1. UN BRAS DROIT ENFIN [BAO / TUAY]

Ton regard remonte sur le dénommé Phil qui n'est pas laid et qui devrait faire attention à qui il siffle. Tu pousses le sac au fond de la voiture, lui non plus, tu veux plus le voir, sauf si t'es invité au mariage de la reine de Bangkok et encore. Parce que ta reine à toi, si elle se marie , tu tue son mari donc bon. Tu t'es promis de plus retourner en taule, c'est assez mal parti, tu dois dejà tuer à moitié sa mère. Oui, parfaitement, on peut tuer quelqu'un pas tout à fait, juste à moitié.

Tu n'aimes pas qu'il te donne des ordres, et encore moins sa dégaine de club med à moitié effarouché. Quitte à ressembler à une meuf, pourquoi ne pas en devenir une? Ton cerveau à du mal à faire la différence et de toute façon, t'es tellement plein de nevroses toi même qu'au final, tu acceptes n'importe quoi et n'importe qui comme existence sur cette terre. Sauf la mère de ta reine. Et ce Thawan de mes deux. Et deux trois auutres types, et... ouais en fait, t'aimes pas grand monde. T'assumes. Tu passes devant Phil, le détaillant de haut en bas et pareil pour Bar. C'est qui , eux, les deuxièmes bras droit? Ils doivent t'obéir ou pas?

Au fur et à mesure que tu suis, le monde de la nuit s'explosent dans tes rétines ett le son n'est pas un cadeau, si brutal d'un coup. Toutes ces couleurs, tu manques de perdre de vue Tuay et tu croises un paquet de filles qui te reluquent de haut en bas. Ok, t'as fait une promesse, tu baiseras personne d'ici. COMMNT CEST POSSIBLE PUTAIN. Tu prends sur toi, ignorant tous ces appels à la débauche, continue de suivre Tuay.

- Hey. Tu comptes pas m'annoncer en grandes pompes j'espère. J'aimerais autant resté dans l'ombre.

Cet univers là, c'est le sien. Cet endroit est son royaume. Il était le roi de ses lieux ou plutôt, la reine. Lorsqu'il entra, l'odeur familière lui rappela qu'il était enfin en sécurité. Deux jeunes filles s'avancèrent vers lui pour lui faire la bise à l'européenne. Emma et Karina sont stars far de ce club. Plus il avançait, plus Tuay se faisait saluer, embrasser, câliner, comme si tout le monde était heureux de le voir revenir. Alors qu'il saluait les barmans, il entendit Bao et sourit en le regardant.

- Il faut qu'on sache qui tu es, et ce n'est pas avec un discours dans tout ce bruit que ça va marcher. Tu connais le bouche à oreille ?

Il monta alors un escalier qui menait au salon vip, un étage fait de fenêtre ou tout le monde pouvait tout voir de partout. Pour savoir qui a accès à cette salle. Pour atteindre le bureau, il fallait traverser l'espace. Tout le monde le laissait passer, comme s'il possédait l'endroit. Ce qui est le cas.

Poussant une porte, il découvrit une nouvelle volet de marches qu'il monta sans un regard en arrière. Une fois dans son bureau, Tuay s'assit sur la chaise, relevant les pieds pour les mettre sur le bureau.

- Bienvenue dans mon royaume, Bao ! dit-il en écartant les bras. Ça doit te changer, non ?

Tu les sens certains mains te frôler, mais tu restes imperturbable, tu essaies du moins, parce que pour toi, c'est un endroit qui pourrait regorger de connards qui voudraient la faire à l'envers à ce gosse, qui pense qu'on épouse la vie avec un verre de vodka sucré et une capote parfumé, entre deux strip et un sms aphrodisiaque. Tes yeux à toi, voient autre chose, et si le vieux t'a foutu la dedans , c'est qu'il y a du y avoir des précédents et que Tuay à minimisé les choses, ou qu'il n'en parle pas parce qu'il ne considère pas ça important. Tu croises certains types qui ne te toisent pas de la même manière. Tu es sur leur territoire? Ah c'est dommage, maintenant c'est le tien. Tu ne passes pas inaperçu après ton presque cent kilos et ton m 90, tatoué jusqu'aux mains et la gorge. Ta tignasse en crête, et ton air de connard sorti de taule, en meme temps c'est ce que t'es. Tu le laisses faire ce qu'il a  à faire, enregistrant le moindre nom et geste. Et quand enfin tu montes un escalier un peu plus calme et débouche dans un bureau un peu plus privé, le son se fait moins violent. Tu entres ton petit doigts dans ton oreille, grimaçant. Ptn, tu vas devoir supporter ça tous les jours, ça promet. T'es habitué au final. ça ou la taule avec les mecs qui gueulent H24... y'a pas trop de différence.

- Ouais je connais le bouche à oreille... et justement c'est pas plus mal qu'ils sachent que je sois là maintenant. t'as jamais eu de problèmes pas le passé avec certains taureaux débiles de la boite. j'en ai repéré deux trois... j'aime pas ce qu'ils ont sous leur chemise... personne percute je suppose, vous êtes tous dans votre petit monde de princesse à paillettes là... , que tu dis en vérifiant ton téléphone.

- Si bien sûr que j'ai eu des problèmes... mais rien que je n'ai pu réglé. qu'il dit en tapotant sur sa bague, avant de la retirer, la jetant sur son bureau.
Il n'était pas un Chaemchamrat ici. Juste Tuay.
- Les trois connards dont tu parles sont les fouteurs de troubles de mon frère. Thawan pense avoir des yeux ici, mais ils ne voient que les culs de mes nanas et parfois le mien. Thawan croit que rien de trop important ce passe ici et ça me va.
Puis il le regarda, penchant la tête sur le côté.
- Tu trouves que je suis une princesse ? Je dirais plutôt une reine, mais soit.
Il tapota la table, jugeant Bao de haut en bas. Il n'allait pas passer inaperçue ici, c'est sur. Mais c'était ça le truc. Tout le monde allait le voir et surtout savoir qu'il y avait enfin un loup ici.
- Tu serais prêt à vivre avec moi ? qu'il demande en se redressant.

Tu regardes la bague voler sur le bureau et t'approches, la prenant entre tes doigts, puis tu adresses un regard dur à la princesse qui a les pompes sur la table.
- Je peux fermer la gueule à ton frêre, aussi longtemps que tu porteras ça. Tu veux ton empire? Alors agis comme tel. Là tu utilises cette bague que quand ça te chante, et ça... c'est l'échec assuré. Tous ces gens t'aiment visiblement, donc comptent sur toi. C'est pas en agissant comme un sale gosse que tu vas avoir le respect de ton sang. Quand ton vieux va mourir, tu crois que ton frêre et les hommes du clan nettoieront encore les connards qui veulent ta croupe en trophée? Que dalle, et tu finiras la gueule dans le caniveau parce que même si je les éclate tous, ça te rendra pas grand pour autant.

Tu lui jettes la bague. Tu plisses le syeux à son mot "reine" . ça te fait penser à quelqu'un d'autre.
- Tu veux que j'te considère comme une reine. Agis comme tel. Une reine, c'est digne et ça fait plier n'importe qui d'un seul regard. Aucun de mes genoux n'est à terre, de ce que je vois.
Tu mets tes mains dans tes poches, devant lui, le toisant froidement. Quant à sa proposition, tu restes un instant muet.
- Vivre avec toi? C'est à dire?

Tuay l'écouta calmement, hochant la tête. Il s'enfonça dans son siège, une moue sur le visage. Il le remonte comme lui ferait un daron. Étrange, parce que le sien ne l'a jamais fait. Il récupéra la bague, l'examinant un instant. Il détestait son nom de famille, celui de son "père" celui de sa mère. Bao n'était pas si différent des autres finalement.

- Quand tes genoux seront à terre, ce sera pour m'embrasser les cuisses, mon beau. sourit-il finalement.
Tuay déposa la bague sur le bureau, relevant les yeux vers son bras droit. Ils ont 20 ans d'écart et autant de conversation qu'un couple.
- Vivre chez moi, dans mon appart. T'as pas l'air de porter la maison mère en grand amour et je finis souvent autour de 5h du mat'.
Il vivait seul, Tuay. Ramener par Phil ou Bar, les deux seuls en qui il avait confiance. Pas vraiment des bras droits, pas vraiment des gardes du corps, mais deux amoureux qui lui portaient toute l'affection du monde.

Lui embrasser les cuisses. Intérieurement la bête sourit à pleines dents. Ah si ça finit comme ça c'est certainement pas les cuisses qu'il va embrasser, mais qui lui dit qu'il aime les mecs ? Il a l'air de faire de sa condition une normalité si évidente que tu te demandes si ça cache pas quelque chose...

- ne crois pas que je suis ton ennemi, ou que je t'engueule. Tu le sentiras si ça arrive. Juste que j'ai roulé mal bossé et que tu pourrais encore dans tes couches que je bossais déjà pour eux. Je ne suis pas contre ton vieux, je lui dis beaucoup, mais ton frère c'est niet, et... Il m'a pas l'air frais ton père en ce moment... Si je dois rester dans cette famille c'est certainement pas sous la coupe de thawan parce que des qu'il pourra il te dégagera et le reprendra... ET ça c'est mort.

Tu le détailles et t'approches.
- tu vis seul ?

Son vieux... mais ce n'est pas le sien. Son vieux, il est sans doute mort à l'heure actuelle. Pas que cela le dérange de beaucoup, à vrai dire. Il ne le connaissait pas. Le petit cochon n'avait pas le droit de traîner dehors de toute façon.
- T'as bien cerné mon frère, ça c'est sûr... qu'il remarque simplement. Tu travaillerais pour moi par dépit, donc ?
Tuay releva les yeux vers Bao. Ainsi, il était encore plus imposant. Un frisson lui remonta le long du dos.
- Oui, je vis seul.

- j'fais jamais rien par dépit. J'ai accepté parce que t'es plus intéressant à creuser que lui. J'travaille pas pour quelqu'un qui ne se salir pas les mains, c'est tout, que ce soit un ordre d'en haut ou pas.

Tu contournes le bureau, lentement, avançant vers lui. Travailler avec toi c'était une chose mais vivre...

- Lève-toi ...

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Intéressant à creuser ? Pour dire qu'il n'était pas le fils préféré, qu'il était ici parce qu'on savait pas où le mettre et qu'on le mettait sous tutelle. Ses yeux le suivirent, observant des mouvements, sans broncher. Arrivé à côté de lui, il sourit, tendant les bras vers lui.
- Lève moi.

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- je ne vivrai pas avec quelqu'un qui a programmé de m'exploiter. Lève-toi.
Il est borné, mais toi c'est pire tu sais être un vrai con. Mains dans les poches, tu le fixes.

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S'il cédait, serait-ce une soumission à Bao ? Il était censé être celui qui dirige. Mais Tuay aimait bien. Ce n'était pas un mouton, pas un de ces clébards qui aboient quand Thawan aboie. Alors il retira lentement ses pieds du bureau, se levant de son trône, sans quitter son regard du sien. Il avait un tête de plus que lui. Il faisait deux fois son poids sans doute. Il avait deux fois son âge. Mais quelle belle gueule, putain...

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Tu dégages le fauteuil du pied et avance, posant ta main contre son torse plat, à la limite de la gorge, le faisant reculer sans lui laisser le choix. Ça te plaît bien qu'il ait obéi, ça monte qu'il n'est pas si stupide qu'il le montre.

- pourquoi tu veux m'avoir chez toi.

Son dos finit par toucher un mur et tes doigts calleux et rapeux englobent doucement cette gorge fine et douce. Tu le surpasses en tout...

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A six ans, son frère l'a obligé à se rouler dans la boue. A quinze ans, son ex l'a poussé dans un lit. A vingt-trois ans, il se fait plaquer contre un mur par Bao. Une peur flotte dans son ventre. Il ne peut pas le tuer. Mais il y a des choses pires que la mort.
- Tu veux une réponse honnête ou une réponse logique ? qu'il demande, posant une main fine sur le poignet qui le retient.
Il pourrait le briser en deux. Ce serait si simple...

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Tu plisses les yeux, sentant ses doigts doux sur son poignet veiné, peu habitué à ce qu'on le touche gentiment.
- les deux en même temps, tu ne sais pas faire?

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Il hausse les épaules, dessinant des nombreux tatouages de l'autre homme du pouce.
- Je ne veux plus être seul et j'ai besoin d'être protégé.

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Tu retires lentement ta poigne de sa gorge, le regard absorbé par ce qu'il fait.

- y'a encore dix minutes t'avais pas l'air de devoir être protégé. Tu disais gérer.

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Son pouce suit une ligne plus fine, plus petite, avant que ses yeux ne remontent sur les siens.
- Ici, je ne risque rien. Dehors, c'est une autre histoire.
En sentant sa main se retirer, il arrête ses mouvements.
- Alors ? Tu veux vivre avec moi ?

Tuay croisa les bras sur son ventre, s'adossant un peu mieux au mur, les hanches légèrement en avant.
- Tu réfléchis beaucoup dis-moi... Ça change dans le coin.
Il les aimait, ses danseurs et danseuses, ses petits gardes du corps, ses fumeurs du dimanche, mais aucun n'avait assez de jugeote pour se protéger ou protéger les autres. Tuay haussa les épaules et se redressa, détournant le regard.
- Bon très bien. A chaque fois que je devrais me déplacer je t'appellerais. Tu es prêt à te bouger à des heures impossibles ?

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Tu te redresses , en l'observant, qui devient un peu plus sérieux. Quelque chose te titille le concernant. C'est cmme une impression de déjà vu. Mais tu ne sais pas mettre le doigt dessus.
- C'est mon job non?
Tes yeux s'arrêtent encore une fois sur son ventre plus bas et tu lèves les yeux au plafond, expirant lourdement, puis tu fermes les yeux , inspirant calmement.
- Serieux, couvre ton ventre. Tant que je suis pas habitué.

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Il l'entendait respirer fort, comme pour se calmer. De quoi avoir peur après ce qu'il venait de lui dire. Mais il ne pouvait pas le blesser.
- Non. répondit-il simplement. Tes hormones ne sont pas mon problèmes.
Puis il le jaugea des yeux.
- Tu as du souffrir en bas, tout à l'heure, si la vue de mon ventre te fait de l'effet.
Il decroisa les bras. Il ne voulait pas vraiment bouger. C'était sympa d'être accolé contre un mur par Bao.
- Je vais devoir redescendre et passer dans les coulisses. Je te fais grâce de regarder un show, sinon tu vas me péter entre les doigts, mais il va falloir que tu t'y habitues.

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Tu détournes tes yeux de lui quand il refuse et te clash quand à ce que t'as traversé tout à l'heure. Tu ne réponds pas, tu te sors juste une clope, alors que tu entends du bruit venant des escaliers par lesquels vous êtes passés. Tu ne regardes même pas, et tu détestes qu'on t'interromp.
- Tu attends du monde?

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Tuay plissa des yeux, un fin sourire aux lèvres. Il était imposant, musclé et tatoué, un homme, un vrai, un pur, un dur, comme dirait ses machos du week-end. Mais un bout de peau, et il se réfugiait derrière une clope. Sans même regarder qui pouvait bien entrer, il continua de le fixer. C'était amusant de le mettre mal à l'aise.

- Peut-être...
Sa porte était ouverte à qui voulait lui parler. Peu de gens savait qu'il était ici. Et d'ailleurs, il traînait plus souvent dans les coulisses qu'ici.
Émergeant des escaliers, Bar et Phil, aussi souriants, désinvoltes et débraillés que tout à l'heure. Si ce n'est plus. Phil sourit de toutes ses dents en voyant leur position. Bar ne le remarque même pas et s'approche simplement.
- Tuay, on te demande au carré VIP.
- Qui ?
- Naoting.
Tuay roula des yeux et secoua la main. Phil gardait les yeux fixés sur Bao, appréciant la vue ou quoi que ce soit d'autre.
- Il veut quoi ?
- Ton cul, le mien, parler business, je sais pas. Mais il a aperçu Bao et il veut te voir.
Bar fit un demi-sourire à Bao, de son beau visage de gentil garçon. Tuay aimait bien son attitude simple. Lui, au milieu d'une salle de personnes nues, et il s'ennuira profondément. Pas comme d'autres...

Quand les deux compères entre dans la pièce, tu es rassuré, tu devrais dire ça non? T'es nouveau et pour toi, tous sont tes ennemis, mis à part , ces... deux là? Leur bouille jeune, et leur fidèlité à cette petite sirène, te dit qu'ils ne doivent pas être bien dangereux pour toi. De toute façon, ils sont à peine plus carré que monsieur je montre mon corps à la planête. Tu notes Phil en coin qui te fixe. Tu souffles ta clope en échangeant un regard. Lui, en taule, tu l'aurais déjà choppé c'est certain.
- C'est qui ce... nothing?
L'erreur est involontaire, mais avec la musique en fond, t'as compris ça comme le mot anglais qui veut dire "rien".

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Tuay lâcha un rire franc en entendant l'erreur. "Nothing" ça lui allait bien. Bar aussi sourit, clairement amusé.
- Un fils de riche, un idiot et un sac à merde. Mais il est un fervent investisseur dans ce club, un des premiers d'ailleurs.
Et Tuay avait dû le satisfaire plus d'une fois en échange, mais le jeu en valait la chandelle. Pas sa pous grande fierté et il se garda bien de le dire à voix haute. Phil s'assit sur l'un des sièges devant le bureau, les jambes écartées, le mansplanning en action. Il était aussi silencieux qu'à son habitude.

- Il doit vouloir te rencontrer... Tuay grimaça. Comme s'il avait réellement à tout savoir ici...
L'odeur de cigarette donna envie à Bar qui en sortit une aussi. Tuay n'avait pas de restriction sur la cigarette, mais si les deux commençaient à fumer autour de lui, il allait devoir l'interdir dans son bureau. L'odeur de tabac froid sur ses vêtements était difficile à enlever complètement.

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Tu hausses un sourcil, la clope s'écumant à tes lèvres alors que tu cherches un truc sur toi. bon, bah ce sera pour une autre fois. Qu'est-ce que t'as dit , c'était pas ça le nom?
- Hey. Ton langage. T'es quoi, une princesse du bled?
Quelque chose te dérange dans tout ça, et tes principes sont ébranlés. Et dieu seul sait que tes principes, ils sont durs comme fer.
- T'es en train de me dire que tu vends ton cul à ceux qui investissent dans le club? C'est ça la sureté de ton business?
Tu vois Bar qui sort sa clope et tu te dis qu'une c'est déjà bien assez, alors t'es pas un rat, et avant même qu'il l'allume, tu lui colles la tienne dans la bouche alors qu'il allait l'ouvrir, puis tu te retournes vers Tuay.
- J'm'en branle qu'il veuille me rencontrer.

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Il l'appelle princesse et y a un truc qui résonne en lui. Soit, il sera sa princesse, jusqu'à devenir sa reine. A la remarque, il détourne les yeux et Bar allume sa clope. Phil est silencieux, tombe qu'il est.
- Je le faisais. Mais pas pour m'assurer une sécurité. Il me fallait de l'argent, il en a.

L'odeur de cigarette se répand dans l'air. Bar avait été un dommage collatéral de cette rencontre avec cette enflure et depuis, Tuay ne l'avait plus laissé le toucher. Le plus jeune releva les yeux vers Bao, un rictus au coin des lèvres.
- Comme ça c'est fait. Je t'oblige à rien, tu peux rester ici. Il lui tapota le torse. J'ai pas envie que tu descendes et claque à cause de ta frustration.
Phil ricane et se redresse sur son siège. Ça va devenir une blague récurrente, cette histoire.

- Et alors? Y'a d'autres moyens d'en obtenir si c'est ça qu'il faut?
Tu tiens son regard. Oh t'as une liste comme le bras pour intimider, manipuler, obtenir ce qu'il faut, quand il faut pour ton patron, tu l'as fait par le passé.
- Ah...
Tu fais craquer ta nuque.
- Vous êtes trop sentimental... T'as peur qu'il te coupe les fonds si tu fais pas ce qu'il dit? C'est à se demander qui est le boss ici. Et vous vous dites rien?

Ah ça y est t'es de mauvaise humeur, rien ne va plus. Tu veux retourner en taule c'était moins le bordel à cette époque. La vie civile te fatigue , t'as l'impression qu'ils comprennent rien.
-J'ai une liste longue comme le bras de potentiels investisseurs, et mania de la nuit montant qui aimerait avoir des liens comme vous. Et qui ne donnent pas leur cul eux. La prison ça sert à bien plus qu'à nettoyer le seul figure-toi. Et arrete de me faire chier avec mes hormones, sinon ton nothing sera la dernière de tes préoccupations.

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Tuay le regarde, intéressé, irrité, fatigué. Il parle beaucoup, Bao, plus que lui même, alors que Tuay était la pipelette du groupe. Il y a 20 ans d'écart entre eux. On dirait un papa dans un cours de poussins. Phil a le fantôme d'un sourire sur les lèvres et Bar fume sans broncher. Distraitement, il remet en place son pantalon - comprenez qu'il le baisse un peu plus - avant de croiser les bras.
- T'as fini ? qu'il demande en levant un sourcil. C'est pas en me sortant ton réseau que ça va refaire mon histoire, trésor. J'ai obtenu mon argent, j'ai construit mon club, j'en ai rien à foutre de comment et t'as pas ton mot à dire. T'as 43 piges, 17 années de prison, tu sors de la pré-histoire. Ça marche plus comme ça maintenant. Je sais que mon père t'a mis ici pour foutre un coup de pied dans ma fourmilière, mais je te laisserais pas faire. Réorganise ma sécurité, prend Phil et nettoie ma salle des infiltrés de mon frère, fait ton taff.
Il se redressa et le contourna. Bar tira sur sa cigarette et relâchant sa fumée sur Bao.
- Je vais faire le mien ! qu'il lança en descendant les escaliers.

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Tu fermes les yeux quand l'autre te fume à la figure. Ta main va jusqu'à sa clope, que tu prennes et que tu écrases dans son poing, n'ayant que faire de cette brulure ponctuel, ne lachant pas ce merdeux des yeux, puis tu le détournes sur Bar.
- Ose refaire ça... , que tu sors à mi voix, la voix serrée et froide.

Très bien c'était son business. Il avait tenté de lui faire ouvrir les yeux. ça n'avait pas marcher. Il avait plus parler que depuis dix sept ans et ça s'arrêterait là, dommage pour lui. Le gamin n'avait pas cherché à aller plus loin, n'avait pas su écouter. Cette jeunesse merdique qui pense tout savoir. Toi au moins tu savais écouter parce que quand on commence en bas, on doit écouter. On a que ça. Tu regardes Phil, froidement.
- Tu comptes me souffler à la gueule toi aussi?

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Bar perdit son sourire et recula. Sans Tuay dans la pièce, son nouveau bras droit ressemblait à un chien enragé sans chaîne. Phil leva aussitôt les mains en l'air, en signe de reddition.
- Il parle pas. le prévint Bar.
Phil baissa les mains, les glissant dans ses poches à la place. Il ressemblait à un bon spectateur, qui zoomait un peu trop sur l'un des protagonistes.
- Tu heu... commença Bar. Tu veux qu'on te fasse visiter ?

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Enfin une bonne nouvelle, il parle pas. Pourquoi on lui a pas dit plus tôt. Tu fixes Bar , va falloir qu'ils fassent redescendre la pression parce que t'es pas d'humeur pour le moment, tout ça à cause de... DE LUI LA! pUtain....
- Ouais... umph...

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Phil se redressa, tout sourire, leur faisant un signe de tête pour le suivre. Bar détaillé Bao des yeux, avant de se détourner, descendant les escaliers pour ouvrir la marche. Phil sourit, attendant que le plus vieux ne se bouge, pour fermer la marche. Tuay a dit de faire attention aux hormones de ce Bao, et Phil aimait bien participer à la tourmente d'un petit nouveau. Même s'il était loin d'être petit. Enfin, le bizutage, ça marchait bien quand on était sur de pouvoir garder sa tête à la fin. Là, il rétrogradait. Son visage était trop beau pour se le faire arracher par le bras droit de Tuay.

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Toi tu fous ton humeur dans tes pompes et tu suis. T'aimes pas ça mais si tu t'emportes ce serait con d'abimer ces belles gueules qui n'ont rien fait de mal...