Broken (Phil-Jian- Bar - Wyatt)

Tu as à faire c'est vrai mais tu as quand même pris en compte ce que le démon déjanté t'a répondu et ça t'a tiré sans aucun problème un smile discret de victoire alors que tu t'éloignes. Pas une victoire complète, mais tu dois bien constaté que sous le jeu du fou, il y a autre chose qu'un fou et qu'il le sait. Le chaos est divin chez ce loup, il est d'une grande valeur et tu vas devoir en toucher deux mots à Lilith. Elle a créé une chimère alchimique, mais elle a évolué jusqu'à trouvé son propre équilibre. L'obéissance complète serait une grave erreur, et tu en as la preuve avec ta démarche qui au final a fonctionné. Quand le doute s'immisce , c'est une victoire à demi acquise, donc tu attendras de voir la suite dans dix jours. La patience est bien une chose qui t'est acquise, quand on passe des millénaires dans l'obscurité, un pied dans l'outre monde au mieux, dans le néant au pire, à méditer pour oublier qu'on est oublié alors qu'on était si grand autrefois. Tu as entendu et on est venu à toi. C'est le plus important. Tu n'en as juste conscience que depuis que Lilith t'a rendu toute ton essence primaire. Tu l'as laissé seul, Apollyon. Qu'il médite, se soigne.


Tu le sens craintif et tu l'aimes aussi comme ça. Jian est son ami après tout, ça peut se comprendre et tu agis comme si tu maitrises les vérités de la vie. Bon, t'en es pas loin te concernant puisque ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir gérer le flux et chronomètre de sa propre vie et de celles des autres mais tout a un prix.

- Tu me fais confiance non? T'as pas à avoir peur... tu peux rester contre lui, tu n'risques rien. Si ça peut te rassurer, je peux t'expliquer tout ce que je fais.

Tu l'embrasses dans le cou, doucement. Tu as pris goût à ces choses là. ça t'était inconnu il y a une semaine, et maintenant tu ne peux plus faire sans. Les Léviathans n'ont pas de lèvres à proprement parler, donc ce genre d'échanges n'existe pas, défectueux! Comment peut-on omettre de connaitre ça dans sa vie!

Tu finis par te détacher de lui avec un petit "bon allez, on s'y met", avant de descendre du lit pour remonter dessus du coté de Jian, te frotter les mains pour les réchauffer. Son corps parait si frêle et si blanc... De mauvais souvenirs te reviennent. Tu inspires profondément, fermant un court instant les yeux. Tu n'es plus d'apparence totalement humaine, plus costaud, un peu plus grand, et ça rend Jian et Bar un peu plus petits. La scène pourrait être digne d'un film. A genou près de Jian, tu rapproches les jambes de Bar des siennes et enjambes les quatre, te retrouvant à cheval sur la partie inférieure de deux corps collés l'un à l'autre. Tu prends le bras extérieur du Tanuki, pour frotter lentement les veines intérieurs du pouce, même si ton regard est sur le petit shaman.

- Tu voulais savoir... concrêtement ce que ça donne quand je me nourris... je vais te montrer. Tu peux fuir après mais pas pendant ok. Jian est la priorité.

Tu marques une pause, posant ta main libre à plat sur le ventre nu de Jian, recouvert sur les hanches. Les yeux fermés, tu commences à lui expliquer la voix plus basse.

- Chaque être vivant sur terre possède un corps... des énergies... et une âme. Il existe trois plans pour une âme. Le plan physique que tu connais... l'outre monde, ou plan astral connus des créatures qui ont un don... comme moi... Bao... Jian... Phil... Et le troisième, qui piège les âmes suite à un choc si fort qu'il désaligne l'âme et le corps... Certains coma végétatifs à l'hôpital sont de ces gens là, conscients mais piégés... J'ai un don qui me permet d'absorber les souvenirs, les émotions par le sang, et d'effacer la partie de sa vie qui l'a plongé là-dedans... ou du moins le moment exact où il y a eu le déclic. Si je veux qu'il garde la raison, je vais devoir remplacer cette partie de sa vie absorbée, par une partie de la mienne, et m'ôter quelques minutes de vie, c'est le pacte.

Tu rouvres les yeux sur ce poignet fin, cherchant le meilleur angle pour mordre, sans pour autant te pencher sur lui pour le moment. C'est le problème avec ce genre de gabarit... tes canines peuvent faire du dégât. Et sauf relation intime, tu ne mords jamais ailleurs que le trapèze à l'arrière de la nuque, ou le poignet.

- Par contre... cette fois-ci... je veux qu'il garde le reste de ses souvenirs sur ce qui s'est passé, pas par sadisme, mais ce démon qui est en Phil.. il reviendra , et Jian doit le connaitre et être prêt la prochaine fois. J'ai vu que tu avais réagi, tu le connais je me trompe...? Ce Apollyon... tu l'as murmuré... il va falloir que tu m'expliques et que tu expliques à Jian. Il a le droit de savoir, et si je veux vous protéger correctement, moi aussi je dois savoir. Je sais que Phil n'est pas un mauvais gars... sinon il se rendrait pas malade comme ça à en perdre le contrôle...

Tu n'attends pas sa réponse, puisque ce n'est pas une question. Tu arriveras à savoir, le sujet est trop grave pour que Bar ne t'en parle pas, et puis tu fais toi-même ta part du marché en lui expliquant tout et en exposant une part de toi que peu ont vu. Il met un pied dans ton jardin depuis plusieurs jours et tu ne lui fermes aucune porte donc vient le temps du sang.

Ta main qui était son ventre le quitte pour se poser la gorge du Tanuki... , redescendant, sur le sternum, cherchant un point précis, plus niveau énergétique que physique.

- C'est là... , murmures-tu, concentré, les yeux fermés.

Tu poses le poignet de Jian contre son torse, le tournant assez pour avoir accès au dessous avec tes canines supérieures, les inférieurs iront appuyer sans percer sur le dessus du poignet tourné.

- Libre à toi de ne pas regarder mais je dois le faire....

Tu te penches sur son corps sans pour autant le toucher. Seule ta main à un contact direct avec son torse. Tu ouvres la gueule, les canines s'effilent telles des aiguilles qui ne se voient pas autant à l'œil nu car retractées. Elles percent. Le sang arrive dans ta gorge et tu te connecte dans un sursaut de ton corps, à celui de Jian.

De son coté, Jian qui est errance, amorphe psychiquement, perçoit une présence. Son coeur physique accélère, pensant que c'est Lobster ou le montre de Phil ou que sait-il d'autre, mais ça ne va pas. Il tremble contre Bar, mais tu ne se stoppes pas. Du noir, surgit un bras puissant, qui tire Jian hors du vide. Il veut se débattre mais ne peut pas, veut hurler mais ne peut pas, c'est comme si un pétrole le retenait et tu avais oublié à quel point c'est comparable de sortir quelqu'un de coincé dans la mélasse et d'extirper un être du néant. Tu te frayes en même temps un chemin dans ses souvenirs, revoyant toute la scène que tu n'as pas vu, et décides du moment à retirer. Tu le fais, lui léguant un bout de quelques minutes de ta vie future vide au passage. Ta longévité initiale est donc raccourcie de quelques minutes. Le bail n'est pas si grave donc peu importe. Physiquement, Jian fume un peu, des effluves bleutées pâles comme si son corps émettait un genre de condensation neutre que Bar peut percevoir. Il transpire, a des spasmes. Toi tu sens certaines de tes écailles se hérisser dans ton dos, sous l'effort psychique d'extirper Jian de cette mélasse de merde. Oui parce que c'est costaud pour une fois et ça t'agace intérieurement et quand ça t'agace ça peut donner "le hérisson".

D'un coup, le petit shaman a un soubresaut, ses doigts se contractent, sa respiration se fait courte, rauque comme si l'air revenait dans ses poumons atrophiés durant tout ce temps. Ses yeux s'entrouvrent mais la faiblesse est là.  Il a froid, il a si froid. Au même moment, tu lâches sa peau, étouffé par le néant que tu as encaissé et le souvenir indigeste. Ta respiration se bloque, tu déglutis, le front posé contre le torse du japonais, tes cheveux plus longs s'étalant jusqu'au bras de Bar. Une foutue omelette périmée cette fois-ci, ça ne te manquait pas.  Voyant le sang de Jian qui continue de perler de son poignet, et malgré ton mal-être, tu passes un coup de langue sur la plaie qui se referme, puis tu te décales un peu en dehors de leurs corps, courbé sur le matelas pour reprendre le contrôle sur ce que tu viens d'absorber. C'est indéniable, la nature même de ce petit hamster a changé...

Jian, lui, par réflexe, sentant la chaleur sur le coté, le visage perdu dans ses mèches sombres, aplatit ses oreilles en arrière et se blottit contre l'amas chaud sans savoir de qui ou quoi il s'agit. Il entend juste une voix qu'il connait, non agressive... il tremble moins, est réactif, perdu mais réactif, et pas encore apte à parler. Au bout de quelques longues secondes, tu te redresses, s'essuyant le filet de sang au coin des lèvres, sans dire à Bar que le sang de Jian est loin d'être dégueu mais que celui du chat est juste divin, mais ça va, tu vas pouvoir te priver de manger durant deux jours. Tu jettes un œil au duo... toi-même un peu lessivé.  Ils sont mignons ensemble... Tu t'assois, maladroitement, courbaturé... te massant la nuque avec un petit... "c'est fait... ça devrait aller mieux..."

Un souffle discret lui échappe en sentant les lèvres de Wyatt sur son cou. Il aurait aimé qu’il ne soit pas fait pour le rassurer. Il aimerait qu’il n’y ait personne en danger ce soir. Un trop gros souhait pour une si petite figure. Le cœur broyé sous la culpabilité, il le suivit, se logeant contre Jian, inspirant doucement en tentant de rester calme. Wyatt le rapproche de Jian, et Bar s’enfonce dans l’étreinte avec Jian. Le plus âgé les surplombe ; sa respiration s’emballe. Il regarde tout ce qu’il fait, les oreilles plaquées sur sa tête.

-Je ne m’enfuirais pas.

Il ne pouvait pas quitter sa place de bouillotte, il ne pouvait pas partir maintenant. Dans un silence respectueux, il l’écoute, observant ses gestes. Même s’il comprend l’idée, le contexte, et même comment cela pourrait fonctionner, il a tout de même l’impression que tout lui glisse des mains. Ce ne sont pas des choses qu’il maîtrise, il ignore tout de cet univers, ou alors, il n’en connaît tout simplement pas assez. Wyatt lui dit qu’il va devoir lui expliquer à lui aussi, tout ce qu’il sait, sur Apollyon. Un bruit s’étiola sur sa langue lorsqu’il cite Phil. “Pas un mauvais gars…” Oh s’il savait à quel point il peut se battre aussi. Phil pouvait apporter le sourire en une phrase, réconforter en un seul câlin, amadouer en un seul regard. Bar avait adoré leur soirée à parler de tout et de rien jusqu’au petit matin, attendant que le premier magasin ouvre pour s’acheter un petit déjeuner. Ils s’étaient souvent pris la tête sur leur manière de faire, d’agir, de parler ou non. Mais ce n’est pas réellement derrière lui non plus. Il est toujours dans sa vie, un peu plus occupé. C’est ainsi que la vie évolue.

Bar suivit des yeux la main de Wyatt sur le torse de Jian. Il regardera. Parce qu’il veut savoir. Ses pupilles perçoivent les canines qui s’allongent, la morsure sur le poignet de Jian, les mouvements de la gorge de Wyatt qui boit. Il voit le sursaut de son corps, perçoit le léger changement dans l’air. Il voit tout, jusqu’aux pics poussant dans le dos de son amant, décrivant des ombres terrifiantes dans l’ombre de la chambre, jusqu’aux effluves qui s’échappent du corps du plus jeune alors même que Bar ne sait plus que faire de son propre corps. Il voit tout, témoin de la magie d’un monde caché. Sur un tableau, il serait le jeune homme observant la scène principale, tel le spectateur qui se sent inclus au travers de celui qui ne fait que regarder.

Il sent soudainement le corps de Jian sursauter, entendant ses poumons se battre pour de l’air, ses mains reprenant vie. Wyatt s’affaisse. Bar peut voir ses mèches qui l’atteignent, fasciné et légèrement terrifié par l’évènement. Son attention se reporte sur Jian qui se serre soudainement contre lui, s’enfouissant dans sa chaleur. Bar l’entoura de ses bras, le calant contre lui pour offrir autant de chaud qu’il peut fournir. Il tira sur la couverture pour le recouvrir, le rassurant dans un murmure. Il entend Wyatt, tournant alors le visage vers lui. Il semble fatigué… Impacté par ce qu’il vient de se passer. L’âge avancé d’un être ne fait pas faiblir sa sensibilité. Bar leva la main, allant lui toucher le bras pour attirer son attention.

-Tu vas bien ? demanda-t-il dans un murmure. Reposes-toi… Viens…

Ses yeux détaillèrent le dos de Wyatt, constant les changements physiques de son corps. S’il l’avait croisé sous cette forme dans la pénombre d’une allée, seul, il aurait été terrifié. Mais il ne pouvait pas éprouvé de telle émotion alors qu’il venait littéralement de sortir Jian de sa léthargie. Ce serait comme jeter un mauvais regard au médecin donc la blouse et les gants sont couverts de sang après avoir sauvé une vie. Les doigts de Bar lui touchent la peau mise à nue, offrant un peu de chaleur à lui aussi.

"ça devrait aller mieux" tu as employé le conditionnel parce que Jian a changé et que tu n'as aucune idée de si effectivement, cela va aller si mieux que ça. Tu aimerais, le hic, c'est que même si tu l'as sorti de sa catatonie, la prise de conscience de ce qui s'est passé qui risque d'arriver ensuite, pourrait être désastreuse pour le Hamster, c'est du moins ce dont tu as peur. Il est fort c'est vrai, mais on a tous nos limites et les tiennes commencent un peu ici aussi, tant sur le plan émotionnel, où pour le coup, tu ne vas pas savoir gérer  l'après pour Jian, que sur le plan physique, parce que c'est toujours une épreuve d’ échanger une part de sa vie, et de digérer celle de l'autre. Les images qui tu as récupéré étaient moins pire que ce que tu avais pensé concernant Phil … Sans cette apparition de lobster dans l’ hallucination de Jian, il n'aurait pas fini bloqué. Il vas falloir que tu en parles avec lui, il doit trouver une solution pour désapprouver ce problème. Tu ne seras peut-être pas toujours là pour lui sauver la mise…

Tu pensais également avoir dégoûter Bar, tentant de faire comme si tu n'y pensais pas mais la crainte s'est envolée quand il t'a tendu la main pour te toucher. Tu l'as alors regardé, nauséeux mais un peu surpris. Venir? Tu le détailles, regardes Jian contre lui et hésites. C'est est pas un peu bizarre? Ton frère est à côté. Au diable l’éthique, tu ne te posais pas autant de questions en prison. Tu ne réfléchis juste pas plus. Si tu dois avoir un dernier contact avec ton chaton avant qu'il ne percute réellement à ce qui vient de se passer, sait-on jamais, alors … c'est maintenant.

Tu te faufiles sans grande délicatesse derrière lui, ne voulant pas emprisonner Jian dans un étau charnel qui aurait pu le faire paniquer au réveil. Tu t’ allonges, dans un râle soufflé, toi aussi épuisé après tout ça et pas totalement soigné. Tes muscles, rendus comme la pierre, et ton estomac pas super enclin à recommencer. Ça viendra dans le sommeil, tu vas assimiler le sang et guérir. Enfouissant ton nez contre sa nuque, ton torse chaud se colle à son dos, ton bras allant par-dessus les deux. Tu fermes les yeux, dans un mot, la suite venant d'elle-meme alors quelques minutes à te caler sur le souffle de ton amant. Le sommeil pour tout le monde.


**



Une douleur dans le cou… et le bras. Cet inconfort, la bouche pâteuse, comme un lendemain de cuite où l'on a dormi qu'une heure ou deux. Cette impression que tout le corps est lourd, courbaturé, comme mille aiguilles dans les membres et une caboche qui va exploser. Tu la connais cette sensation. Beaucoup trop. Tu sais aussi à quoi elle correspond. Wyatt a bu. Il est encore venu te chercher là bas à ses risques et périls. Les yeux entrouverts, tu restes au chaud. Tu as compris à l’odeur que c'est Bar, et tu sais que toi comme lui, vous ne vous voulez aucun mal au fond. Vous ne savez juste pas comment faire… alors tu restes là, sans bouger , de longues minutes, repensant à ce qui s'est passé. Wyatt t’a laissé tes souvenirs, et tu sais ce que ça veut dire. Cette fois-ci tu ne peux pas fuir le problème… surtout que c'est en partie ta faute… mais ils ne le comprennent pas encore.

Et c'est arrivé. Tu ne veux pas croire qu'il est comme lobster… tu ne veux pas croire qu'il allait le faire sans ton consentement. Tu as senti la drogue sur lui. Une part de toi veut l'excuser, te dire que c'est ça le problème, pas lui, mais personne ne l'oublie à en prendre si? Le monstre derrière? Est ce que tes soupçons étaient fondés ? Est ce que c'est bien lui qui aliène ton loup? Ce dieu qu'il a en dedans? Et les images avec le perroquet te revienne… même quand il t'a embrassé, il avait le goût de l'autre. Tu culpabilises de ne pas être assez bien pour qu'il n'ait plus envie de personne sauf de toi, même en état second. Ne peut-il attendre que tu sois là, au lieu de faire n'importe quoi et dès que tu aimerais, te courir après? C'est injuste. Et pas super pour l'autre non plus. Qui est la roue de secours dans l'histoire… ? Tu voulais devenir son homme. Mais tu ne sais plus… si . Tu veux. Mais tu ne sais plus comment. Tu ne peux pas le forcer… à être exclusif… pourtant ta vie est désormais soudée à lui. Quel autre choix as-tu à part la résilience?

Tu relèves les yeux, tu sens la peau de Bar et tu te rend compte que tu n'es quasiment pas habillé. Oh… alors doucement, tu te redresses sur un coude. Wyatt ouvre un œil, tu arrêtes doucement sa main pour la poser sur ta joue, à sa surprise. Tes oreilles sont toutes faiblardes comme toi… mais tu ne peux pas rester ici…

- Merci…
Tu te penches vers Bar, l’embrasse sur le côté du front, ne voulant le réveiller.
- J'ai … besoin… d'être tout seul… je vais pas loin…
- Ok…
Tu t’extirpes du lit, pas très fier, la démarche lente mais ça va. Lentement, tu t’habilles, trouvant un tee shirt déchiré et plein de sang… tu te retournes vers lui, angoissé.

- Tu l’as….?

Il te faut non de la tête. Il ne l'a pas tué, dieu merci… pourquoi tout ce sang alors. Inquiet mais toujours au ralenti, tu sors de la chambre sans te retourner. Encore une fois… ton existence a été mise à nu et tu détestes être faible. Est que Phil va bien? Si seulement khinmai était là comme avant, il te dirait quoi faire… il a toujours su s'y prendre avec les chiens de rue …  et même en prison… après ces moments là, jusqu'à ce qu'il sorte… c'était lui qui était là après des moments durs et tu faisais pareil pour lui. Mais tu ne le trouves nulle part .. il est peut-être mort et ça aussi ça t'arrache le cœur parce que c'est à cause de toi. Tu n'as pas été assez bon pour le protéger. Tu ne l'as pas été non plus là… Peut être que tu mérites tout ça…

Tu as dit à wyatt que tu ne t’éloignais pas… alors tu t’ assois sur cette marche où ils t'ont accueilli la première fois… les larmes sont inévitables. Ton corps entier a mal de cette tromperie. Tu refuses de n'être qu'un jouet. Tu lui avais dit pourtant… tu lui avais dit. Il t'avait promis… mais cette chose en lui. Tu veux la rencontrer. Comprendre. Une rage dans ton ventre, et une tristesse horrible… tu regardes quelques secondes derrière toi…

- Désolé…

Quelques secondes plus tard… la cour est vide. Tu essaies de contacter Phil par téléphone mais personne ne répond… tu trembles… tu finis par écouter chez toi, parce que … il n’y a que là bas où Bao peut te trouver, que là bas où tu es en sécurité contre beaucoup de mauvaise énergie… il aurait pu trouver n'importe quoi sur le chemin mais tu t'en fiches de mourir… sans lui, de toute façon c'est ce qu'il va arriver…