous de reprendre nos places en haut de la pyramide. Lilith sera là en incognito et…

Un long manteau de poudre et fumée noire pousse sur tes épaules, en t’éloignant calmement, les mains dans les poches, un col immense léchant ta barbe naissante sur le bas du menton.
- Les Chaem et les premières mains de Samael vont faire leur coming out. Lobster ça te parle… ? celui qui violé Jian pendant plus de quatre ans… avant que tu ne le sépare de lui. Il est encore compatible avec lui…

Tu te retournes juste un peu, sans même vraiment le regarder.

- S’il remet la main dessus, puisqu’il le cherche… tu le perdras. Autre chose, j’ai entendu dire que trois apôtres sur le tout , hors l’autre bouffon de Joseph de Nazareth de l’époque, ont survécu et se sont réincarné et parmi eux … il semblerait que ton grand ami en soit… Jean… Ils vont se battre pour le compte de la comtesse Bathory.

Cette fois-ci, tu t’éloignes pour de bon, le laissant avec sa douleur. Tu lèves la main comme un au revoir de courte durée.

- Tire-toi d’ici avant que Lilith ne te recroise, il est un peu trop échaudé pour le moment. Souviens-toi. Dix jours.

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Que Tuay te le promette avec autant de sérieux te fait le voir d’une toute autre façon et tu commences à comprendre pourquoi Bao n’a toujours pas décroché. Tu la vois la queen, un peu décharnée, et Bao le sait, tu en es sûr, mais il tient toujours jusqu’au bout quand il s’agit de donner une leçon. Tu iras au tournoi aussi et tu ne l’as toujours pas dit à Bar d’ailleurs. Il faudrait peut-être ?

Tu as soutenu les questions du chat noir, lui certifiant que ce n’était pas si grave, avant de prendre Jian dans tes bras et de te hâter derrière Bar. Dans l’hypothèse qu’Apollyon réussisse à se libérer et s’enfuir à la poursuite de Jian, vous devez partir avant qu’il ne pète tout ici. La bagnole effacera sa trace olfactive dans la ville. Tu montes à l’arrière de la bagnole, garder Jian contre toi. Vu votre état, mettre sa ceinture ne changera pas grand-chose. La seule chose positive était la taille de cette bagnole. Pour une fois, tu n’étais pas à l’étroit dedans. Jian lui est amorphe, les yeux semi ouverts mais rien ne réagit, muscles lestes, cœur au ralenti, la peur a disparu, il a tout bloqué, il se tient à peine contre toi. Parfois ses doigts se serrent un peu contre ton haut abimé, tu baisses les yeux sur lui pour ordonner ses mèches, la culpabilité au bide. Lilith ne peut-elle pas lui ôter ça ? Il semblerait que la reine ne soit pas si puissante vu que les démons arrivent à lui désobéir mais comment peut-on gérer un monde en étant une seule personne. On accuse souvent les dieux de ne pas être là pour soi mais à moitié d’avoir un ordinateur dans le cerveau, pour traiter les prières, et d’être partout à la fois, ce monde dans lequel vous vivez n’a clairement pas cette allure ni ce genre de Dieu. Tu souris en coin quand Bar te fait la remarque dans le retro, haussant un sourcil, surpris.


- Autant que tu veux, quand on aura soigné Jian, chaton.
Quand vous arrivez, tu sors Jian avec autant de douceur que tu peux, rajustant la veste sur lui. Son corps s’est beaucoup refroidi.
- Je crois qu’on va avoir besoin de tes talents de bouillotte. Tu te sens de te coller à lui pour le réchauffer, le temps qu’on le sorte de sa léthargie ?
Cette question est posée avec une totale neutralité, alors que tu fais attention à ne le cogner nulle part en passant les portes à la suite de Bar. Tu penses pragmatique et médical, dans l’immédiat.  Tu ne réfléchis pas plus et le pose dans le lit où vous avez dormi la nuit dernière.

- Déshabille-le et recouvre-le si ça te gêne pas, je vais me préparer… ôte lui le pendentif sacré qu’il a autour du cou, sinon je ne pourrais rien faire et je ne peux pas toucher à ce genre d’objet, il est trop chargé spirituellement.

Ce à après quoi, tu sors dans le salon et ferme tout à clé, t’assurant qu’aucun Phil ne vous a suivi même si tu doutes qu’il aurait pu mais on ne sait jamais. Volet, porte. Tu vires ton haut, et jette un regard rapide au miroir devant lequel tu es passé. Ah oui, tu ne t’es pas loupé, mh… moche, moche. Tu vas à la salle de bain, penche la tête au-dessus du lavabo, et allume l’eau. Tu sers les dents, y foutant la tête en avant, inondant ton cuir chevelu mais bien vite, la plaie rétrécit assez pour que tes pupilles puissent muter.

Tu te redresses, tes yeux s’effilant, tes cheveux poussent, tes écailles sont visibles ça et là. Ok, c’est parti. encore un morceau de vie qui va partir, mais c’est pour Jian.

Tu reviens dans la chambre en ôtant tes bracelets que tu as depuis des décennies, chargés en puissance aquatique, et un collier. Tu passes derrière Bar et lui sourit doucement en lui passant le collier fait d’un genre d’aiguemarine scultée en ammonite d’un petit centimètre.  Tu l’embrasses sur la joue par l’arrière, entourant tes bras à lui, pour un câlin.

- Je vais devoir me mettre au-dessus de lui mais ça ne signifie rien ok… Quoi que tu voies, ne m’arrêtes pas… je te promets, il n’aura pas mal. Tu m’y autorises… ?

Phil Mnusyhmapa
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Lieux de vie : Pour l'instant, dans un appartement avec Bar, mais il se pourrait qu'il ne déménage chez Jian (pour totalement des raisons de sécurité bien sûr)
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Sam 9 Déc - 23:25
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Il parle, il parle, il parle, et la douleur persiste, persiste, persiste. Il sent encore la prise des ongles de la reine-mère. Sa puissance s’affaiblit, Phil commence à lutter pour reprendre conscience et ses yeux suivent le roi des Djinns en lançant des éclairs. S’il pouvait le mordre à la jugulaire et le voir saigner sur le sol, il adorait savoir quelle goût possède un mythique de son envergure. Seulement ce serait bien vain d’essayer même s’il le voulait. Il bouge comme si tout lui était acquis. A une époque, Apollyon était pareil, naviguant sur Terre comme dans l’outre-monde comme si son existence n’était pas sur la fine ligne de la réalité. Il ne s’essuya pas la bouche, craquant simplement sur le sol en l’entendant lui ordonner des choses. Changer de roi ? Et puis quoi encore ? Pour se retrouver de nouveau enchaîné à la folie ? Abbandon est un combattant, un guerrier qu’aucune marée de sang n’arrête. Il avait déjà arrêté une armée de pèlerins sur-entraînés alors que Lilith se confrontait aux hommes civilisés, de ceux qui apprennent les mathématiques, les sciences et le bon thé. De quoi terrifier ses apôtres rester cloîtrés dans leur chambre de moine.

Kisisina balance des informations à la minute comme s’il était pressé de partir de cet endroit. Pourquoi ? Oh… Pour le prince qui se trouve à l'intérieur, pas vrai ? Y aurait-il un être sur cette Terre qui le ferait fuir ainsi ? Intéressant… Les noms de Jian et Jean sont balancés à tout va comme s’ils n’étaient pas des entités intrinsèques à la vie de l’hôte et du démon. Apollyon sent Phil émergé, mais il ne le laisse pas encore reprendre son corps. Il se redressa avec difficulté, restant tout de même étrangement souple sur ses jambes alors qu’il venait littéralement de se prendre un coup de Lilith dans les côtes, puis un écrasement de tête contre un mur par Kisisina. Quel bon corps… Peut-être méritait-il finalement ?

-Tu me comprends, ami, sourit-il en s’étirant les épaules, secouant ses mains abîmées. J’ai cru percevoir des paroles sensées au milieu de ton monologue. Excuse-moi si je me suis assoupi au milieu, mais tu prends déraisonnablement trop de temps à t’expliquer. (Apollyon fait craquer son cou avant d’ouvrir des yeux profonds sur le cosmos. Ses tatouages s’effaçaient déjà.) Je ne te prête pas allégeance. S’il me faut remettre ma confiance à quelqu’un, cela sera lorsque j’aurais recouvré mon énergie. Mais essayons de cohabiter. Si j’écrase mon vieil ami (un sourire carnassier déforma ses lèvres) j’observerais si cela en vaut la peine.

Phil se saisit soudainement de la force d’Apollyon, le faisant tituber. Quel petit con… Pourquoi toujours vouloir arrêter le spectacle avant la clôture ?

-Avant que je ne parte, mon ami, souffla le démon en se retenant au mur. Sache que j’ai promis à ton petit frère de tuer celui qui l’a marqué. Le Lobster que tu cites, finira un jour ou l’autre entre mes crocs. Dans ce monde ou dans l’autre.

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-Je peux le faire, oui, promit Bar en les suivant dans la chambre.

Jian semblait si petit, si fragile, ainsi placé dans les draps, au milieu du lit. Bar s’approcha pour commencer à lui retirer la couverture dont Tuay l’avait entouré, relevant les yeux vers Wyatt qui lui donnait des indications. Ce collier ? Bar hésita un instant. Il l’avait vu autour du cou de Phil aussi, un bijou similaire. Mais en aucun cas, il n’y avait senti la moindre puissance. Leur magie le dépassait complètement. Ce n’est pas qu’il n’y croyait pas - comment pourrait-il se le permettre en étant ainsi entouré ? - mais elle excédait tout ce qu’on avait pu lui apprendre jusque là. Délicatement, il détache le pendentif, le déposant sur la table de chevet en y faisant attention. Puis il retire sa veste des épaules de Jian, prenant son temps pour ne pas brusquer son corps alors qu’il faisait glisser le t-shirt. Bar lui parlait doucement, lui expliquant qu’il n’avait pas à avoir peur, qu’il était en sécurité et qu’il n’allait que le réchauffer. Ses doigts écartèrent de nouveau des mèches de ses yeux, lui caressant le front doucement. Son corps est si froid. Bar se préparait pour se glisser à côté de lui afin de le réchauffer au moment où Wyatt plaça un collier autour de son cou.

Surpris, il tente de se retourner pour le regarder si ce n’est pour les bras qui l'entourent. Il effleura la pierre tombant sur son torse, les yeux légèrement déconnectés. Il ne pouvait pas foncièrement lutter contre Wyatt, ni contre le fait qu’il fallait aider Jian. Il est jeune, et pourtant, tellement de choses l’ont traversé, au point que son corps et son esprit se noient dans l’inconscience pour échapper à la réalité. Bar tourna la tête vers Wyatt.

-Mais, et toi ? chuchota-t-il doucement. Que vas-tu faire ? Je ne suis pas sûr de tout comprendre, mais vu comment tu me le dis, je commence à avoir peur…

Bar n’y voyait rien d’autre que la main offerte vers Jian. Il voulait également le sortir de son abyssale, dans laquelle Phil l’avait plongé. Bar s’en voulait terriblement. Parce que tout ceci, toute cette scène ce soir, aurait pu être éviter s’il n’avait pas abandonné, s’il n’avait pas craqué le soir où il avait ramassé Phil sur le sol de leur salle de bain après une overdose. S’il avait été meilleur, ne serait-ce qu’un centième plus, tout ceci ne serait jamais arrivé. Peut-être qu’Apollyon n’avait jamais eu réellement tort dans ces insultes. Bar rejoint Jian, souhaitant s’excuser du plus profond de son être pour avoir abandonné.

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Phil tituba dans les rues de Bangkok, naviguant dans une foule alambiquée d'individus qui ne le regardait même pas. Lorsqu’après un certain temps d'errance, il retrouva son chemin, il se dirigea vers son garage. Avec difficulté pour la première fois depuis qu’il l’avait acheté, il ouvrit la portière métallique, la refermant avec un grognement de douleur. Oui… De douleur. Son corps était endoloris et bloqué, il le sentait, mais ce n’est pas cela qui le poussa à s’asseoir avec un gémissement. Il avait mal à l’âme et au cœur.

Seulement, les ongles de Lilith l’avait moins blessé que la réalisation qu’il avait fait souffrir Jian.



( אבדון )
à leur tête, comme roi, elles ont l'ange de l'abîme ; il s'appelle en hébreu “abaddôn”, et en grec “appolyôn” - apocalypse selon saint jean



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